L’autoconsommation : “l’émergence d’un nouveau marché du photovoltaïque”

Alors que le coût de production de l’électricité photovoltaïque décroît rapidement depuis plusieurs années, cette dynamique devrait selon le SER-SOLER, rendre possible la production in situ d’une électricité moins chère que celle fournie par le réseau.

Aussi, afin d’anticiper le développement spontané de l’autoconsommation chez les clients finaux (lorsque le photovoltaïque sera compétitif avec les prix de détail de l’électricité distribuée), SER-SOLER recommande de mettre en place un mécanisme de soutien à l’autoconsommation dans le cadre d’une phase expérimentale d’une durée de trois ans, en parallèle des mécanismes de soutien actuellement en vigueur, et sans que cette initiative se substitue à ces derniers.

Cette phase expérimentale aurait pour objectif d’anticiper et de résoudre en amont les questions qui se poseront lors du développement naturel de l’autoconsommation, parmi lesquelles :

  • l’intégration du photovoltaïque autoconsommé au réseau électrique en termes d’énergie et de puissance, et définition des services système associés ;
  • le développement des modèles de pilotage de la demande et de la production en fonction des segments de puissance concernés et de la nature des sites équipés ;
  • la sécurité électrique des intervenants et des utilisateurs finaux ;
  • l’acquisition d’un savoir-faire et la construction de références pour se positionner à l’export, dans un marché en pleine croissance ;
  • la gestion du risque en matière de financement de ces nouveaux projets ;
  • la résolution des problématiques juridiques concernant l’achat / vente d’énergie de gré à gré.

SER-SOLER propose que les volumes dédiés à cette expérimentation totalisent 300 MW par an pendant trois ans, répartis sur l’ensemble des segments de puissance.

Ces volumes viendraient s’ajouter à la programmation pluriannuelle d’appels d’offres que SER-SOLER juge essentiel de mettre en place afin de donner une visibilité optimale aux industriels : 1 000 MW par an a minima pendant trois ans.

Les sites visés en priorité par l’expérimentation devraient être ceux du secteur industriel et tertiaire d’une part, pour lesquels il peut exister une adéquation « naturelle » des courbes de consommation et de production photovoltaïque, et du résidentiel intégré dans des « îlots urbains » en cours d’aménagement d’autre part.

L’amortissement de l’investissement se fera donc par l’économie liée à une moindre consommation sur le réseau et à la vente du surplus.

En ce qui concerne plus particulièrement les DOM, SER-SOLER recommande la mise en place en urgence d’un mécanisme de prime à l’autoconsommation intégrant des actions de maîtrise de l’énergie, du stockage et du service réseau. SER-SOLER demande que les DOM puissent bénéficier de cette mesure d’urgence sur une période de trois ans, afin d’affiner le modèle proposé. Les volumes seraient annuellement plafonnés à 100 MW par an pour l’ensemble de ces territoires.

"L’expérimentation en matière d’autoconsommation que nous recommandons pourrait préparer les acteurs économiques à l’émergence d’un nouveau marché du photovoltaïque, inexistant à ce jour, et que l’on pourrait qualifier de « marché de proximité ». A ce titre, il serait essentiel de mettre en place un mécanisme d’utilisation des antennes de distribution basse tension afin de permettre qu’un générateur photovoltaïque remplisse ce rôle de source d’électricité pour les consommateurs de proximité. La réflexion peut s’étendre à l’échelle de zones commerciales et d’activités, campus universitaires, quartiers résidentiels, sites industriels, sites de recharge de véhicules électriques, etc. (tout ce que recouvre le terme générique d’ « îlot urbain »), mais également au niveau des collectivités" ont déclaré Jean-Louis BAL, Président du SER, et Arnaud MINE, vice-Président du SER et Président de SOLER, branche photovoltaïque du SER.

L’autoconsommation photovoltaïque, KEZAKO

Par autoconsommation photovoltaïque, on entend la possibilité donnée à tout type de consommateur/producteur d’électricité de connecter une installation photovoltaïque, dimensionnée selon ses besoins, soit uniquement à son installation électrique, soit dans un mode de partage entre son installation électrique et le réseau local selon les fluctuations de la production et de la consommation in situ.

L’objectif de l’installation photovoltaïque est donc plus de répondre, soit à sa propre consommation, soit à la consommation d’un ou plusieurs sites déterminés dans son voisinage, que de produire et vendre en totalité pour le réseau. L’électricité excédentaire continue d’être injectée sur le réseau local, cette production pouvant être valorisée de plusieurs manières.

Cette définition inclut tout type de consommateur et tout type de segment de marché du photovoltaïque.

