La pollution par aérosols affaiblit la vitesse des vents

Les aérosols interagissent avec les différents processus climatiques : absorption du rayonnement solaire, condensation des molécules d’eau.

On sait déjà, par exemple, que la pollution par les aérosols a pour effet de diminuer les précipitations dans certaines régions. Ils peuvent en effet réduire le phénomène d’évaporation de l’eau en abaissant la température et ralentir la formation des nuages, en permettant aux molécules d’eau de se fixer sur plus de particules que naturellement disponibles (ce qui réduit la taille des gouttes donc les chances de précipitation).

Une étude récente a également montré qu’en Arctique, où la surface est réfléchissante, la pollution par les aérosols provoque une hausse des températures hivernales.

Des chercheurs de Stanford en Californie et du NASA Goddard Space Flight Center se sont intéressés aux effets aérologiques de la pollution par les aérosols. En utilisant des modèles qu’ils ont confrontés aux données observées par les satellites en Californie, ces scientifiques ont montré que la présence d’aérosols d’origine anthropogénique diminuerait jusqu’à 8% la vitesse des vents de surface.

Cela a différentes implications. Les auteurs évoquent la perte de potentiel pour les éoliennes mais cette réduction des vents est également un nouveau facteur contribuant à la diminution des précipitations. En effet, moins les vents sont forts moins l’évaporation de l’eau en provenance des océans, des lacs et des rivières est importante.

 
BE Etats-Unis numéro 64 (2/02/2007) – Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/41091.htm

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