Le réacteur J. Horowitz est un investissement d’avenir

Dans le cadre du programme des investissements d’avenir décidé par le gouvernement, François Fillon a visité le 3 mai dernier, le chantier du réacteur nucléaire de recherche Jules Horowitz (RJH) au CEA Cadarache.

A l’issue du premier Comité interministériel sur les investissements d’avenir chiffrés à hauteur de 35 milliards d’euros, François Fillon s’est rendu sur le site du CEA Cadarache pour une visite du chantier du réacteur de recherche Jules Horowitz (RJH), un "projet emblématique des investissements d’avenir".

Dédié à la recherche nucléaire sur les combustible et les matériaux, le RJH est un des projets du volet "développement durable" du programme national d’investissement d’avenir, décidé par le gouvernement en 2010.

Le RJH est un réacteur nucléaire de recherche. Il ne vise pas à produire de l’énergie, mais sera utilisé comme un outil de R&D, au service de deux grands secteurs d’activité. Sa première fonction est l’étude des comportements des combustibles et des matériaux pour les centrales électronucléaires. Sa seconde fonction est la production des radionucléides utilisés à des fins thérapeutiques et surtout diagnostiques pour l’imagerie médicale.

Réacteur nucléaire J. Horowitz, investissement d'avenir

Le budget de construction du RJH est estimé aujourd’hui à environ 700 millions d’euros. L’Emprunt national couvrira 250 millions d’euros. Ce financement doit permettre de répondre spécifiquement aux enjeux de la production de radionucléides, et plus particulièrement de molybdène 99 . Il permettra de sécuriser le planning de réalisation du RJH dont la mise en service est prévue pour 2014 afin de garantir l’objectif de production du molybdène 99 dès 2015, pour assurer une continuité avec le réacteur Osiris à Saclay.

Finacer des investissements d’avenir :

René Ricol, commissaire général à l’investissement a présenté le 3 mai l’état d’avancement des travaux, ainsi que le calendrier prévisionnel de mise en œuvre de ce programme d’investissements. Le comité interministériel a permis de valider les 10 premières conventions entre l’Etat et les opérateurs (tels que l’ANR, Oseo ou l’Ademe) chargés de l’octroi des fonds aux bénéficiaires finaux.

Pour l’enseignement supérieur et la recherche ont été validées les conventions sur le financement d’équipements d’excellence, et sur la santé et les biotechnologies. Pour les filières industrielles et les PME, les conventions adoptées portent sur le financement de l’économie sociale et solidaire, sur la création d’un fonds d’amorçage pour les start-ups innovantes, sur le soutien aux PME via le refinancement d’Oseo, sur l’octroi de "prêts verts" aux entreprises industrielles et sur la mise en place d’aides à la réindustrialisation.

Ces deux dernières mesures avaient été annoncées par le Président de la République, suite aux Etats généraux de l’industrie. Pour le développement durable, ont été validées les conventions sur le financement de démonstrateurs en matière d’énergies renouvelables, sur la rénovation thermique des logements des ménages aux revenus modestes et sur le financement du chantier du réacteur nucléaire de recherche Jules Horowitz.

Réacteur nucléaire J. Horowitz, investissement d'avenir

Ces conventions représentent un montant total de 6,85 milliards d’euros, destinés à des projets porteurs de croissance, qui seront rapidement mis en œuvre. Les premiers appels à projets pourront être lancés dès le mois de juin. Le Premier ministre a par ailleurs demandé que l’ensemble des autres conventions soient signées d’ici l’été.

François Fillon a, en outre, annoncé la composition du Comité de surveillance, présidé par Alain Juppé et Michel Rocard, qui sera chargé de contrôler la mise en œuvre du programme d’investissements d’avenir.

Articles connexes

3 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Budgetkeeper

Etonnant de voir que le Grand Emprunt, dont la commission a très bien travaillé à éviter qu’il ne vienne combler les besoins budgétaires des dépenses courantes, a quand même été dévoyé à boucler le financement d’un réacteur décidé il y a 10 ans et dont le CEA n’arrive pas à tenir le planning (250 millions pour “sécuriser le planning”). Maîtrise d’ouvrage, d’oeuvre, entreprises, qui sait encore faire? Le reste de l’article était déjà connu.

1000 mille

politique énergétique des années 1970… ou version personnelle : le lobby nucléaire français n’est pas mort et n’hésite pas à taper dans la caisse,au détriment des EnR. j’aimerai savoir qui en France saitce que c’est que le “réacteur nucléaire de recherche Jules Horowitz”

Maurice.arnaud

Bon réacteur de recherche pour 2014-2015. Merci à Enerzine pour cet article plaisant.