L'autoconsommation  : "l'émergence d'un nouveau marché du photovoltaïque"

Elle inclut également tout type de raccordement de l’installation, de la connexion au réseau public à l’installation directement connectée à un réseau privé, en passant par les installations de production raccordées au consommateur par une ligne dédiée.

Notons qu’une installation photovoltaïque qui répond à cette définition ne doit pas nécessairement être la propriété du consommateur, elle peut appartenir à un autre acteur lié de manière contractuelle au consommateur. Tout type de producteur/consommateur peut s’inscrire dans ce cadre, du résidentiel à l’industriel en passant par le tertiaire.

Tout type d’application photovoltaïque peut également être concernée, des installations intégrées aux bâtiments jusqu’aux centrales au sol en passant par les installations en surimposition. L’élément central de la définition est le lien fort entre le dimensionnement du système photovoltaïque et ses plages journalières de production avec le besoin électrique du ou des consommateurs.

La logique de l’autoconsommation n’est pas la recherche de l’autonomie mais plutôt celle de s’inscrire dans l’infrastructure locale du réseau associant production photovoltaïque, gestion intelligente de la demande et stockage. Cette orientation met donc en avant une multitude de situations d’autoconsommation à laquelle est associée une multitude de modèles d’affaires possibles.

>>> Consulter l’analyse complète et les recommandations du SER-SOLER : ici (.pdf)

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De passage

… tire ses dernières cartouches en baroud d’honneur: Même au sacro-saint et béni pays qu’est l’Allemagne, l’autoconsommation va aussi être taxée pour payer la monstrueuse bulle-EnR (déjà 24 milliards d’€ pour la fourniture seulement 13% de l’électricité là-bas)… Ce principe est inique, ex: Taxe-t-on dans un quelconque pays au monde la dame qui fait sa vaisselle elle-même, même sous Dieu sait quel prétexte?

Luis

¤ Certains devraient mettre leurs dossiers à jour. En 2013, les énergies renouvelables en Allemagne ont produit 23,9% de la production totale (151,7 TWh / 633,6 TWh) et 25,3 % de la consommation totale (151,7 / 599,8), le solde exportateur étant de 33,8 TWh. Pour les six premiers mois de 2014, c’est mieux pour les renouvelables et en baisse pour le charbon, le lignite, le gaz et le nucléaire. En 2015, la contribution EEG devrait être inférieure à celle de 2014 selon des estimations faites il y a un mois.

Herve

Le principe de l’autoconso est déja viable. Inutile de mettre un mécanisme de soutien. Par contre a terme il faudra encader cette pratique. Seule la remarque sur le juridique est pertinente. Il faut un cadre clair et durable pour que les fournisseurs de matériels aient une réponse matérielle adaptée.

Bachoubouzouc

“En 2015, la contribution EEG devrait être inférieure à celle de 2014 selon des estimations faites il y a un mois.” Pouvez vous prouver cette affirmation avec un lien ? Merci d’avance.

Temb

Qui aurait cru un jour que je défendrai EDF (ERDF/TE) face à vous? Et bien oui, il faut taxer l’autoconsommation, de manière raisonnable mais il faut que ceux qui profitent du réseau pour les périodes non autoconsommées (je ne parle donc pas de ceux qui sont 100% indépendants du réseau) payent pour ce service réseau. Sinon on va aboutir au paradoxe ou de plus en plus de gens utiliserons de moins en moins le réseau qui y perdra de plus en plus à faire tourner des moyens qui eux tourneront de moins en moins tout en ayant toujours les mêmes frais fixes. Pas très clair mon charabia, mais ceux qui utilisent le réseau doivent payer en proportion des services rendus, et le reliquat indispensable doit avoir son juste prix pour garantir la pérennité de l’ensemble.

Sicetaitsimple

que Bachou. Je pense exactement le contraire, mais si vous avez un lien… Ce que j’écrivais il y a 15 jours à propos de l’Allemagne: “Premier semestre Ca y est , les stats sont sorties. Excellent premier semestre, comme dit juste au-dessus ça va couter une bonne augmentation de l’EEG en 2015 pour rattraper le déficit qui se creuse en 2014 C’est le paradoxe des renouvelables sous tarif d’achat, mieux ça fonctionne plus ça coute cher au consommateur final!

