Le gouvernement a annoncé le lancement d’un appel à projets pour le développement de 1.500 installations de méthanisation en 3 ans réparties dans les territoires ruraux.
La filière Biomasse Énergie représente aujourd’hui environ 60% de la production d’énergie finale renouvelable en France. Hors biocarburants, ce pourcentage reste très conséquent, de l’ordre de 50%.
Lors de son discours prononcé en ouverture du Colloque national biomasse organisé par le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et par France Biomasse Énergie, la ministre de l’écologie, de l’énergie et du développement durable a réaffirmé son souhait de développer la production d’énergie à partir de biomasse et développé 12 actions en faveur de la filière biomasse énergie.
Ségolène Royal entend bien soutenir et accélérer le développement de la méthanisation en lançant 1.500 projets de méthanisation en trois ans répartis sur tout le territoire français, en métropole et en Outre-Mer.
Cet appel à projets vise à identifier les porteurs de projets de méthanisation pour mieux les accompagner dans leurs démarches sur la phase amont du projet. Cet appel à projets s’adresse aussi bien à des porteurs de projet du monde agricole, de l’industrie ou de l’agroalimentaire qu’à des collectivités territoriales.
En fonction des besoins identifiés, les porteurs de projets seront mis en relation avec les services compétents de l’Etat, de l’Ademe ou des gestionnaires de réseaux.
L’appel à projet sera clôturé le 4 septembre 2017.
Qu’est ce que la méthanisation ?
La méthanisation est un processus naturel de dégradation biologique de la matière organique dans un milieu sans oxygène due à l’action de multiples micro-organismes (bactéries). Elle peut avoir lieu naturellement dans certains milieux tels que les marais ou peut être mise en œuvre volontairement dans des unités dédiées grâce à un équipement industriel.
Elle produit un gaz, appelé « biogaz », composé principalement de méthane (de 50 à 70%) et de dioxyde de carbone. C’est le méthane contenu dans le biogaz qui lui octroie ses vertus énergétiques. Cette réaction produit également un résidu, appelé digestat, qu’il est ensuite possible de valoriser en tant que fertilisant pour l’agriculture.
Le biogaz produit par la méthanisation peut être valorisé de différentes manières :
– par la production d’électricité et de chaleur combinée dans une centrale en cogénération ;
– par la production de chaleur qui sera consommée à proximité du site de production ;
– par l’injection dans les réseaux de gaz naturel après une étape d’épuration (le biogaz devient alors du biométhane) ;
– par la transformation en carburant sous forme de gaz naturel véhicule (GNV).
Juste une question : verra-t-on, comme pour le bio-carburant, des cultures dédiées à la méthanisation au détriment de cultures vivrières ? Ne risque-t-on pas de tomber dans le travers brésilien ? et le développement artificiel de « ressources » pour ces digesteurs… Prenons le cas de la Bretagne, terre agricole par excellence, où la productivité l’a emporté depuis longtemps sur la raison (et sur les sables blancs de St-Michel en Grève !!!) et où ce genre d’installation risque de conforter une certaine forme d’agriculture intensive et peu regardante sur les effets néfastes de long terme… Comment conciler cette source d’énergie « propre » avec la protection de l’environnement (au sens large) ? et éviter les dérives financières de cupides développeurs ???
La méthanisation est une très bonne idée si on se sert des déchets pour cela. Par exemple: les déchets agricole, l’agroalimentaire, les stations d’épuration… Si toutes ces ressources étaient utilisées il y a là un potentiel très important 1500 méthaniseur c’est pas grand chose au vu du potentiel. C’est une très mauvaise idée si on cultive des terres dédié a cette production de gaz. La méthanisation comme l’hydraulique est très intérressante pour pallier à l’intermitence des énergies renouvelable et permet d’éviter la construction de centrale thermique fossile. Tout cela bien sur avec pour objectif l’arrêt du nucléaire.
