Le Portugal inaugure la centrale hydroélectrique d’Alqueva II (520 MW)

Une nouvelle centrale hydroélectrique (Alqueva II) a été inaugurée par la ministre portugaise de l’Environnement, de l’Agriculture et de la Mer, Madame Assunção Cristas, en présence du Président d’Energia de Portugal (EDP), principal opérateur portugais, M. Eduardo de Almeida Catroga.

Il s’agit de l’extension de la centrale d’Alqueva I, située au sud d’Evora, à proximité de Beja dans l’Alentejo au Portugal et mise en service en 2004. La capacité de la centrale a ainsi été multipliée par deux et portée à 520 MW.

Ce projet est conforme à l’objectif du gouvernement portugais qui vise à atteindre 7.000 MW d’hydroélectricité d’ici à 2020.

Pour répondre aux besoins de régulation du réseau, suscités par la forte croissance de l’éolien dans le sud du pays, EDP – Gestão da Produção de Energia SA – a confié à Alstom en 2008 l’extension de la centrale pour un montant de 95 millions d’euros. Dans le cadre d’un consortium** Alstom a alors fourni, livré et installé 2 groupes turbo-alternateurs réversibles de 130 MW chacun.

Les stations de transfert d’énergie par pompage utilisent des turbo-alternateurs réversibles qui peuvent fonctionner suivant deux modes : soit la production d’électricité est assurée en effectuant un transfert d’eau depuis un bassin supérieur vers un bassin inférieur ; soit l’énergie est stockée lors de la recirculation de l’eau dans le bassin supérieur, où elle est stockée et réutilisée lors des heures de pic de production d’électricité. La technique du pompage-stockage peut permettre de récupérer près de 80 % de l’énergie consommée dans le cycle énergétique global.

Le turbinage-pompage constitue la méthode la plus efficace et flexible pour stocker de l’électricité à grande échelle, en permettant aux opérateurs de répondre rapidement à la demande et d’équilibrer le réseau. Grâce à cette méthode, les combustibles fossiles traditionnellement utilisés pendant les périodes de pic de la demande peuvent être remplacés par des énergies renouvelables n’émettant pas de CO2.

Selon Alstom, le turbinage-pompage verra son rôle encore accru sur le marché de l’énergie dans les années à venir, en raison du développement de sources de production d’énergie intermittentes (solaire, éolien…) qui accroît les besoins de stockage.

Actuellement, le groupe développe des centrales à pompage-stockage, à vitesse variable à Nant de Drance (6 unités de 157 MW chacune), à Linthal 2015 (4 unités de 250 MW chacune) en Suisse, et à Tehri (4 unités de 250 MW chacune) en Inde.

** avec les entreprises portugaises EFACEC Engenharia S.A. et SMM.
* Alstom avait fourni 2 turbines-pompes réversibles de 130 MW, exploitées depuis 2004, à la centrale hydroélectrique à turbinage-pompage d’Alqueva I.

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Tech

commentaire,: pas mieux que mon titre! finalement si, à quand en France?

Jpm2

Je trouve le titre de l’article mal choisi: Alqueva II n’est pas une “centrale hydroélectrique” classique, destinée à exploiter le courant d’un fleuve pour produire quelques GWh annuels; il s’agit apparemment principalement d’une STEP, donc d’un dispositif destiné à stocker et lisser une production d’électricité renouvelable, sans doute essentiellement éolienne. Et ceci est beaucoup plus intéressant/ passionnant / “porteur d’avenir” qu’une simple “centrale hydroélectrique” classique, encore une fois.

Sicetaitsimple

Alqueva est une centrale “mixte”, avec une large part d’apports gravitaires mais également une capacité de pompage, doublée avec cette extension. C’est un suréquipement dont nous parlons là, mais le gros du boulot ( le barrage) a été fait il y a plus de 10 ans, au grand dam (….) de certaines associations à l’époque.