Temb

Tiens d’ailleurs pour la première fois de son histoire, l’Allemagne a produit plus d’électricité avec les ENR qu’avec le charbon sur les 6 derniers mois. Et les ENR sont à 31% de la production d’électricité en Allemagne sur ce 1er semestre 2014 (dont 17% de solaire + éolien, le reste en biogaz, géothermie et hydraulique). 31% !!!!!! Entre le 1er semestre 2013 et le premier semestre 2014 la lignite a baissé de 3,1TWh, le charbon de 6,1TWh, le gaz de 5,6TWh, le nucléaire de 0,8TWh. L’éolien a augmenté de 4,2TWh, le solaire de 4TWh, la biomasse de 1,7TWh. Le charbon en forte baisse, voila qui aurait du faire plaisir à @Dan1, mais en vrai il s’en fiche pas mal, et même il est contre car il y a une petite baisse de son cher nucléaire 🙂 C’est sur le site du Fraunhofer ISE.

Sicetaitsimple

Si le lignite n’est pas du charbon, vous avez raison. Malheureusement, c’est quand même du “brown coal”, qui n’a pas eu le temps ou les conditions géologiques pour devenir du “hard coal”. Vous exagérez juste un tout petit peu….

Temb

J’ai bien distingué Hard et Brow en indiquant charbon et lignite 🙂 D’ailleurs La lignite seule est aussi dépassée pour la première fois par les ENR. La lignite a malheureusement encore de beaux jours devant elle en Allemagne, mais les temps du charbon sont comptés…

Bachoubouzouc

A priori, les gaz de schiste américains voient eux aussi leurs jours comptés : Ce qui signifie que le charbon pas cher voit lui aussi ses jours comptés, non seulement en Allemagne mais partout dans le monde. Sachant que : – Les hydrocarbures conventionnels sont eux aussi sur la pente descendante – Les technologies de stockage ne sont clairement pas prêtes pour que les ENR intermittentes reprennent la main … on se demande bien quelle énergie prendra le relais ? Ne resterait-il que le nucléaire, dont on nous annonce si souvent le déclin à venir ? Sacrilège, je n’ose le penser…

Sicetaitsimple

Faudrait distinguer (en pourcentage) la production nucléaire francaise issue d’U235 et celle issue de MOx, qu’en pensez vous?

Sicetaitsimple

qui est l’autoconsommation, on voit dans le document du SER que le schéma recommandé c’est une prime au kWh ( ou MWh) autoconsommé plus une prime au kWh injecté sur le réseau. Surtout ne reculer devant rien, plus c’est gros plus ça passe…..

Sicetaitsimple

Le seul système “correct”, c’est de mon point de vue rien pour les kWh autoconsommés et prix de marché pour les surplus.Il y aura à terme un impact sur le TURPE, mais ce sera très fortement lissé. Et si la “parité réseau” tant annoncée n’est pas là, c’est pas grave, on attend, avec des tarifs d’achat revus en permanence à la baisse pour limiter les volumes. Il n’y a aucune urgence, vous savez bien que le prix du PV est en baisse constante, pourquoi se précipiter…..

Luis

¤ C’est ce qui ressort des comptes mensuels de l’EEG. Les recettes actuelles sont supérieures aux dépenses, ce qui n’était pas le cas lorsque le montant de la contribution pour 2014 a été fixée. Pour 2014, il y avait d’une part un déficit à récupérer, d’autre part une anticipation des dépenses supérieure à ce qui se constate depuis six mois. Pour le mécanisme, voir : La réponse sera connue dans quelques mois, en novembre.

Luis

¤ Quelqu’un va-t-il devoir payer plus cher son électricité s’il réduit sa consommation en prenant soin d’économiser celle-ci, d’avoir des appareils moins énergivores, d’avoir revendu son grille-pain aux puces … Car il consommera peut-être 30% de moins, comme son voisin qui aura mis des panneaux PV sur son toit pour faire de l’autoconsommation (en journée). L’abonnement reste en général le même pour celui qui achète une partie seulement de son électricité consommée, le tarif du kWh est le même. Alors, pourquoi taxer l’autoconsommation ? Faut-il taxer ceux qui cultivent des légumes dans leur jardin, au lieu de les acheter dans le commerce en payant de la TVA ?

Sicetaitsimple

Il est du 15/01 votre article, et il ne parle pas des comptes mensuels à fin Juin. Depuis il y a eu un très bon semestre d’ENR en Allemagne ( voir ci-dessus). On peut parier, mais à mon avis la facture arrive…. C’est le paradoxe des renouvelables sous tarif d’achat, mieux ça fonctionne plus ça coute cher au consommateur final,alors que les coûts (de production) ne sont quasiment que des coûts fixes!

Sicetaitsimple

Celui qui réduit sa consommation voit normalement sa facture baisser. Pour l’autoconsommation et la comparaison avec les légumes, rien à voir. Je n’ai pas noté que celui qui cultivait ses légumes bénéficiait de tarifs d’achat a prix garantis pour ses salades même s’il en plantait 10 fois plus que ses besoins….Il assume les pertes, me semble-t-il.