En France les cultures énergétiques dédiées sont très défavorisées en terme de tarif d’achat de l’énergie produite, alors qu’en Allemagne celles ci ont été poussées par des tarif d’achat payant plus cher l’énergie issue de cultures énergétiques. Seules sont tolérées en France la valorisation par méthanisation des cultures intermédiaires CIVE / CIPAN (Cultures Intermédiaires à Vocation Energétique / Cultures intermédiaires Pieges à Nitrates). Sur le modèle de développement agricole, il ne me semble pas que la méthanisation soit porteuse d’un modèle en particulier… Dans certains cas elle permet une réflexion plus large sur le modèle de l’exploitation, dans d’autres elle va seulement représenter une solution pour mieux gérer les effluent et mieux les valoriser sans rien changer par ailleur… @raymond9 Surement est-ce trop peu… mais si on le met en regard avec les 305 installations en fonctionnement début 2014, ca parrait ambitieux.
OUI: à la Méthanisation pour Valoriser des déchets agricoles, déchets agro-alimentaires, FFOM (Fraction Fermentescible des OM, déchets de cuisine, restes de repas, etc…), les boues de STEPs (sans métaux loursd cependant, donc controlées en amont!), les coupes d’inter-cultures,… NON: aux cultures dédiées à seule fin de Méthanisation, comme les hectares de maïs en Allemagne,….où on injecte en amont le fuel pour cultiver ce qu’on convertit ensuite en…fuel-biogaz ! Un peu dingue ! Get your priorities right ! Ce qui semble réjuissant dans ci-dessus c’est: »…appel à projets pour le développement de 1.500 installations de méthanisation en 3 ans réparties dans les territoires ruraux. » 3 ans = soit un doux rêve ou de réelles simplifications administratives, pour traiter ces dossiers sur cette durée record. Espérons que ce sera un fait ! YA+KA A+ Salutations Guydegif(91, 68 et 30)
¤ Combien de milliers d’hectares sont dédiés à la production d’agrocarburants … Pourtant, une centrale photovoltaïque sur un hectare produit en moyenne 850 MWh (de 700 MWh à 1.050 MWh selon les régions), alors que l’énergie obtenue sur un hectare de colza tourne autour de 9 à 10 MWh dans le meilleur des cas (un MJ = 0,278 kWh). Combien de subventions et détaxes pour les agrocarburants ? Avec cela, on pourrait construire quelques giga-usines de panneaux photovoltaïques en Europe, produisant à des coûts chinois (automatisation, rendement cellules …) et des panneaux PV pendant des années.
@Guydegif(91) Comment contrôlez vous la teneur en métaux lourds à l’entrée d’une station d’épuration (un gendarme avec son sifflet devant l’égout ?), la FFOM: je ne connais pas une seule usine en France qui produise autant d’énergie qu’elle en consomme (les très rares jours où elles ne sont pas à l’arrêt !). Que la méthanisation soit un procédé (parmi d’autres, pas forcément le meilleur, mais certainement le plus puant) pour éliminer des déchets très humides, je ne le nie pas. Mais il ne faut pas en attendre une quelconque production nette significative d’énergie. Si on veut tirer de l’énergie en faisant de la méthanisation, il faut avoir recours à un produit « riche » en entrée (le plus souvent du maïs) comme le font les allemands. Les coureurs du Tour de France ne se nourissent pas que de salades !
On dirait vraiement que l’on va chercher les solutions les plus complexes et les moins performantes. Pourquoi ? L’eolien terestre est simple et rentable, on construit des eoliennes en mer… le photovoltaique devient rentable, on bloque la filière,etc… Je suis d’accord avec Papijo. il y a également un risque « d’infiltration de poluants » dans le processus.
Les déchets issus de l’agriculture industrielle qui se gave d’engrais et de pesticides pétrochimiques, représentent 378 millions de tonnes annuelle ! 60% sont méthanisables et représenteraient 30% de notre consommation de carburants actuelle, et je suis certains que l’on peut augmenter le rendement avec du thermique solaire ! Quant au délire des fuites polluantes, savoir que ces déchet dégazent naturellement leur méthane dans la nature, qui participe 25 fois plus que le CO2 au réchauffement ! Ensuite, même si il devait y avoir des cultures dédiées, j’en ai strictement rien à foutre que l’émir du Qatar et le que le gars qui a 15 mômes, paient la tonne de blé 2 fois plus cher ! C’est d’ailleurs une excellente solution écolo pour limiter les naissancesdans les pays pauvres et préserver notre environnement, vu que la luzerne n’a pas besoin qu’on lui rajoute de l’engrais, des pesticides et de l’eau ! Maintenant les pseudos écolos, si votre dogme c’est le charity business universel, faut porter la soutane, l’Eglise cherche désespérément des nouvelles recrues !
