L’échec de Copenhague nous coûte $ 1.000 Mds de plus

"Même si tous les engagements pris au titre de l’Accord de Copenhague sont tenus, les réductions des émissions à concrétiser après 2020 coûteront plus cher que si les pays s’étaient engagés plus tôt sur des objectifs plus ambitieux" prévient l’Agence Internationale de l’Energie dans sa nouvelle édition 2010 du World Energy Outlook (WEO).

Ainsi, les réductions de ces engagements impliqueraient avant 2020 sont telles qu’elles obligeraient à obtenir des réductions beaucoup plus importantes après cette date pour aboutir au respect de l’objectif de 2°C.

Dans le Scénario 450 de cet Outlook, les dépenses supplémentaires dans des technologies énergétiques à faible émission de CO2 représentent 18 000 milliards de dollars (au cours de 2009) de plus que dans le Scénario "politiques actuelles" dans la période 2010-2035, et environ 13 500 milliards de dollars de plus dans le scénario "nouvelles politiques".

Le surcroît de dépenses par rapport au Scénario "politiques actuelles" d’ici à 2030 s’élève à 11 600 milliards de dollars – soit environ 1 000 milliards de plus que ce que le WEO avait estimé l’année dernière.

En outre, le PIB mondial serait réduit de 1,9% en 2030, alors que l’estimation de l’an dernier à cet égard était de 0,9%. Ces différences s’expliquent par les réductions plus fortes et plus rapides nécessaires après 2020, du fait que les changements intervenus dans l’approvisionnement et la consommation d’énergie auront été plus lents jusqu’à cette date.

L'échec de Copenhague nous coûte 1.000 Mds $ de plus

Toujours selon le WEO, la faiblesse des engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre pris en vertu de l’Accord de Copenhague réduite indubitablement la probabilité de concrétisation de l’objectif de 2°C.

Et d’alerter : pour l’atteindre, il faudrait une impulsion "phénoménale" des pouvoirs publics dans le monde entier.

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Pastilleverte

des gogos pour croire tout ce que disent et écrivent ces officines qui tirent parti (financièrement) de l’alarmisme climatique, on pourra espérer croire de telles sornettes. Pour rappel, l’Académie des Sciences française (la science officielle qu’il est interdit de contredire) conclut que le doublement des concentrations (et pas des émissions) de CO2 apporte une hausse des temp de +1,1 +/- 0,2° C; Sachant le taux admis pour 1850 est de 280 ppm, le taux actuel 160 ans plus tard de 390 ppm, let que la tendance actuelle est plus linéaire qu’exponentielle. Doublement par rapport à 1850, soit 560 ppm; tendances actuelles projetées en 2050 = 470 ppm(“si rien n’est fait”)soit, toutes choses égales par ailleurs une hausse des temp supplémentaire en 2050 de +0,40°C; Et à supposer que cela soit vrai (les températures au XX° siècle ont varié avec des cycles haussiers puis baissiers d’environ 30 ans, on arriverait, sans Copenhague à +0,8°C (hausse “admise” par l’AS entre 1850 et 2010) + 0,40° C, soit + 1,20°C par rapport à 1850, donc largement en-dessous des +2°C, chiffre fixé pour faire peur (+1,9°C ça va encore, +2,1°C c’est le cataclysme planétaire) Et si on pousse jusqu’à 2100 même raisonnement on arrive péniblement, toujours “sans rien faire version ah si Copenhague avait marché”, à +0,40°C environ supplémentaire, soit un total de +1,60°C, pas de chance c’est inférieur à +2°C “pour zéro centime dépensé”. Ah oui, j’oubliais, comme entre temps on a eu le Peak Oil du pétrole, puis du gaz naturel, on a été forcés de réduire les émissions de CO2, donc le +0,4°C supplémentaires devrait être inférieurs, puisque, n’est-ce pas, le CO2 joue en rôle prépondérant dans la hausse des temp. A raisonnement rapide et facile, raisonnement et demi !

Sicetaitsimple

Que les prévisions de l’AIE soient contestables, je n’en doute pas… Que les prévisions de l’académie des sciences francaise (que je ne connais pas et qui sont disponibles ou?) soient pour autant la vérité vraie me parait me parait pour le moins prétentieux….