Herve

“L’abonnement reste en général le même pour celui qui achète une partie seulement de son électricité consommée, le tarif du kWh est le même.” Pas sur. Une bonne partie du cout de l’elec est constituée de frais fixes. Si l’autoconso se développe, il serait logique que les operateurs fassent payer le vrai cout du backup. Ce sera soit une augmentation ciblée sur les bénificiaires, soit la mutualisation (faire payer a ceux qui n’ont pas de panneaux pour ceux qui en ont, ce qui revient aux subventions actuelles mais sous une autre forme) Et dans ce cas, cout du backup + amortissement de l’installation coutera plus cher que de rester comme on est…

Sicetaitsimple

Celui-là (le post de Chelya), faut le garder! “Au final ça favorise les énergies chères à cout fluctuant et ça interdit le financement des énergies économiques à cout fixe” C’est quoi une energie économique à coût fixe?

Lionel-fr

Comme toujours , chacun voit midi à sa porte.. Le lien de bachou contient beaucoup d’arguments intéressants mais je suis , comme d’habitude , en désaccord frontal avec les conclusions. Le stockage de l’énergie n’est pas prêt à fournir 80 MTEP l’année prochaine soit ! mais la dépletion pétrolière ne va pas vider les stations service l’année prochaine non plus. Le nucléaire constitue un potentiel énergétique incontestable mais il faut 30 ans pour le déployer à l’échelle française et peut-être un millénaire à l’échelle chinoise. En chine , le PV a plus de potentiel en pourcentage de mix que le nucléaire. Cette attente de solutions est interminable certes mais elle est à la mesure de l’enjeu. Or pour l’instant, la prétendue baisse de production pétrolière est avant tout un contrôle des prix. Trop élevés, ils provoquent une récession mondiale qui ruinent les producteurs (cf. 2008) , trop bas le pétrole non-conventionnel n’est plus rentable. Et non, le fait que Total abandonne un projet canadien pour cause de coût trop élevé ne signifie pas que les bitûmes canadiens sont en faillite. C’est la même chose pour l’éolien offshore britanique, Dogger Bank (7 GW) est certes trop gros pour le lancer cette année , mais son heure viendra lorsque les projets plus petits et plus proches des côtes n’auront plus les faveurs exclusives des investisseurs et du 10 Downing St. La technologie miracle qui permettrait de déployer en même temps 10GW en ile de france et 2kw dans mon garage n’existe pas encore. Ce qui se passe avec l’autocosommation PV est un phénomène nouveau, c’est pour cette raison qu’on lui attribue des vertus comme des vices sortis de nos imaginaires parfois collectifs. Ce qui fait flipper votre groupe de discussion, c’est que ce phénomène échappe à tout contrôle et va creuser la courbe de consommation diurne exactement comme le fait le voisinage de l’allemagne actuellement. La question de la substitution du gaz par l’electricité intermittente pourrait repousser l’échéance du besoin de stockage à grande échelle d’une bonne dizaine d’années. C’est à peu près le temps nécessaire pour que l’hydrogène-transport soit déployé au niveau continental… La suite est pourtant facile à deviner..

Sicetaitsimple

Je recopie un commentaire du slide 8: “In a period of low prices, the wind farm loses money and can go bankrupt “. Ce serait tout-à-fait exact si le parc éolien en question était rémunéré uniquement au prix de marché , mais ça n’existe juste pas…..

Herve

“Je vous rappelle que quand une centrale gaz est appelé on ne paie pas seulement l’électricité produite à partir du gaz mais L’ENSEMBLE de tous les moyens de production qui produisent à ce moment là au prix du gaz. Ca fait des sommes gigantesques par rapport au peu de production de ces centrales.” Pouvez vous nous préciser qui est le “ON”. Pour EDF par exemple, seule l’energie importée est achetée a ce tarif (et de memeoire il y a les prix negociés auparavent et le prix spot il me semble) Votre raisonnement parait faux.

Sicetaitsimple

il aurait été plus économique d’avoir eu des éoliennes à la place des centrales gaz. En moyenne sur les 15 dernières années elles ont produit de l’électricité pour moins cher. J’imagine que vous parlez de mes “chères” cogen gaz dont je n’ai eu de cesse de dénoncer le scandale notamment sur Enerzine? Ce ne sont pas des “centrales à gaz”, ce sont des “pompes à tarif d’achat”. Mais pour une fois je vais être d’accord avec vous: je préfère nettement subventionner via la CSPE de l’éolien terrestre que des cogénérations gaz “à la francaise”. Ca coute moins cher au MWh, ça n’importe pas de gaz, ça n’émet pas de CO2. Ce n’est donc pas peste ou choléra.

