La méthanisation reconnue comme une activité agricole

Fortement développée en Allemagne, la méthanisation est enfin reconnue en France comme une activité agricole.

En février 2011 est paru le décret permettant aux agriculteurs, via leurs exploitations agricoles de produire ou commercialiser l’énergie issue de la méthanisation. Puis, le 19 mai 2011 est paru le décret fixant les nouveaux tarifs d’achat (jusqu’environ 19,97 euros le KWh)

La méthanisation est une digestion anaérobie, ou fermentation méthanique, qui transforme la matière organique en compost, méthane et gaz carbonique par un écosystème microbien complexe fonctionnant en absence d’oxygène. la méthanisation permet d’éliminer la pollution organique tout en consommant peu d’énergie, en produisant peu de boues et en générant une énergie renouvelable : le biogaz.

La méthanisation reconnue comme une activité agricole
[ Cliquez sur l’image pour zoomer ]

Le méthane, représentant 55 à 85% du volume de biogaz produit, est utilisable comme source d’énergie, ainsi 1m3 de méthane (soit 9,89 kwh) est l’équivalent d’un litre de mazout. Il est valorisé sur un moteur gaz qui produit de l’électricité d’une part et de la chaleur d’autre part. la chaleur peut alors être introduite dans un réseau de chaleur local et l’électricité produite revendue à EDF, sur la base d’un contrat de rachat garanti par l’état.

Les résidus de la méthanisation forment, de leur côté, de puissants engrais, prêts à être utilisés sur les terres agricoles.

Une offre Méthanisation pour les petites et moyennes exploitations agricoles

La société Innovasol qui a acquis en quelques années, une expertise dans les énergies renouvelables dont le solaire et l’hydraulique lance une offre Méthanisation, en créant une entité dédiée : Inovagaz.

L’offre «méthanisation» d’Innovasol, s’adresse tout d’abord aux petites et moyennes exploitation et apporte au milieu agricole, une réelle opportunité d’investissement.

https://www.enerzine.com/UserFiles/Image/breve12119b.jpg

Une équipe dédiée de chargés de clientèles spécialistes du monde agricole rencontre les agriculteurs, étudie les sources de matières biomasses des exploitations, celles ci sont ensuite analysées par le bureau d’étude (ingénieur thermique, électriques et énergies renouvelables ainsi qu’un ingénieur environnement ).

Le salon de Nuremberg, 1er salon mondial de la méthanisation a permis à Inovagaz de signer des accords avec des fournisseurs Allemands (5.500 générateurs en Allemagne leader mondial) et un bureau d’étude qui accompagne la société pour ce transfert de technologie. Le succès ne s’est pas fait attendre, puisqu’ Inovagaz indique avoir déjà enregistré, sept commandes fermes, les premiers chantiers démarreront à la rentrée.

https://www.enerzine.com/UserFiles/Image/breve12119b.jpg

 

Articles connexes

8 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
chanois

Pour que la méthanisation soit pleinement reconnue, et pas seulement dans le secteur agricole (qui reste un secteur pertinent), il faudrait aussi que les pouvoirs publics sortent enfin les tarifs d’achat du biogaz épuré injecté sur les réseaux de distribution de gaz naturel. En effet, une partie du biogaz produit ne peut être valorisée correctement faute de besoin local de chaleur (exclut la cogénération). L’injection de biogaz épuré (biométhane) dans les réseaux publics permet de valoriser ex-situ cette énergie via des systèmes décentralisés existants (chaudières, cogénération, biométhane carburant).

