La nouvelle centrale CCGN de Toul réceptionne sa turbine à gaz

La construction de la centrale à cycle combiné au gaz naturel (CCGN) de Toul (Meurthe-et-Moselle), commandée initialement par Poweo a franchi un nouveau cap en réceptionnant les éléments du cœur de la centrale.

Alors que la turbine à vapeur et l’alternateur ont été livrés et installés mi-octobre, la turbine à gaz a été livrée le 24 octobre et mise en place le 26 octobre, ont indiqué dans un communiqué Verbund et Siemens.

D’une puissance de 413 MW, la centrale de Toul sera en mesure de produire commercialement, à partir de 2013, l’équivalent de la consommation électrique de 400.000 foyers, soit près d’un million de Français.

"Avec la centrale à cycle combiné au gaz naturel de Toul, Poweo et Verbund investissent dans la technologie thermique la plus moderne et la plus efficiente en terme environnemental", a précisé Johann Precht, Président de Poweo Toul Production S.A.S. à l’occasion de cet événement.

La technologie CCGN mono-arbre de Siemens permettra notamment d’émettre 60% fois moins de CO2 qu’une centrale à charbon avec une emprise au sol réduite permettant d’intégrer d’autant mieux la centrale dans son environnement. L’investissement portera sur un montant de 350 millions d’euros pour une phase de construction d’une durée d’environ deux ans et demi.

Selon les promoteurs du projet, le chantier de construction de la centrale connaît à l’heure actuelle son pic de mobilisation avec plus de 500 personnes travaillant sur site. A terme, l’exploitation de la centrale représentera environ 35 emplois directs ainsi que des emplois indirects (sous-traitance, commerces et services de proximité…), pour une durée supérieure à 20 ans. Elle devrait bénéficier également à l’ensemble de la Communauté de Communes du Toulois, au travers des taxes locales.

D’ores et déjà, la construction de la centrale de Toul correspond en termes de commandes sous-traitées à un impact de plus de 30 millions d’euro pour la région Lorraine dont 10 millions d’euro environ pour la métropole de Toul-Nancy.

La nouvelle centrale CCGN de Toul réceptionne sa turbine à gaz

D’après Siemens, l’utilisation du gaz naturel et le haut rendement énergétique du cycle combiné Gaz-Vapeur font de la Centrale CCGN de Toul un moyen de production électrique "économe en énergie" – grâce à la réutilisation de la chaleur générée par le cycle de combustion gaz dans le cycle vapeur – et "respectueux de l’environnement" – car ne générant ni suies, ni oxyde de soufre.

Pour alimenter le site en gaz, une canalisation de 28 km a été construite spécifiquement par GRT-Gaz depuis Blénod-les-Pont-à-Mousson.

Par ailleurs, ce type de centrale demeure flexible, car elle est mobilisable rapidement et adaptable aux besoins de production en temps réel. Elle peut ainsi répondre aux besoins «de pointe» lorsque la consommation électrique est la plus forte. La centrale de Toul devrait fonctionner entre 5.000 et 6.000 heures par an. Sa mise en service est prévue début 2013.

La nouvelle centrale CCGN de Toul réceptionne sa turbine à gaz

Enfin, le projet de Poweo sur le Pôle Industriel Toul Europe respecte toutes les réglementations relatives aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Poweo indique avoir approfondi les études pour limiter davantage les impacts potentiels sur le milieu naturel (faune et flore, eau, air) et minimiser les nuisances (respect du silence, gestion optimisée des déchets etc.). L’intégration paysagère de la centrale de Toul est au cœur de la démarche architecturale du projet.

            

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Nature

Il sera intéressant de faire la comparaison entre le réalisme technique , la production de cette centrale, les apports à l’économie locale, les emplois, et les rendements dérisoires des éoliennes dans tous ces domaines.

Pastilleverte

en complément des propos de nature : côté rapport surface occupée / production d’électricité y’a pas photo (voltaïque)

Papoumontchat

Si les CCC représentent le summum technique à ce jour, on reste dans les énergies NON RENOUVELABLES A EFFET DE SERRE. Toute comparaison avec une énergie renouvelable sans effet de serre (éolien, PV…) n’a aucun sens si on intègre ce “détail”, comme Nature semble oublier de le faire.. Quant aux apports à l’économie locale:VERBUND, financier autrichien, SIEMENS, énergéticien allemand;tous les bénéfices quitteront la France; il reste seuls la construction (10% du coût) + quelques exploitants + quelques impôts. Une goutte d’eau…

Lionel_fr

Le gaz naturel russe est certes fossile , pourtant le méthane est bien plus renouvelable que le pétrole ou le charbon – et à fortiori , l’uranium 🙂 on ne sait pas faire de supernova à ce jour ! Le méthane est quotidiennement extrait de la biomasse et peut être synthétisé en utilisant l’hydrogène de l’eau et le CO2 atmosphérique. Le méthane de titan (lune de saturne) n’est absolument pas fossile !! De tous les carburants carbonnés, c’est le plus facile à produire, on dira bientot qu’il EST RENOUVELABLE

Etalors

@Lionel_fr Donc le gaz des pets de vache n’est pas fossile. En voila une info de la plus haute inportance.

Wilfried

La quasi-totalité du méthane émis par les ruminants provient de la fermentation entérique (système digestif particulier à ces animaux) et s’exhale par la même voie que l’entrée de la nourriture, la gueule. Le CH4 produit par l’autre extrémité de l’animal ne représente pas grand chose pour celui-ci, moins que la part du nucléaire dans la production mondiale d’électricité.

Gil

Les centrales à turbine à gaz sont indispensables dès lors que l’on fabrique de l’électricité solaire et éolienne; Le problème est que l’électricité doit être délivrée au réseau en instantané, et que les productions solaire et éoliennes sont aléatoires et intermitentes ce qui est un vrai casse tête pour la gestion du réseau. On estime que au moins 50% de l’énergie demandée sur les réseaux doit être produite par des centrales classiques. Un espoir cependant une centrale à gaz est compatible sans modification avec l’hydrogène comme carburant, et on imagine un instant que si l’on utilisait les champs d’éoliennes et de votovoltaïque pour produire de l’hydrogène avec une mini-centrale à membrane (près de chaque champ) qui a un rendement proche de 80%, l’énergie du vent et du soleil serait alors stockée sous forme gazeuse et disponible pour alimenter l’industrie, les particuliers et les centrales thermiques à gaz à la place du gaz naturel et sans poluer.