Guydegif(91)

”Notons qu’une installation photovoltaïque qui répond à cette définition ne doit pas nécessairement être la propriété du consommateur, elle peut appartenir à un autre acteur lié de manière contractuelle au consommateur. Tout type de producteur/consommateur peut s’inscrire dans ce cadre, du résidentiel à l’industriel en passant par le tertiaire.” –> voilà qui est une BONNE Nouvelle sur un mode de fonctionnement Producteur / Consommateur, y compris pour un contexte d’îlot de bâtiments, et des projets de financement-participatif-citoyens_et_Collectivités, tels que proposés par ErCiSol et Energie Partagée. voir sites respectifs pour voir la Charte et le mode de fonctionnement. Welcome ! A+ Salutations Guydegif(91)

Sicetaitsimple

C’est une très bonne question! Chelya doit être le seul consommateur en Europe à avoir un contrat d’électricité directement lié au prix de marché, et il généralise….. Ce qu’il raconte est bien entendu totalement faux. “on ne paie pas seulement l’électricité produite à partir du gaz mais L’ENSEMBLE de tous les moyens de production qui produisent à ce moment là au prix du gaz.” Ben voyons….Juste pitoyable de désinformer autant.

Herve

La ou il a raison, c’est que le prix spot est fixé par le moyen de production (voire d’effacement) le plus couteux mis en service. (Dixit Marcel Boiteux) Cepandant, le prix Spot n’est pas le prix payé par la majorité des consommateurs. Ni meme par les compagnies électriques.Il concerne éventuellement certains vendeurs d’énergie soumis aux loies du marché.

Sicetaitsimple

pour revenir à votre post précédent et: “Une bonne partie du cout de l’elec est constituée de frais fixes. Si l’autoconso se développe, il serait logique que les operateurs fassent payer le vrai cout du backup. Ce sera soit une augmentation ciblée sur les bénificiaires, soit la mutualisation (faire payer a ceux qui n’ont pas de panneaux pour ceux qui en ont, ce qui revient aux subventions actuelles mais sous une autre forme) Et dans ce cas, cout du backup + amortissement de l’installation coutera plus cher que de rester comme on est…”. Pour préciser, je l’ai déjà plusieurs fois expliqué, le “back-up” n’est qu’une partie du problème, qui concerne le producteur et le commercialisateur d’électricité. Par contre, le coût total de votre électricité est composée d’une bonne moitié de couts de transport et de distribution, qui sont comme vous le soulignez des coûts quasiment fixes de réseau, de son entretien, de relève, de dépannage….Que vous consommiez deux fois moins ou deux fois plus sur une ligne donnée ne coute pas plus ou moins cher à ERDF ou un équivalent , à l’exception relativement marginale des pertes en ligne. Une logique économique “classique” voudrait donc que la rétribution de ce service soit faite sur la base d’un prix se rapprochant structurellement des coûts, c’est-à-dire un forfait quasi indépendant de la consommation: vous payez pour qu’on vous apporte la tension et la fréquence, pour les kWh vous voyez ça avec votre fournisseur. Ce n’est absolument pas le cas aujourd’hui, vous payez votre distributeur au kWh acheminé pour la quasi totalité de votre facture ( part distribution). Bien entendu , ça ne se fera pas du jour au lendemain, mais ça me parait inéluctable avec des schémas d’autoconsommation qui se généraliseraient. Pour les coûts de back-up, ce sera en plus et ça ne concerne pas le distributeur.

Sicetaitsimple

que les outils sont en ligne! Suffit juste de supprimer la case “vente en totalité” sur ce formulaire en ne laissant que la “vente des surplus” possible. Merci qui? C’est au moins un premier pas.

Bachoubouzouc

Chaque acteur sur le réseau de transport est responsable d’équilibre sur son périmètre. Il doit injecter autant qu’il soutire sur le réseau. Il injecte l’électricité qu’il produit, ou qu’il a acheté à d’autres par des contrats court/moyen/long terme, et il soutire l’électricité que lui ou ses clients consomment. Mais entre ce qu’il injecte et ce qu’il soutire, il y a toujours un petit delta. Parce qu’il produit en fonction de prévisions de conso qui ne sont jamais parfaitement exactes, parce que le PV et l’éolien sont difficilement prévisibles, parce que ses centrales ne respectent pas leur programme de charge au MW près, parce qu’il peut y avoir des aléas, etc. Or parce que production = consommation sur le réseau, ce delta est toujours produit ou consommé par quelqu’un d’autre. Le marché spot est là essentiellement pour permettre aux responsables d’équilibre de négocier entre eux ce delta. Donc pour les producteurs classiques type EDF, les clients ne payent pas l’essentiel des MWh consommés au prix spot mais au prix total. Seuls quelques pourcents de toute l’électricité brassée par EDF passe par le marché spot. Le marché spot n’est donc pas représentatif des coûts totaux de production, mais de l’état de tension du réseau en fournissant un cours en temps réel pour le MWh marginal.