marcob12

Seul un agenda politique semble pouvoir supporter de telles affirmations. Sans même toucher aux diverses prédictions émanant du GIEC (l’intervalle d’évolutions des températures donné par les simulations numériques) la théorie orthodoxe (via le rapport du GIEC) reconnaît que (les courbes de forçages des GES étant logarythmiques) l’essentiel du forçage additionnel dû au CO2 est derrière nous et est notre fait (pardi, les 110ppm ajoutés aux 280ppm pré-industriel ont plus de poids que les 110ppm qu’on pourrait ajouter aux 390ppm actuels) . Dit autrement si les émergeants ajoutaient 110ppm pour arriver à 500ppm nous serions encore plus fautifs qu’eux. Or on sait que sur ces 110ppm à venir, entre la moitié et les 2/3 seraient émis directement ou indirectement par nous (productions chinoises pour le marché occidental par ex). Avoir osé impliquer les émergeants dans un problème théorique dont nous serions la cause hypermajoritaire, quand notre PNB/hab nous permet justement (pas eux) d’encaisser les modifications coûteuses à faire pour diminuer nos émissions, relève bien d’un agenda, clairement perçu par les émergeants. Demander aux chinois et indiens de s’équiper en PV et éoliennes quand USA comme allemagne ont une production électrique fortement charbonneuse ne peut que passer pour du “foutage de gueule”, tant la disproportion des responsabilités et des moyens financiers est patente. Il n’y aura donc (sans doute) aucun accord susceptible de diminuer nos émissions au niveau préconisé dans les scénarios du GIEC. Pas grâve : l’évolution du climat sur le siècle est vraiment le dernier de nos soucis réels.

Pastilleverte

Oui grand gourou de la science climatique, à gogo climatio sceptique, gogo et demi climato psittaco alarmiste, je ne recommencerai pas à lire le rapport de l’AS, qui n’est qu’un compte-rendu des contributions, “des deux côtés”. Aucune étude sérieuse n’a pu mesurer précisèment les retroactions. certaines retro considérées à un moment comme positives, ont été trouvées négatives par d’autres études (en attendant l’étude inverse, mais c’est ça la science, non ?) Quand on lit dans le rapport de l’AS qu’il est confirmé qu’il y a eu un réchauffement entre 1975 et 2003 point barre, à la place des acadmiciens, j’aurai honte. Il suffit de prendre 2 points qui conviennent sur une courbe de séries suffisamment longues pour faire dire n’importe quoi. Si vous prenez la tendance entre 1998, année particulièrement chaude, at 2008, vous en concluez que l’on va vers un nouvel âge glaciaire, comme on le faisait au milieu/fin des 70′ (tous les “modèles” le prédisait pour l’an 2000) l’année la plus chaude aux USA a été 1934, reconnu officiellement par la NASA. De plus, a propose des retroactions, celle des nuages, encore étudiée au CERN, comme noté dans le rapport, pourrait être de 2 à 5 fois supérieures à l’effet CO2 “seul”. En cours d’expérience, et à confirmer, on verra bien; Et comme réchauffement = plus d’évaporation et + de nuages … Ah oui, pardon, avec des gogos comme moi, la Plante a perdu 1000 milliards de $, je lui prie de bien vouloir m’en excuser; Elle n’a qu”à prendre dans les poches des spéculateurs, Al Gore et Pachauri compris.

Sicetaitsimple

Bon, j’ai (facilement) trouvé le rapport, je comprends mieux, mais je trouve comme Chelya que vous isolez un peu facilement le 1,1°d’augmentation par doublement de la teneur en CO2, qui correspond à une valeur “de labo” ou de “calcul”, toutes choses égales par ailleurs…Et on imagine bien que même 1° ou 2°, ça va rendre les choses “différentes par ailleurs” Mais bon, au-delà de ces chiffres, je pense comme Marcob que les évolutions du climat liées au secteur énergétique ne sont pas grand chose par rapport aux bouleversements probables du monde liés à la crise énergétique qui ne manquera pas d’arriver. D’où l’importance de trouver le chemin le plus efficace (qui permet d’avancer le plus en dépensant le moins à un instant donné)pour se désintoxiquer progressivement des énergies fossiles.

marcob12

Esquiver la crise énergétique est une composante de la réponse au problème que dit voir le GIEC. En lisant son dernier rapport on voit bien qu’il faudrait aussi modifier un grand nombre d’habitudes agricoles et industrielles. Par ex (courbes logarythmiques) les autres GES sont en passe dans ce siècle d’égaler le pouvoir du CO2 (je cite la théorie orthodoxe pour éviter la polémique). Or la réforme du parc énergétique n’y peut rien. Le déboisement sur des millions de km2 pour offrir des pâturages à nos démangeaisons carnées (imbéciles) a eu aussi un effet substantiel (à minima sur les climats locaux et de proche en proche). Si la théorie orthodoxe pour expliquer l’évolution en cours du climat est exacte (je pense qu’elle ne l’est pas) nous n’avons aucune chance de gagner sur tous les tableaux et d’éviter donc les conséquences de ce changement. Pour mémoire nous n’avons pas jugé utile de mettre au point (à grands frais) une ligne de défense contre un astéroïde exterminateur. Or, ici, personne ne prétend percevoir une hécatombe suite à une hausse des températures (il reste à démontrer que l’effet serait globalement négatif par ex pour les productions agricoles). L’hécatombe pourrait venir si nous continuons à laisser des entreprises privées dont l’incompétence est avérée (voir 2008) quantifier les moyens financiers dont vont disposer les Etats pour accompagner le sevrage progressif des énergies fossiles (par ex) et la réforme de pratiques industrielles et agricoles. Tout le monde trouvant normal qu’un bureau de poste en bas de la rue ait le droit de créer de l’argent mais pas l’Etat français, l’argent manquera. C’est une certitude.