Le super-calculateur hybride d’IBM moins gourmand

En 1980, Moore énonça une loi selon laquelle le nombre de transistors des microprocesseurs sur une puce de silicium double tous les deux ans. Effectivement, entre 1971 et 2001, la densité des transistors a doublé chaque 1,96 année. Cependant, il semble que la technologie de gravure des circuits sur silicium semble avoir atteint ses limites (un Pentium 4 concentre aujourd’hui près de 55 millions de transistors sur 146 mm).

Aussi pour continuer à augmenter la puissance des ordinateurs, les fondeurs sont obligés de multiplier le nombre de puces différentes. Pour des applications spécifiques, il est aussi utile d’avoir recours à des co-processeurs, spécialisés pour un type de calcul, au contraire des CPU, à vocation généraliste.

Cette solution semble connaître un certain succès. Elle a d’abord été adoptée par IBM, Toshiba et Sony pour la mise au point du Cell, le processeur de la PS3. Elle a aussi été choisie par AMD pour ses serveurs.

IBM va justement peut-être être le premier à réunir ces deux éléments pour mettre au point le nouveau super-ordinateur que s’offrira le Los Alamos National Laboratory, le centre de la recherche nucléaire aux Etats-Unis. Il devrait atteindre un petaflop de puissance de calcul et s’adjuger la première place mondiale. Sa construction débutera à la fin de l’année et s’achèvera en 2007.

Le recours à des co-processeurs permet de concevoir des super-ordinateurs plus puissants en minimisant leur dépense énergétique. Pour une tâche donnée ces unités spécialisées consomment en effet beaucoup moins d’énergie qu’un CPU classique. Et compte tenu du nombre de processeurs composants un super-ordinateur, la différence peut se compter en dizaines de megawatts/heure par an, et donc en dizaines de millions de dollars par an pour ses machines fonctionnant 24h/24.

   

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hades

“en dizaines de megawatts”. Il s’agit surement de Megawatt/heure, le megawatt n’étant pas une unité d’energie…