Bachoubouzouc

“Vous savez c’est le gars de la classe moyenne qui a payé le réseau, en est propriétaire et se le voit confisqué par des monopoles donnés à des multinationales ?” Ouuuuuh ! Le spectre des méchantes multinationales… “La vente au surplus n’est possible que dans le premier cas et à la condition que le propriétaire des panneaux photovoltaïques soient également propriétaire du bâtiment et l’occupe. Les 5 autres sont interdits par la loi française.” Ouais, enfin le cas du mec qui achète des panneaux pour les installer sur le toit de quelqu’un d’autre… Même le cas du gars qui installe des panneaux sur un maison qu’il met en location, ça doit pas être bien fréquent!

Bachoubouzouc

“C’est juste le mode de développement dominant dans le résidentiel aux Etats Unis avec plusieurs milliards d’euros d’investissement chaque années…” Mais on s’en fout que ce soit le modèle dominant aux US : Ca n’est pas le cas en France. Et pourtant l’autoconsommation, qui serait donc légalement possible pour quasiment tous les cas de particuliers, ne se développe pas. Parce que ça n’est pas encore rentable. Raison pour laquelle le SER demande ici de nouvelles subventions.

Luis

¤ Ceux qui ont eu l’occasion de discuter avec des copropriétaires d’un quelconque immeuble savent qu’en général il existe un compteur spécifique pour la minuterie des parties communes. La consommation est très intermittente et très modérée sur une année. Faudrait-t-il que l’abonnement pour une minuterie soit identique à celui d’un abonné qui consomme 5.000 ou 10.000 kWh par an ? Et les petits vieux (ou vieilles) qui économisent le moindre kWh, faut-il les matraquer avec un abonnement identique à celui des flambeurs de kWh ? C’est ça la logique économique ? Mais alors, pourquoi le tarif des autoroutes est-il plus élevé pour un 35 tonnes que pour une moto ? On pourrait dire : vous payez pour qu’on vous apporte l’autoroute, “un forfait quasi indépendant” du tonnage … pour le carburant, vous voyez avec les pompistes.

Lionel-fr

Le modèle dominant américain est parfaitement plausible en France, comme souvent d’ailleurs. N’en déplaise aux communistes , le modèle de l’économie américaine qui nous a vu grandir a été importé en europe en juin 1944. Il est certes resté controversé notamment à cause de la tentative des communistes de faire main basse sur le continent, tentative qui a échoué, comme le communisme lui-même d’ailleurs. C’est néammoins la vitalité du modèle libéral qui nous permet aujourd’hui d’être le 10eme PIB mondial , PIB dont le monopole de l’électricité s’arroge une “part du lion” protégé par … des syndicats qui ont largement fricotté avec les vieux communistes à l’est Finalement , l’internet n’était pas qu’un vaste réseau de pédophiles (de moins il me semble) , non non , tout ça c’étaient les fameux syndicats français qui ne voulaient pas lâcher les privilèges acquis durant la guerre froide J’ai quand même l’impression que le vieux système se fissure chaque année un peu plus, ce qui permettra un jour à la France de réfléchir par elle même dans son propre intéret et non pas dans celui d’une poignée d’activistes qui jouent au père noêl dans le CE des grandes entreprises vitales du pays.

Sicetaitsimple

pourquoi le tarif des autoroutes est-il plus élevé pour un 35 tonnes que pour une moto ? On pourrait dire : vous payez pour qu’on vous apporte l’autoroute, “un forfait quasi indépendant” du tonnage … Parce que le passage d’un 35t dégrade bien plus l’autoroute que le passage d’une moto. Même si ça ne vous plait pas, ce que j’essaye de démontrer c’est que les schémas d’autoconsommation peuvent bien entendu exister, mais qu’ils pousseront inévitablement vers des schémas de tarifications de l’accès au réseau différents.