Dan1

Bravo pour le jeu de mots très à propos. Effectivement, les écologistes étaient contre : “Environmentalists say the dam will ruin the local ecology” ou encore : “But one environmental leader, Jose Paulo Martins, says the dam is a waste of money.” Bon, ben l’heure est venue de choisir son camp !

Dan1

Alqueva est manifestement comme Grand-Maison, ce n’est pas une STEP pure, mais un barrage alimenté par un bassin versant qui peut fonctionner en STEP. Donc quand on parle de capacité il faut être extrêmement prudent car c’est plus compliqué qu’une STEP pure.

Jpm2

J’imagine néanmoins que la fonction STEP/stockage est prépondérante par rapport à la fonction “production à partir du bassin versant”. Est-ce que quelqu’un sait les prévisions des deux volumes considérés, à savoit le volume de GWh annuels restitués après stockage, versus le volume de GWh de “production pure” suite à la collecte du bassin versant? On pourrait d’ailleurs poser la même question pour Grandmaison. Je suppose que le volume issu de la collecte est très faible par rapport à celui correspondant au stockage.

Sicetaitsimple

Pour Grandmaison, je n’ai pas de source à vous fournir mais l’ordre de grandeur doit être d’environ un quart ( apports gravitaires/ production totale), si ce n’est pas exactement ça vous m’en excuserez. Pour Alqueva, je n’ai aucun chiffre mais il m’étonnerait fort qu’une retenue de 250km2 ait été construite juste pour servir de réservoir amont à une STEP, les apports gravitaires doivent être assez copieux.

Jpm2

merci pour ces réponses. Effectivement, si lac créé par la retenue fait 250 km2, il doit y avoir des apports gravitaires non négligeables… cela dit, on est au sud du Portugal… Neanmoins, la hausse de la puissance installée sur une retenue qui existait déjà ne s’explique bien évidemment pas par une hausse de la collecte du bassin versant, mais uniquement par le “besoin STEP”; ce n’est pas moi qui le dis, mais Alstom: In 2008, to meet the need for network regulation because of the booming growth of wind power in southern Portugal, portuguese utility EDP– Gestão da Produção de Energia SA signed a contract around 95 million euro with Alstom and its consortium partners EFACEC Engenharia S.A. and SMM, to extend the Alqueva hydro power. Alstom supplied, delivered and installed two additional reversible pump turbine-generator units of 130 MW each.

Sicetaitsimple

Bien entendu, le suréquipement de centrales hydrauliques ( STEP ou pas d’ailleurs ) peut avoir du sens quand la configuration s’y prête compte tenu du développement des renouvelables “intermittents”.

Sicetaitsimple

Il y a sur Enerzine de grands amoureux du stockage “d’électricité”. Les STEP sont, et depuis longtemps, le seul exemple significatif en volume de cette possibilité, qui passe forcément par un état “différent” car l’electricité ne peut pas se stocker. Ca peut etre chimique (batteries), mécanique ( volants d’inertie, STEP). Qui dit “état différent” dit perte, le rendement d’une STEP est au grand maximum de 80%, et je ne pense pas qu’aucun autre système puisse être aussi performant ( les fluides incompressibles ont quelques avantages….). On peut aussi produire et éventuellement stocker des produits issus de la transformation d’une électricité abondante et peu chère à certains moments (hydrogène par exemple, ou chaleur), mais on n’est plus dans ce cas dans un concept de stockage “d’électricité”, car le produit n’a généralement pas vocation à être à nouveau transformé en électricité.On n’est pas dans du “stockage”, on est dans de l’utilisation rationnelle d’une energie quasi-fatale ou a minima très peu chère. Ca a certainement beaucoup d’avenir, mais ne confondons pas. Alors, ces STEP! Il devrait y en avoir plein en cours de construction, partout où en même temps se développent des renouvelables intermittents. Bah non, il y en a très peu, et comme dit ci-dessus ce sont plutôt des opérations de suréquipement d’ouvrages existants. Pourquoi? Simplement parce que ce n’est généralement pas rentable aujourd’hui, au moins en Europe. Et comme déjà dit sur Enerzine, le PV est pour l’instant le pire ennemi des STEP car il rabote quand il produit le différentiel de prix entre elec de jour et elec de nuit, qui est le principal moteur de l’économie du stockage. Alors avec beaucoup plus de PV et des prix de jour qui deviendraient durablement bien inférieurs aux prix de nuit quelques mois dans l’année, on peut effectivement réver. Mais ce n’est à coup sûr pas pour tout de suite.