quand je vois qu’au Tibet la bouse de quelques yacks via un méthaniseur hypersimple sert à faire boullir la marmite d’un famille ou deux!!! je me demande ce qui empêche d’avoir une gamme de méthaniseurs qui permettrait d’utiliser les déjections des multiples élevages en France en y ajoutant ou en regroupant d’autres déchets si nécessaire. quand je vois le nombre de ballots de foins enrubannés qui pourissent dans les champs ou les branches qui sont brulées ou sèchent au bord des hayes , sans parler de toutes les tontes de bord de routes et d’autoroutes ainsi que les élagages et éparages multiples il vaudrait mieux les jeter dans un méthaniseur!
Vous ne devez pas bien connaitre la méthanisation. La bouse de quelques yacks … cela représente combien de yacks ? (pour faire toute la cuisson, pas seulement pour la photo !), et ensuite, il n’y aura plus qu’à acheter des engrais azotés pour fertiliser les sols ! Le bois ne méthanise pas (on retrouve dans le lit des rivières, donc à l’abri de l’air comme dans un méthaniseur, des pirogues construites par nos ancêtres il y a plusieurs millénaires) ! Les « ballots de foin enrubannés » ne pourrissent pas, ils sont protégés pour quelques mois et attendent d’être mangés Les « tontes de bord de route », comme produit « propre », il y a mieux, et de toutes manières, cela produit très peu de méthane (beaucoup moins que ce qu’il faudrait en énergie pour faire tourner l’usine), et il faudrait en plus le transporter … Si les allemands sont en train de mettre le frein sur la méthanisation, c’est qu’il doit bien y avoir une raison ! Comme dit plus haut, si on n’utilise pas de cultures dédiées, la méthanisation est un moyen de traiter les déchets humides (en fabriquant d’autres déchets humides et puants dont on ne sait pas trop quoi faire), qui consomme plus d’énergie qu’elle n’en produit et qui coûte évidemment plus cher que la simple mise en décharge !
à Papijo vous semblez ne pas la connaitre non plus! je parle de l’élagage des branches vertes par exemple, bien sur pas du bois en buche, celui là je le brule! lisez donc ceci: si je vous parle de ballots pourris c’est que j’en connais, je sais très bien comment fonctionne le principe, je peux même vous apprendre qu’il y a une différence entre les ballots blancs et noirs, à vous de chercher laquelle ! je n’ai pas eu à aller bien loin pour vous trouver ceci (pour une fois que je cite wikipédia!): Méthanisation des déchets solides La méthanisation des déchets solides s’applique à la plupart des déchets organiques. Cette technique s’applique à la fraction fermentescible des déchets qui doit être triée et recueillie par une collecte séparative, avant d’être méthanisée. Selon la provenance, on distingue différents types de déchets : Municipaux : déchets alimentaires, journaux, emballages, textiles, déchets verts, sous-produits de l’assainissement urbain ; Industriels : boues des industries agroalimentaires, déchets de transformation des industries végétales et animales, fraction fermentescible des déchêts industriels banals DIBs Agricoles : déjections d’animaux, substrats végétaux solides, bois déchiquetés… Littoraux :algues vertes On parle généralement de méthanisation solide lorsque les déchets à digérer ont un taux de matière sèche au-dessus de 15 à 20 %. pour le transport: d’ou l’importance d’une multiplicité des méthaniseurs et d’un couverture géographique suffisante. les allemands ne sont pas un exemple ! surtout quand ils produisent du Maïs énergie!
@Bruno Lalouette Les déchets issus de l’agriculture industrielle qui se gave d’engrais et de pesticides pétrochimiques, représentent 378 millions de tonnes annuelle ! Info intéressante. Je suis preneur d’une source si vous avez un lien. 60% sont méthanisables et représenteraient 30% de notre consommation de carburants actuelle, et je suis certains que l’on peut augmenter le rendement avec du thermique solaire ! Idem, une source ?