Luis

¤ Pas de réponse pour les petits vieux qui ont réduit leur consommation, à cause de moindres revenus lors du passage à la retraite. Et pour la minuterie ? Maintenant, nous avons celui qui réduit de 70% son chauffage électrique après avoir fait l’isolation par l’extérieur de la maison héritée de ses parents. Et une réduction tous usages de 50% de sa consomation d’électricité. Faudra-t-il lui faire payer plus cher son abonnement car il consomme moins d’électricité que ses parents ? Car quelle différence, vu du réseau, avec celui qui réduit son tirage sur le réseau de 50% en faisant de l’autoconsommation avec son installation solaire ?

Sicetaitsimple

Vous confondez “problème de pouvoir d’achat” et “mécanismes de solidarité” avec “tarification de l’accès au réseau”. Désolé, je connais beaucoup de “jeunes” qui ont de gros problèmes de fin de mois et a contrario pas mal de “vieux” qui sont plutôt à l’aise. Donc dépasssons cette catégorisation, elle a peu de sens. Pour l’instant, petits jeunes comme petits vieux cotisent uniformément à la CSPE, qui augmente de 3€/MWh et par an, ce qui n’est pas suffisant. Donc s’il vous plait, arréter les jérémiades mal venues, car ceux qui installent du PV, en autoconsommation ou pas (et le papier du SER en est une preuve de plus, l’autoconsommation doit être subventionnée, c’est du moins ce qui est réclamé) sont rarement des malheureux, par contre ceux qui payent le sont parfois….

Lionel-fr

Luis, c’est la péréquation que vous décrivez ici. La péréquation est un bug tenace désiré par des gens qui aiment les tabous Pour les gens dont vous parlez qui veulent économiser sur leur consommation, ils se heurtent au tarif non-modulé car pour répercuter l’économie qu’ils pourraient permettre au producteur, il faudrait surtout qu’ils consomment leur électricité en heures creuses Ils seraient aidés en cela qu’ils sont à la maison toute la journée mais c’est un autre problème. C’est le même problème que pour l’eau, on nous raconte qu’il faut économiser même quand elle est abondante. La réalité est que les tarifs ne répercutent pas le coût réel. Une raison à cela est que le fournisseur veut déresponsabiliser ses clients des contraintes de production pour tuer toute vélléïté de concurrence. Rien n’empèchera l’electricité de devenir immensément abondante en été au zénith mais pour en profiter, il vaut mieux devenir producteur que compter sur son fournisseur historique.

Luis

¤ Les recettes de l’EEG (Allemagne) sont plus importantes que les dépenses pour les six premiers mois de 2014. Saldo des jeweiligen Monats (Einnahmen – Ausgaben) Solde pour chaque mois (recettes moins dépenses) Januar : + 459 millions d’euros Februar : + 944 M€ März : + 372 M€ April : + 103 M€ Mai : + 38 M€ Juni : – 112 M€ Six mois: + 1.804 M€ Recettes 6 mois : 12.601 M€ Dépenses 6 mois : 10.798 M€ En 2013 (fin d’année), le solde était positif de 2.466 M€, ce qui avait pratiquement épongé le déficit antérieur (revenu à 225 M€ pour commencer 2014).

Bachoubouzouc

“La péréquation est un bug tenace désiré par des gens qui aiment les tabous” Vous vivez à la campagne ? Ca vous dirait de payer le coût réel de votre raccordement au réseau ? Vous qui de temps en temps braillez contre les décisions venant de Paris, ça ne vous plait pas que les taxes des parisiens servent en partie à payer pour les infrastructures rurales ? “Une raison à cela est que le fournisseur veut déresponsabiliser ses clients des contraintes de production pour tuer toute vélléïté de concurrence.” Mais en quoi ça tue la concurrence ??? En quoi ça empêche les Poweo et autres d’exister ???

Bachoubouzouc

“C’est vos propres lobbyistes qui ont demandé à ce qu’on passe de la mise à disposition de l’énergie solaire à tous via un tarif d’injection à la commercialisation de l’énergie solaire via l’autoproduction… ../tinymce_3231/jscripts/tiny_mce/plugins/emotions/img/smiley-foot-in-mouth.gif” Vous pouvez : 1) Ne pas oublier de marquer votre pseudo une fois sur deux 2) Copier/coller le passage auquel vous répondez ?

Sicetaitsimple

OK, peut-être qu’elle n’augmentera pas en 2015, il est vrai que l’augmentation des deux dernières années était très forte. 2012:35,9€/MWh 2013:52,7€/MWh 2014:62,6€/MWh Ce sont les p’tits vieux allemands qui vont être contents! On verra.