Sicetaitsimple

Bien sûr, ce que je dis ci-dessus n’est vrai que dans un système electrique un tant soit peu “mutualisé” et “optimisé”. En gros et pour prendre un exemple, l’Europe. A l’échelle de sites non interconnectés, de villages dans des pays où l’electricité n’arrive pas et de loin partout , ça n’a bien sûr rien à voir. Même en Europe, a l’échelle d’une “grotte” équipée de quelques panneaux PV, la batterie d’occase peut être une autre réponse si les panneaux et la batterie sont payées par le propriétaire sans ponction de la collectivité….

Tinouvo

@Sicetaitsimple, Le paradoxe que vous relevez est intéressant: finalement la relative corrélation de l’intermience du pv aux besoins (jour), nuit (!) à “l’offre de stockage” … quelque part, plus on “lisse” moins il y’a de différentiel … moins c’est “rentable”… On rajoute de la finesse au lissage en variation de vitesse “intelligente” … on rogne encore le delta qui “devrait” être la mane … Plus j’en découvre sur le secteur de l’energie, plus il m’apparait logique qu’il suive le modèle économique du secteur primaire (subventions pour la survie) … que restera t-il du dogme libéral ? Un discour a l’export ?

Sicetaitsimple

Dogme libéral? On ne peut être “libéral” dans un secteur comme l’énergie que dans des périodes bizarrement détendues…Ca ne dure généralement pas très longtemps. Quant aux renouvelables ( ce n’est pas forcément une critique, juste un constat) vous reconnaitrez qu’il n’y a pas de secteur moins libéral que celui-là, au moins jusqu’à présent. Des tarifs d’achat garantis entre 2 et 10 fois le prix auquel le produit s’échange sur le marché au jour le jour, c’est d’un libéralisme forcené!

Tinouvo

Je le reconnais. Le “manque de libéralisme” du secteur n’était pas non plus une critique de ma part.

Jpm2

On parle de paradoxes, votre discours n’en est pas exempt. Les STEP sont utiles, on est d’accord. On peut en construire encore beaucoup, on est d’accord; d’ailleurs, il s’en construit, je n’ai plus le chiffre en tête mais ce n’est pas négligeable. Par ailleurs, et vous le savez très bien, il n’est le plus souvent même pas nécessaire d’en construire de nouvelles, on peut “se contenter” de “suréquiper” les existantes, ce qui permet des “inspirations -expirations” plus puissantes, donc un lissage d’une production intermittente plus importante. Vous n’ignorez par ailleurs sans doute pas que la plus grosse capacité STEP européenne se trouve en Norvège, immense chateau d’eau naturel représentant une capacité de 84000 GWh , “qui ne demande qu’à” être équipé. Alors, on n’est quand même pas en plein boom de construction, certes; et vous donnez une raison importante pour cela, à savoir la rentabilité insuffisante d’une telle construction… avec les tarifs actuels, et à l’échelle d’une dizaine d’années pour amortir, je suppose. Bref, vous dites “vu les marchés actuels, ce n’est pas très rentable”… Et en même temps, vous savez très bien que pour les marchés de l’énergie, le libéralisme n’est qu’une façade: l’Energie est une chose bien trop sérieuse pour qu’on laisse les seuls “marchés” décider des orientations à prendre. “Les marchés” sont myopes, ils gouvernent à courte vue, et se contrefichent de l’intérêt général. Il faut donc espérer que nos gouvernants ne leur laisseront pas trop de pouvoir. Une STEP, une fois construite, “travaille” pendant 100 ans, sinon plus. Par ailleurs, les STEP ne sont pas la seule possibilité de lisser une production intermittente, il y a “tout un bouquet” de technologies possibles, à combiner le plus intelligemment possible. Je ne développerai pas ici, vous le savez certainement. En conclusion: longue Vie aux STEP, de la Norvège au Maroc, longue Vie à leur équipement / “suréquipement”, honneur aux gouvernants qui décident d’insvestir dans ces équipements/ infrastructures éminemment utiles bien au-delà de leur propre réélection, et arrêtons avec les “c’est pas rentable” qui ne sont qu’une bien mauvaise excuse/ un bien mauvais prétexte pour ne rien changer et laisser en place les moyens de production polluants actuels et les rentes correspondantes!