Vous allez bientôt nous sortir l »an 01 de Reiser comme référence? Si vous mettez de la matière ligneuse style élagage dans un méthaniseur « Ségo style », c’est comme si vous pissiez dans un violon énergétiquement et en plus vous risquez des problèmes. Arrétons de parler des trucs certes sympa mais qui ne sont en aucun cas à la hauteur des ordres de grandeur, ni de l’état de développement en Europe. Si quelqu’un veut construire des meules de broussailles hachée, tant mieux pour lui, c’est juste son plaisir.
La méthanisation des déchets agricoles n’est pas forcement stupide. Mais il faut que ce soit des déchets de production vivrières et non de la méthanisation de produits dédiés à aol production de méthane. autre écueil à éviter : les ordures ménagères. Les 2 usines qui s’y sont risqué en Ile de France (Jarcy et Montreuil) sont arrêtées , les digesteurs ayant été mis HS par les plastiques et les bouts de verre. Quant à l’usine de séquedin (CU de Lille, c’est la bagarre permanente avec les entreprises de ramassage pour avoir des déchets fermentescibles de qualité correcte. A l’inverse, il existe une usine au Danemark, à LEMVIST très exactement, qui produit en moyenne 18 MW/h électriques en ayant un contrat avec 85 explotations agricoles ainsi qu’avec une conserverie de poisson (ce sont les déchets qui arrivent par un petit port dans l’enceinte de l’usine). Il y a là une rigueur et un professionnalisme dont je ne suis pas sûr que nos « bien-pensants bobos germano-pratins » soient capables.
Maintenant que Mme la ministre est allée annoncer au lobby de la méthanisation qu’elle allait arroser la filière de subventions, on attend qu’elle vienne nous annoncer combien on va devoir payer.
Même le bois des « branches vertes » n’est pas méthanisable. Je lis dans votre lien: « Dix kilos de broussaille, … fournissent en gaz l’équivalent d’un litre de super »: On voit bien que ni vous, ni ce monsieur n’ont jamais pratiqué la méthanisation, ni les bilans matières/thermiques ! Les rendements réels sont très inférieurs: de vos 10 kg de broussailles, vous retirez l’humidité (70% ?), le bois (70 % des 30% restant ?), le CO2 produit avec le méthane, la masse et l’énergie restant dans le digestat … courez vite chercher des tas d’autres broussailles si vous voulez votre litre de super (qui ne suffira pas à broyer les broussailles, malaxer le produit en fermentation, épurer le gaz, ventiler et désodoriser l’usine – et ne parlons pas de sécher le digestat si vous voulez épandre un produit qui ne soit pas une boue puante).
Pourquoi parlez vous d’une boue puante ? Le digestat ne sent quasiment rien ! C’est d’ailleur une des raison d’adopter la méthanisation pour les élevages située près de zones résidentielles… Et moi qui viens de passer trois jours dans les odeurs d’épandage de mon voisin, je peux vous dire que ce que l’on pourrait mettre dans un methaniseur est très loin de sentir la rose en l’état…
je ne prone rien et encore une fois ne dit pas que la méthanisation est la solution à tout. je dis seulement que la matière première existe, et qu’elle n’est pas toujours exploitée comme elle le pourrait. que des bricolages ont montré des solutions simples et économiques permettant d’utiliser des resssources locales. et je ne nie pas que le passage à une production industriel est un difficile, mais vous aurez noté que je souhaiterai que le citoyen reprenne la main sur la fourniture d’énergie et il ya suffisamment d’exemples pour montrer que c’est possible. c’est la somme de toutes les resssources énergétiques locales qui fait qu’on pourrait avoir moins besoins de fourniture de masse centralisées. (je ne dit pas non plus, qu’il faut supprimer ce qui existe!) ce n’est pas parcequ’une idée date de 81 qu’elle est forcément obsolète (pythagore ça date de quand ;o) pourquoi voulez-vous retirer l’eau des branchages et des feuilles qui est nécessaire au processus et pour vous il n’ existerait pas d’organismes « digesteurs » de bois! et si le méthane remplace le gaz que vous utilisiez à votre gazinière, il ne rajoute pas de CO2! et comme le dit SEB le digestat cela pue beaucoup moins que l’épandage du lisier, je confirme.