Luis

¤ Dans un centre commercial, on trouve souvent une grande surface (hypermarché) et des dizaines de boutiques. L’un est au tarif jaune (42 à 240 kVA) alors que les boutiques sont au tarif bleu ordinaire (EDF ou pas). Si les boutiques réalisaient en commun une installation photovoltaïque en toiture (coopérative) cela leur fournirait une partie de leur électricité à environ 10 c€/kWh sur 20 ans (de 8 à 12 c€/kWh selon les régions), soit moins cher que les 15,10c€/kWh du tarif bleu en heures pleines (le jour). Mais chaque boutique a-t-elle le droit de s’approvisionner en partie auprès de la coopérative solaire et en partie auprès d’un fournisseur traditionnel du réseau ? La réglementation (règlementation depuis la rectification orthographique) ne semble pas exister pour ce cas. Note : La coopérative ne fait aucune vente mais seulement une répartition de la production entre ses adhérents au prorata de leurs parts.

Luis

¤ Le réseau électrique, tant de transport que de distribution, est construit pour être en mesure de satisfaire la pointe de consommation en hiver. Le chauffage électrique représente 42% de la puissance journalière moyenne au plus froid de l’hiver. Par exemple, comme le montre RTE entre septembre 2011 et août 2012, le maximum de consommation hors chauffage se situe vers 55 GW de puissance journalière moyenne alors qu’il est autour de 95 GW de puissance journalière moyenne avec le chauffage (70% de plus). Chaque °C de température en moins entraîne un appel de puissance de 2.300 MW en plus (2,3 GW) en France, mais seulement 600 MW en Grande-Bretagne et 500 MW en Allemagne. Mais la pointe de consommation a été de 102 GW le 8 février 2012 … et le réseau est fait pour. En 2010, 35% des logements étaient chauffés à l’électricité (9,5 millions de logements). En bonne logique, on devrait faire payer aux utilisateurs de chauffage électrique les coûts supplémentaires engagés pour permettre au réseau de faire transiter une capacité de 102 GW alors qu’une capacité de 55 GW suffirait sans le chauffage électrique. Un supplément de 85% par rapport aux autres utilisateurs.

Oye oye

Si l’autoconsommation devient un prétexte pour que l’état mette ses “compétances” oligarchique, mieux vaut tirer un trait dans l’attente de vrais solutions pragmatiques de stockage pour les particuliers, ça commence à arriver et nous n’avons nullement besoin des Aboyeurs tel SER-Soler.

Oye oye

Si l’autoconsommation devient un prétexte pour que l’état mette ses “compétances” oligarchique, mieux vaut tirer un trait dans l’attente de vrais solutions pragmatiques de stockage pour les particuliers, ça commence à arriver et nous n’avons nullement besoin des Aboyeurs tel SER-Soler.

Oye oye

Si l’autoconsommation devient un prétexte pour que l’état mette ses “compétences” oligarchique, mieux vaut tirer un trait dans l’attente de vrais solutions pragmatiques de stockage pour les particuliers, ça commence à arriver et nous n’avons nullement besoin des Aboyeurs tel SER-Soler.

Sicetaitsimple

C’est la cas avec les tarifs actuels, un consommateur chauffé electriquement paye beaucoup plus de “TURPE” ( donc les réseaux) qu’un autre qui ne l’est pas.

Dan1

A Luis Comme Sicetaitsimple, je ne vois pas où est le problème de tarification vis à vis du chauffage électrique. Un consommateur qui se chauffe à l’électricité paye bien plus de TURPE que celui qui se chauffe au gaz ou au fioul.

Sicetaitsimple

est certainement quelqu’un de très respectable, mais il surfe avant tout sur tous les arguments lui permettant de protéger et développer son business ( il est Directeur Général de Direct Energie). Parfois ses intérêts sont convergents avec ceuxd’EDF, parfois non. Simplement, il ne produit rien, il ne fait que vendre une energie produite par d’autres, il ne faut donc pas s’étonner de ses prises de position parfois un peu acrobatiques.

Dan1

A chelya J’ai bien fait de vous donner le lien vers Fabien Choné (le défenseurs impénitent du nucléaire pas cher) Sauf que l’exemple des Etats-Unis me paraît mal choisi car ce ne sont pas du tout les mêmes élongations et architecture qu’en France. le réseau français est déjà largement optimisé : Nous avons globalement 6 à 7 % de pertes (35 TWh), mais seulement 5% mais si on enlève les pertes commerciales (10 TWh). Le réseau de transport fait 10 TWh de pertes soit aux environ de 2%. Vous voulez optimiser quoi et comment ? sachant que l’intégration massive d’EnR a tendance à faire augmenter les pertes comme le dit Michèle Bellon d’ERDF :