Sicetaitsimple

Si le but de votre post est de me faire avouer sous la torture que dans le domaine de l’electricité une régulation bien ordonnée est préférable à un marché totalement libéralisé, je pense que je vais avoir bien du mal à résister très longtemps avant de céder… Pour autant, il n’y a plus de “gouvernants” qui décident d’investir, il y a des boites qui le font ou pas, sur la base de critères que même des anciens dinosaures comme EDF ou autres se doivent de respecter, même si leur actionnaire largement majoritaire est un état. Et là, vous pouvez prendre le problème par tous les cotés, une nouvelle STEP ne peut pas être “rentable” aujourd’hui, pour du suréquipement ça peut être légèrement différent car ça coute forcément moins cher. C’est juste tout con, pour qu’une STEP (et d’une facon générale tout moyen de stockage qui opère “dans le marché”) soit rentable il faut des différentiels de prix journaliers importants, permettant de compenser bien au-delà des 20% d’énergie irrémédiablement perdus. Pas de chance, en moyenne sur l’année, le développement du PV amenuise ce différentiel de façon systématique, et l’éolien va globalement (même si c’est moins systématique) aller dans le même sens. Mais ce n’est pas de ma faute….. PS: ce que je dis est bien sûr applicable aux nouvelles installations, l’existant totalement amorti fait son boulot.

Sicetaitsimple

Concernant la Norvège , il faut quand même arréter de phantasmer, l’image de “batterie de l’Europe” a quand même des limites, celles des interconnexionx avec l’Europe continentale et/ou le RU. Aujourd’hui c’est environ 2000MW, si ça passe dans les 15 à 20 ans à 5000MW ce sera bien, mais c’est quoi 5000MW?

Jpm2

J’aurais tendance à voir les choses sous un angle un peu différent du vôtre. Aujourd’hui, on ne construit pas de STEP en France, c’est un fait. Pourquoi? Parce que ça n’est pas rentable? Sans doute. Mais je crois surtout que si on n’en construit pas, c’est surtout parce que, aujourd’hui, on n’en a pas besoin. En effet, les outils de flexibilité actuellement disponibles permettent (selon ce que j’ai lu, émanant de Cédric Philibert) de faire fonctionner (à l’échelle de la France) un mix comportant jusqu’à 20-25% d’ENRi… ce dont nous sommes encore loin, évidemment… mais ça viendra! Donc, tant que nos amis nucléaristes freinent des pieds autant qu’ils peuvent pour que rien ne change, effectivement, il n’est pas nécessaire de construire de nouvelles STEP, ni même de “suréquiper” celles qui existent déjà. Cela dit, ça n’est pas parce que ça n’est pas nécessaire aujourd’hui que ça ne sera JAMAIS nécessaire. Et si un jour ça devient nécessaire, par exemple parce que l’éolien et le PV, devenus extrêmement bons marchés, seront en passe d’assurer 60, 80, 100%? du mix, alors on trouvera sans souci le moyen de les rendre “rentables”, les STEP. Il me semble qu’il suffira alors de les “indemniser”, à l’aide d’un mécanisme quelconque, “libéral” ou “réglementé” (par exemple, en leur assurant une rémunération de x centimes du kWh stocké au moment opportun et restitué au moment… aussi opportun, pas le même! Alors, les STEP, devenues “rentables” du fait de ce mécanisme, seront construites, équipées, suréquipées! … Verrai-je un jour Grandmaison “suréquipée” , sa puissance installée étant doublée, triplée? , pour faire face à un mix français atteignant les 70% d’ENRi? Je l’espère… “STEP mon amour”? peut-être… ENRi mon amour? sûrement! :-)))

