La voiture électrique canadienne, très branchée

Les Torontois (NDLR : les habitants de la plus grande ville du Canada) verront bientôt sur leurs routes une dizaine de voitures hybrides branchées, c’est-à-dire des hybrides que l’on peut brancher dans une fiche électrique de maison (110 volts) afin de rouler en mode électrique plus longtemps.

Cette technologie permettrait de diviser par deux la consommation d’essence des voitures hybrides classiques, qui sont déjà les plus économes sur le marché.

Huit Toyota Prius, une Civic hybride et une Ford Escape hybride seront modifiés afin de vérifier leur fonctionnement quotidien dans un environnement urbain. L’objectif est d’avoir 200 voitures hybrides branchées sur la route dès 2008. Cette technologie permet de réduire la consommation d’essence de manière importante tout en diminuant la pollution atmosphérique et les émissions de gaz à effet de serre (GES), surtout si l’électricité est hydroélectrique ou nucléaire.

Des batteries supplémentaires seront ajoutées à dix hybrides, ce qui leur permettra d’emmagasiner plus d’énergie électrique, et donc de rouler en mode presque complètement électrique durant une portion des déplacements, qui équivaudrait aux premiers 50 km d’un voyage. Puisque les déplacements quotidiens sont souvent plus courts, les gains potentiels sont alléchants.

Un avantage important du "modèle branché" est que son autonomie de déplacement n’est pas contrainte par le mode électrique. Alors qu’un aller-retour Québec-Montréal est difficilement envisageable avec une voiture seulement électrique sans une recharge, l’hybride branchée pourrait faire une partie du voyage en mode hybride avant de passer à l’essence pour le reste du périple, et faire le plein d’essence lorsque nécessaire.
Il faudrait toutefois atteindre une masse critique de voitures hybrides branchées, et développer une technologie permettant aux hybrides de "redonner" l’électricité au réseau. Les propriétaires pourraient ainsi rentabiliser encore davantage leur achat.

Il est enfin intéressant de noter qu’aucune initiative similaire n’existe actuellement au Québec, qui tire environ 94% de son électricité de sources hydrauliques, ce qui permettrait de maximiser les gains potentiels d’une technologie dont l’utilité dépend directement de la source d’électricité alimentant le réseau auquel il est rattaché.

 
BE Canada numéro 320 (14/06/2007) – Ambassade de France au Canada / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/43277.htm

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Yves LUBRANIECK

Bonjour, C’est très bien tout ça. La voiture hybride permet une moindre consommation de carburant fossile. C’est parfait, mais qu’attend-on pour sortir une voiture hybride diesel à l’huile végétale pure et électrique ? Dans ce cas, ce serait pratiquement aucune consommation de combustible fossile car toute la filière, du sillon au réservoir, peut fonctionner à 100 % d’HVP et, dans ce cas, pratiquement zéro émission de gaz à effet de serre (à la condition de ne pas employer d’intrants chimiques pour les cultures). On la tient notre voiture vraiment propre ! Il ne faut pas oublier que, si l’on met du carbone fossile à l’entrée du moteur, quoi qu’on fasse, en l’état actuel des techniques, on a du gaz carbonique d’origine fossile à la sortie. Bien à vous. YL.

Herve

Pour aller au bout de ces idées, changeons l’utilisation de la voiture dans chaque ménage: 1 voiturette purement électrique à batterie, de 50km d’autonomie électrique dotée d’un petit moteur deux-temps + alternateur capable de mouvoir la voiturette, batteries à plat, à 50km/h. Ceci le temps de rejoindre son domicile ou une station service ordinaire et d’y recharger ses batteries de 80% en 1 heure sans dommage, le temps de siroter un café et discuter un coup avec les autres de passage! On pourraît même s’offrir ce petit groupe électrogène (amovible car de 5kW) mû par un brave biodiesel.