378 millions de tonnes de déchets verts par an en France est le chiffre fournit par l’Ademe ! Pour l’Allemagne, faire du biogaz avec du maïs est effectivement une très mauvaise idée. Je suis partisan du lin, du chanvre et de la luzerne sans pesticides, engrais et arrosages, ce qui signifie effectivement de baisser la production alimentaire. D’un coté 70 milliards de facture énergétique, de l’autre 15 milliards d’exportations du secteur agroalimentaire, oui mais à 80% composées d’eaux, de vins et de spiritueux, plus 11 milliards d’importations de fruits et légumes, plus les importations de fleurs et de plantes d’intérieur. Autrement dit nos exportations strictement alimentaires ne nous rapportent rien ! Pire, le secteur qui représente 4% de notre consommation d’énergie, est le plus grand pollueur des sols et des rivières, en plus de représenter 70% de l’eau consommée annuellement. Donc faire bio, c’est forcément produire moins et augmenter les prix ! Ce n’est pas un problème pour nourrir les gaulois, il suffit de supprimer la PAC pour rendre en impôt le surcoût et en plus exploiter les milliers d’hectares en Jachère ! L’on peut aussi économiser les coûts de distribution et la consommation d’énergie en repeuplant les campagnes … Ne plus acheter de pétrole et de gaz, c’est en écrouler les prix, c’est donc ne plus subventionner la charia et les états terrorristes ! Réduire la production, c’est aussi permettre à L’Afrique le développement de son agriculture, de son économie et une inversion des flux migratoires ! Normalement, tout écolo bobo d’EELV devrait souscrire, oui mais voila, c’est capitalistique et non étatique, en plus de ne pas souscrire à la grande partouze universelle où tout le monde il est beau, il est gentil … Les vrais écolos ne sont ceux à qui l’on pense !
Pourquoi parlez vous d’une boue puante ? Le digestat ne sent quasiment rien ! Pourquoi je parle d’une boue puante … tout simplement parce que j’ai eu l’occasion d’en respirer à de nombreuses reprises ! Evidemment tant que le digestat est à l’intérieur du digesteur, on ne sent rien, mais il faut bien qu’il ressorte un jour avec les composés formés durant la fermentation (NH3, H2S, mercaptans …) pour être en principe « compostés » au milieu d’autres déchets verts, et là, ça sent tout autant sinon plus que les lisiers qui ont séjourné quelque temps dans leur cuve à l’abri de l’air (appelons ça de la méthanisation sauvage sans récupération du gaz) avant épandage! Un peu de lecture: Cliquer ici
Votre document me conforte dans ce que je pense du Tri Mécano Biologique (TMB). Je regrette cependant qu’il ne soit pas signé et qu’il n’instruise qu’a charge… Ce dont parle l’article concernant les 1500 méthaniseurs, c’est bien de méthanisation agricole, et là ce que vous dites ne tient plus : – les odeurs sont beaucoup plus faibles avec la méthanisation que si on épand les lisiers et fumiers directement. – ca permet des économies d’azote. – ca restitue la fraction ligneuse au sol pour reconstituer l’humus. Vous êtes contre le TMB, je vous rejoint sur ce point, mais, s’il vous plait, ne mélangez pas tout.
Excusez moi, j’avais confondu vos positions concernant la FFOM avec celles de Tech … Pour ce qui concerne la « méthanisation agricole », si on parle de « lisiers et fumiers » (pas de cultures dédiées), la méthanisation ne fait qu’éliminer une partie des matières organiques. Les composés odorants (H2S, NH3 …) ne sont pas détruits tant qu’ils n’ont pas été mis en contact avec l’air (et les bactéries adéquates), ce qui en principe a lieu lorsqu’on composte le digestat sorti du méthaniseur en mélange avec d’autres déchets verts. Le problème des « méthaniseurs à la ferme », c’est que toutes ces opérations ont lieu en plein air. Les émissions d’odeurs ne sont plus dans les champs (sauf si le compostage est mal fait), mais dans la ferme, je ne vois pas le bénéfice ! NB: Dans les grandes unités de méthanisation/TMB, bien que le compostage soit réalisé en intérieur, il reste tout de même suffisamment de « fuites » pour que le problème des odeurs soit un des problèmes majeurs (pas le seul) de ces installations.
