La position de la France affirmée à Copenhague

Jean-Louis Borloo a présenté la position de la France lors de son intervention en séance plénière pour l’ouverture du sommet de Copenhague, lundi 7 décembre.

Pour le ministre de l’écologie, cette discussion qui s’amorce à Copenhague demeure "une chance pour le monde, pays industrialisés, émergents ou défavorisés. Et c’est une chance en
particulier pour les pays les plus vulnérables, qui doivent être au coeur de nos décisions. Ayons confiance en nous
".

Il a demandé aux ministres présents de mettre en oeuvre "toute la feuille de route de Bali". Avant d’ajouter : "Nous avons adopté Bali à l’unanimité, il n’est pas question de rouvrir la discussion. Son exécution est d’ailleurs très simple. Tous les pays se sont engagés à une réduction globale de 50% des émissions d’ici 2050."

En effet, cette feuille de route stipule que les pays industrialisés, qu’ils aient ou non ratifiés Kyoto, se sont engagés à réduire leurs émissions de 80% à 95% d’ici 2050 par rapport à 1990, avec une réduction individuelle et collective de 25 à 40% d’ici 2020.

L’Union européenne a déjà pris le train en route avec des engagements contraignants de l’ordre de 20% de réduction d’ici 2020. La France reste favorable à la fourchette haute, soit 30%, à condition toutefois qu’un accord international soit trouvé à l’issue de cette conférence mondiale.

Selon JL-Borloo, "l’adaptation doit constituer le coeur de l’accord. Les pays les plus pauvres sont et seront les plus durement frappés par le changement climatique. La seule certitude, c’est que même avec un accord ambitieux le réchauffement sera d’au moins 2°".

"Tous ces pays ont bâti un plan commun, d’un montant d’environ 600 milliards de dollars. Ce plan est incontournable, et ne pourra être financé par le seul investissement ou le marché carbone. Il représente 30 Md$/an sur 20 ans, ou 60 Md$/an sur 10 ans, ce qui est donc parfaitement faisable" a t’il précisé.

Pour financer ce plan, la France soutient la création d’un fonds public, appelé « fonds Justice Climat », qui sera alimenté par le produit d’une taxe internationale sur les transactions financières. Dès 2010, un financement budgétaire anticipé de 10 milliards de dollars / an doit être mis en place, dont 20% pour la forêt.

Enfin, la France plaide pour la création d’une "organisation mondiale de l’environnement" qui aura pour mission principale de s’assurer de la bonne tenue des engagements signés par chaque pays.

            

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