Jpm2

bon, le copié-coller depuis la messagerie a donné une horreur, nouvel essai J’aurais tendance à voir les choses sous un angle un peu différent du vôtre. Aujourd’hui, on ne construit pas de STEP en France, c’est un fait. Pourquoi? Parce que ça n’est pas rentable? Sans doute. Mais je crois surtout que si on n’en construit pas, c’est surtout parce que, aujourd’hui, on n’en a pas besoin. En effet, les outils de flexibilité actuellement disponibles permettent (selon ce que j’ai lu, émanant de Cédric Philibert) de faire fonctionner (à l’échelle de la France) un mix comportant jusqu’à 20-25% d’ENRi… ce dont nous sommes encore loin, évidemment… mais ça viendra! Donc, tant que nos amis nucléaristes freinent des pieds autant qu’ils peuvent pour que rien ne change, effectivement, il n’est pas nécessaire de construire de nouvelles STEP, ni même de “suréquiper” celles qui existent déjà. Cela dit, ça n’est pas parce que ça n’est pas nécessaire aujourd’hui que ça ne sera JAMAIS nécessaire. Et si un jour ça devient nécessaire, par exemple parce que l’éolien et le PV, devenus extrêmement bons marchés, seront en passe d’assurer 60, 80, 100%? du mix, alors on trouvera sans souci le moyen de les rendre “rentables”, les STEP. Il me semble qu’il suffira alors de les “indemniser”, à l’aide d’un mécanisme quelconque, “libéral” ou “réglementé” (par exemple, en leur assurant une rémunération de x centimes du kWh stocké au moment opportun et restitué au moment… aussi opportun, pas le même! Alors, les STEP, devenues “rentables” du fait de ce mécanisme, seront construites, équipées, suréquipées! … Verrai-je un jour Grandmaison “suréquipée” , sa puissance installée étant doublée, triplée? , pour faire face à un mix français atteignant les 70% d’ENRi? Je l’espère… “STEP mon amour”? peut-être… ENRi mon amour? sûrement! :-)))

Dan1

“Verrai-je un jour Grandmaison “suréquipée” , sa puissance installée étant doublée, triplée? , pour faire face à un mix français atteignant les 70% d’ENRi?” Il ne faut pas trop rêver sur l’envolée des capacaités des STEP, même si cela peut progresser. Il faut tout d’abord voir que pour les STEP type Grand-Maison, la capacité dépend certes des turbines (mais c’est déjà énorme), mais aussi de la contenance du lac inférieur (Retenue du Verney) : On peut faire mieux, plus de 1 800 MW et plus de 900 mètres de chute, mais c’est pas facile ! Avec tout ça, Grand-Maison turbine un peu plus de 1 400 GWh par an en consommant un peu plus de 1 700 GWh. 1,4 TWh représente tout bonnement environ une journée de consommation en hiver (jour clément !), mais on peut aller jusqu’à 2,2 TWh. L’énergie c’est une affaire d’ordre de grandeur.

Jpm2

@ Sicétaitsimple Bien sûr, en parlant de doubler ou tripler la puissance installée à Grandmaison, je savais que “c’était du lourd”. 1800 MW déjà installés, c’est déjà effectivement remarquable. Dommage effectivement aussi que la retenue inférieure soit “aussi petite” (tout étant relatif, bien sûr)… Savez-vous, cela dit, combien d’heures de production à pleine puissance elle représente? Par ailleurs, comme vous savez beaucoup de choses, je voulais vous demander: si les STEP ne sont pas rentables pour le moment, pourquoi des entreprises privées en construisent-elles actuellement en Allemagne, à quelques encablures de la France? En l’occurrence, je voulais parler de la STEP d’Atdorf. … Mais en fait, en cherchant un peu sur le sujet, je suis tombé sur un article qui va dans votre sens: comme le photovoltaïque écrase les prix en journée, cela diminue l’attractivité financière d’une telle construction… dont la construction est du coup différée de quelques années… pour le moment! Néanmoins… ce n’est que partie remise! 😉

