A la suite de l’adoption de l’Accord de Paris par les 195 pays présents à la Conférence Paris-Climat 2015 (COP21), Ségolène Royal a présenté une communication en conseil des ministres relative au bilan de la COP 21, mercredi 16 décembre.
La COP 21 s’est conclue samedi 12 décembre par l’adoption, par consensus, de l’Accord de Paris.
C’est un accord universel fixe pour objectif de contenir la hausse des températures bien en deçà de 2°C, et de s’efforcer de la limiter à 1,5°C. Il appelle pour cela à un pic des émissions de gaz à effets de serre le plus tôt possible et à la neutralité des émissions dans la deuxième moitié du siècle.
Il prévoit que chaque pays mette à jour tous les 5 ans, de façon toujours plus ambitieuse, sa contribution nationale. Un bilan collectif aura également lieu tous les 5 ans afin de faire le point sur les engagements des pays. Le premier bilan aura lieu en 2023. Auparavant, la décision qui accompagne l’accord prévoit que les Etats se rencontrent une première fois en 2018 pour évaluer leurs progrès.
S’agissant des financements, l’accord met en œuvre une obligation pour les pays développés de fournir et mobiliser des financements qui devront progressivement augmenter. Il reconnaît que les fonds publics doivent constituer une part significative des financements consacrés au climat.
La décision qui accompagne l’accord maintient jusqu’en 2025 l’engagement d’un financement de 100 milliards de dollars par an, qui servira de base à une cible financière plus ambitieuse. L’accord mentionne aussi que certains pays en développement pourront, sur une base volontaire, devenir des donateurs pour aider les pays les plus pauvres.
S’agissant de la transparence, un cadre renforcé est mis en place. Il permettra de construire la confiance entre les pays, et de s’assurer de l’efficacité de l’accord. Ce cadre s’appliquera à tous, en tenant compte des capacités des pays.
Après une cérémonie en avril 2016, l’accord sera ouvert à la ratification des Etats. Il entrera en vigueur après ratification par 55 pays, représentant 55 % des émissions de gaz à effet de serre. Sa mise en œuvre se traduira par la création de mécanismes de relèvement de l’ambition, de soutien financier et de vérification des soutiens et efforts entrepris.
Lors de la session finale de la COP, le Président de la République a annoncé que la France réviserait, au plus tard en 2020, ses engagements de réduction d’émissions de gaz à effet de serre ainsi que sa contribution financière, notamment pour les pays les plus vulnérables, pour l’adaptation. Il a appelé les pays volontaires à former une coalition pour aboutir à un prix du carbone.