Ap

En réponse à Chanois. Cela suppose quand même un réseau gaz local susceptible d’absorber la production dans sa maille et les procédés coûte une blinde.

chanois

Pour que la méthanisation soit pleinement reconnue, et pas seulement dans le secteur agricole (qui reste un secteur pertinent), il faudrait aussi que les pouvoirs publics sortent enfin les tarifs d’achat du biogaz épuré injecté sur les réseaux de distribution de gaz naturel. En effet, une partie du biogaz produit ne peut être valorisée correctement faute de besoin local de chaleur (exclut la cogénération). L’injection de biogaz épuré (biométhane) dans les réseaux publics permet de valoriser ex-situ cette énergie via des systèmes décentralisés existants (chaudières, cogénération, biométhane carburant).

chanois

Oui, celà coute assez cher d’injecter puisqu’il faut épurer le gaz, l’odoriser avant injection, controler sa qualité pour qu’il soit compatible avec le gaz de réseau. Mais il faut dire qu’en France le REX = zéro (pas d’installation en service), alors qu’en Allemagne les 2 systèmes ont été développés (consommation in-situ et injection). Il faut un peu de temps pour que les coûts baissent et il faut intéresser les porteurs de projet. C’est pour celà que le tarif d’injection doit sortir. Dans le projet de décrêt, le tarif d’injection est plus élevé que le tarif de rachat de l’électricité produite à partir du biogaz, justement pour tenir compte de ces couts spécifiques. Et puis l’injection n’est qu’un moyen complémentaire de valorisation du biogaz (fonction des besoins locaux et de la disponibilité des réseaux), complémentaire donc pas concurrent des autres.

michel123

Je ne suis pas onvaincu par la rentabilité de ce genre de projets en dehors des tarifs subventionnés . L’intêret principal de la méthanisation c’est de désodoriser les émanations de porcheries industrielles  tout en valorisant le biogaz , la possiblité de récupèrer  l’azote , le phosphates et le phosphore ( en les concentrant sous une forme se rapprochant des engrais chimiques ) qui polluent les nappes phréatiques , asphyxient bord de mer et rivières par une prolifération anarchique des algues . S’il faut pour cela payer l’électricité et le gaz un peu plus cher , c’est le prix à payer pour la dépollution de nos rivières (un peu comme pour les usines de recyclage ou d’incinération des ordures ménagères )

Ap

Tout à fait d’accord. Après, à première vue, l’épuration semble difficile pour des aussi petites installations.

Toutvabien

” En effet, une partie du biogaz produit ne peut être valorisée correctement faute de besoin local de chaleur (exclut la cogénération). ” Sur quoi repose cette affirmation ? Peut etre suffit-il de ramener les lieux de methanisation vers les lieux de consomation de chaleur  ? Et puis outre son interet enegertique , cela permet aussi de transformer certain dechet  ( porcherie , … ). Peut etre faut-il trouver un moyen de valoriser cette “non-pollution” ?  De facto on augmenterai la rentabilité des projets ?

Jackber

Le biogaz n’est pas un moyen de diminuer la pollution. Il n’y a pas de résorbtion d’éléments azote phosphore et autre. On ne perd que le carbone (pour faire court). Attention d’ailleur au bilan carbone de l’exploitation. S’il y a pollution, c’est qu’il y a une mauvaise gestion du sol qui est fertilisé par les effluents d’élevage en question ou le digestat. Qu’il y ait digestat, lisier ou azote minéral, si le sol n’est pas stable structurellement et qu’il pleut abondament(j’aimerais bien en ce moment!) il y a risque de lessivage. Ne croyez pas que la méthanisation règlera le problème des algues vertes non plus. La solution est ailleurs. De plus il est hors de question de mettre des algues vertes dans un digesteur à cause de sa teneur en sel et sable. Rapprocher les installations près des besoins en chaleur permet de réduire les coûts du réseau de chaleur mais entraine des obligations de gérer les nuisances olfactives pour le coup très onéreuses. Pour le tarif de rachat réevalué, si l’objectif est aussi de baisser les besoins en subventions, c’est quasiment un coup d’épé dans l’eau car il n’est pas suffisament élevé (le tarif) pour compenser les coûts énormes qu’une installation exige. Il faudra donc quand même des subventions. De plus, j’ai remarqué dans le décret que l’ademe se retrouve citée comme l’organisme incontournable pour valider les projets quand à leur pertinence. Cette révaluation de tarif est donc comme souvent, un bon moyen pour continuer à faire fonctionner les structures en place. Néanmoins c’est mieux que rien.