Dan1

“Dommage effectivement aussi que la retenue inférieure soit “aussi petite” (tout étant relatif, bien sûr)… Savez-vous, cela dit, combien d’heures de production à pleine puissance elle représente?” Le Verney n’est pas petit-petit. Allez-donc y faire un tour, c’est à côté de l’Alpe d’Huez. et en été, montez-donc à Grand-Maison. Là c’est du lourd et pourtant la production est de 780 heures par an en équivalent pleine puissance (1 420 000 / 1 820 = 780). Je ne sais pas si on peut faire beaucoup mieux, mais de toute façon, il faut aussi laisser du temps… pour remonter l’eau. Même si les STEP sont des moyens de stockage très massifs (le mieux à l’heure actuel), il n’y a pas de miracle… même en Allemagne : Goldisthal stocke 8 GWh. Pour l’Allemagne cela doit représenter à peu près 10 minutes de consommation d’électricité en hiver !

Jpm2

Goldisthal stocke 8 GWh. Pour l’Allemagne cela doit représenter à peu près 10 minutes de consommation d’électricité en hiver ! Oui, en même temps, si vous demandez à une seule STEP d’alimenter à elle toute seule toute l’Allemagne, un pays de 80 millions d’habitants… c’est un peu beaucoup, non? Est-ce que vous demandez aussi à un seul réacteur nucléaire de répondre seul aux besoins de la France entière… en période de pointe en hiver, qui plus est?? 🙂

Sicetaitsimple

J’ai comme l’impression que vous m’avez attribué le message de Dan1 de 18h43, mais comme je suis complètement d’accord avec lui il n’y a pas de souci…. En effet, une STEP c’est une retenue supérieure et une inférieure, et donc forcément un maillon faible si on veut faire du suréquipement. Alors un peu plus de pompes-turbines c’est “facile”, mais plus de retenue c’est généralement très compliqué. “si on n’en construit pas, c’est surtout parce que, aujourd’hui, on n’en a pas besoin.” nous dites -vous. Bah oiui, c’est un peu le cas, et c’est bien pour ça que ce n’est pas rentable. Si on n’a pas besoin de quelque chose (à un instant donné), pourquoi voudriez vous que les gens se précipitent pour en faire? Sauf bien sûr si une rentabilité est assurée par d’autres moyens que “le marché”, mais pour l’instant au moins ce n’est pas le cas. Pour autant, là encore il faut relativiser le potentiel. Si les chiffres que j’ai en tête sont bons (ils le sont en ordre de grandeur), les STEP francaises c’est 4500MW installés, qui “pompent” 7TWh par an et qui restituent donc entre 5 et 5,5TWh par an, soit environ 1% de la production totale. Vous pouvez multiplier par 2 ou 3 , ça reste “marginal” même si c’est quasiment impossible physiquement independamment même des problèmes de rentabilité, il n’y a simplement pas les sites pourle faire dans des conditions d’acceptabilité raisonnables. A moins qu’on ne se remette à noyer des parties de vallées, mais je n’ai pas noté que ce soit réellement la tendance.

Sicetaitsimple

5,5TWh/an pour 4500MW, c’est environ 1200heures “équivalent pleine puissance”. Juste pour souligner que des ouvrages aussi “lourds” en investissements qui ne “produisent” que 1000 à 1500h/an avec un rendement de 80% et un “combustible” qui n’est pas gratuit même si il n’est pas cher ( coût de l’electricité au moments de pompage), c’est pas simple. Là on est dans le centraisé, mais pour le décentraisé (batteries,…) le problème est un peu le même sauf auto production/consommation qui change un peu la donne compte tenu des économies de réseau, de taxes,…

Jupaodu33tmtc

nous sommes en accord avec sicétaitsimple le titre ne convient pas du tout meme tchiiiiiiiip

Jupaodu33tmtc

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