« Ne risque-t-on pas de tomber dans le travers brésilien ? » ou plutot du travers allemand
Ne vous inquiétez pas pour moi, je sais très bien ce que sont une station d’épuration, un digesteur de boues de station d’épuration, du biogaz de décharge, etc… Non, la plupart des usines de méthanisation ne possèdent pas de traitement du gaz produit (pourquoi faire si le gaz est brûlé sur place ?), et un moteur brûle très bien H2S et NH3, du moins dans les teneurs rencontrées dans le gaz de méthanisation (et relarguera SO2 et peut-être quelques NOx). Par contre, comme je l’ai écrit, les odeurs dont je vous parlais émanent non du gaz mais du digestat lui même qui continue à les relarguer, même après être sorti du méthaniseur (d’ailleurs, vu l’affinité de NH3 pour l’eau, il est évident que la plus grande partie de l’ammoniac sort du digesteur dans le digestat et non dans le gaz).
Le H2S est supprimé du biogaz par injection d’air en haut du digesteur (si vous visitez une méthanisation agricole vous verrez les stalactites de souffre se formant sur le filet au dessus du digestat). Si on le laissait dans le gaz, le moteur de la cogénération ne ferait pas long feu… L’ammoniac se trouvant dans le digestat demande à ce que celui ci soit épandu correctement, à savoir, au minimum grâce à un épandeur à pedillards, de façon à réduire la volatilisation de celui ci. Ceci est une condition indispensable à l’agrément d’une installation. Plus que pour des questions d’odeurs, dont chacun s’accorde à dire qu’elles sont très faibles dans le cas de la méthanisation agricole, cette exigeance est liée à la qualité de l’air (le NH3 est précurseur de particules). Cette réflexion existe également sur l’épandage d’azote minéral (et sur les apport en fumiers et lisiers…), puisqu’on sait qu’à moins d’enfouir le granulé une part importante de l’azote apporté se volatilise.
Je ne connais pas la méthanisation agricole comme vous, mais relativement bien les usines traitant la FFOM. Je suis surpris qu’on traite H2S sur ces installations, alors qu’on ne le fait pas sur des usines bien plus grandes, même dans les usines que j’ai pu visiter en Allemagne (ce qui remonte tout de même à une 10zaine d’années). Je vous confirme qu’un moteur à gaz brûle très bien le H2S contenu dans le biogaz sans prétraitement (ni introduction d’air). Les quantités de soufre dans le gaz sont en effet beaucoup moins fortes que celles contenues dans les anciens gas-oils que l’on mettait dans nos voitures diésel.
Bof, vous trouvez le contenu des poubelles très liquide ? (d’accord, pour accélérer les réactions, on ajoute d’assez grandes quantités d’eau avant le digesteur). Sinon, on en revient à ce que j’ai écrit plus haut, si on veut produire de l’énergie (et encore, pas beaucoup), il faut méthaniser du maïs ou d’autres céréales équivalentes, mais certainement pas du gazon, des déchets verts ou des lisiers. Quelques données: Cliquer ici (Wikipedia) Le site en clair pour le cas où le « HTML » ne passerait pas:
« De toute façon c’est totalement débile, il n’y a aucune terre en Allemagne qui est utilisé pour faire du maïs énergétique… La quasi totalité du maïs est utilisé pour l’élevage du bétail ». C’est bizarre, moi je lis que: « Of the 2.5 million ha in Germany used for maize production in 2012, 900,000 ha were used in biogas production » Pour la source, je n’ai pas mieux que celle-ci, désolé! … rgy-crops/
Et on a avait déjà parlé : Mais si ça se trouve chelya ne regarde pas ARTE… il sait déjà !
Remarquez, il y a des progrès: Chelya n’ose plus affirmer comme il le faisait il y a quelques temps que le mais est une « culture dérobée »…
Le maïs fait sa croissance maximale en juillet / août quand les températures et l’ensoleillement sont maximum. Vous semez quoi à cette période de l’année ?