L’EPR de Flamanville coûtera 20% de plus que prévu

Hier, les Echos et le Figaro révélaient une forte augmentation du budget consacré au premier réacteur EPR français, à Flamanville. Une information confirmée aujourd’hui par EDF.

L’EPR de Flamanville coûtera 20% de plus que ce que prévoyait EDF, soit 4 milliards d’euros, contre 3,3 milliards prévus initialement.

Selon EDF, "cette actualisation prend en compte la hausse des prix et les effets liés à certaines indexations contractuelles en raison de l’augmentation des matières premières et l’impact d’évolutions techniques et réglementaires"

Répercutée sur le prix de l’électricité, cette hausse éleverait le prix du MWh à 54 euros, contre 46MWh prévus.

Pour EDF, cette nouvelle ne remet pas en cause la viabilité économique de l’EPR : "L’EPR est durablement compétitif par rapport aux autres moyens de production dont les coûts complets ont augmenté plus fortement", avance le groupe dans un communiqué.

Selon les chiffres avancés par l’électricien, le MWh produit par une centrale à cycle combiné gaz est actuellement de 68 euros, de 70 euros pour une centrale charbon. Ceci, en prenant en compte les "hypothèses les plus basses sur le coût des matières premières et du CO2."

EDF confirme toutefois que la centrale de Flamanville sera mise en service en 2012.

Le premier chantier EPR, en Finlande, accuse quant à lui 2 ans de retard, et a vu son budget augmenter d’1,5 milliards d’euros, à 4,5 milliards.

Par ailleurs, EDF rappelle qu’une centrale EPR sera construite en Chine (Taishan 1), pour une mise en service en 2013, ainsi qu’aux Etats-Unis (Calvert Cliffs 3) pour 2016, et au Royaume-Uni pour une mise en route envisagée pour la fin 2017.

      

Articles connexes

28 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
gp

allez encore un p’tit effort et on arrivera bientot à 60 euros / MWh… ce qui reste encore très bon marché dans la société du facteur 4, celle où nous consommerons 4 fois moins d’énergie… or pour en consommer moins, y a pas 36000 solutions comme chacun sait… 60 euros/ MWh ca fait tjrs 2 fois moins cher qu’un litre d’essence à 1,20E et pourtant il s’agit ici d’électricité, une énergie susceptible d’être bien mieux valorisée que le litre d’essence qui doit d’abord être transformé en chaleur avant de fournir de l’énergie mécanique…avant d’arriver au coût de l’éelctricité solaire, y a encore de la marge de toute facon…

guignol07

L’EPR de Flamanville et celui de Finlande étant les deux premiers, il était aussi prévisible que le budget soit dépassé. Pour monter quatre murs et un toit de base déjà on dépasse alors pour une centrale nucléaire! Cela restera de toute façon rentable effectivement.

renewable

Publié dans Nature…Le nucléaire:  66g à 288g de CO2 par KWh produit suivant les scénarios (démantèlement, stockage, extraction, construction, gestion et surtout évolution de la demande jusque en 2050)Pour les autres sources de production, les valeurs sont davantage connues:Le gaz: entre 400 et 800g de co2/kwhLe solaire: entre 25 et 439g de co2/kwhLe charbon: environ 800g de co2/kwhLe fioul: environ 1100g de co2/kwhL’hydraulique: 13g de co2/kwh La biomasse: entre 14 et 35g de co2/kwhL’éolien: 10g de co2/kwh (sous sa limite des 25% du mix en France, scénario RTE, pour éviter un couplage au delà de l’hydraulique et donc le recours à une tierce énergie d’appel. L’objectif français est de produire 10% avec l’éolien)…Si on arrive en plus a capter le co2 des centrales à gaz (pourquoi pas, en y mettant autant de moyens que pour la recherche nucléaire…), la différence entre le nucléaire et le gaz peut devenir si faible que les problèmes de déchets et de risque d’accidents, de prolifération nucléaire rendront incompréhensible le choix du nucléaire.Intéressant?

Dan1

Pouvez vous nous confirmer que le rapport du “groupe de recherche d’Oxford” a bien été publié dans le magazine Nature et quand ?Avez vous un lien vers ce rapport afin que l’on trouve les arguments sur le contenu en CO2 du nucléaire qui varierait de 66 à 288 g ?

gp

avec des connaissances de base en énergie et un peu de bon sens, on voit mal en effet comment produire de l’électricité plus efficacement, plus proprement et plus durablement qu’en transformant directement la force motrice du vent ou de l’eau en électricité…d’ou l’excellent bilan connu depuis lgtps pour l’éolien et l’hydraulique… qd on plus on y ajoute le démantelement et le recyclage en fin de vie, l’écart se creuse encore en faveur de l’éolien… cc : vivement que l’on sache stocker l’électricité en grde quantité!Pour le nucléaire, un rapide calcul de coin de table  confirme en effet qu’on est loin du 0 gr. CO2/kWh rien qu’en dressant le bilan environnemental des milliers de tonne de béton et d’acier haute résistance nécessaire à la construction de la centrale et qu’il faudra bien un jour démanteler, et ce malgré les 10aines de TWh qui sortiront de la centrale en question pendant ses 50 années de fonctionnement… alors qd en plus on y ajoute le coût énergétique de l’extraction de l’Uranium, son transport, son traitement, etc…Bref, de la sobriété et encore de la sobriété. 

Dan1

Non je ne vois pas comment on peut retenir 66 g de CO2 par kWh nucléaire sans avoir le moindre éléments de calcul !Il ne suffit pas d’affirmer, il faut démontrer.Où se trouve ces études. Donnez les liens directs comme je le fais chaque fois.Je vous redonne d’ailleurs deux liens : Etude du CEAhttp://www.cea.fr/var/cea/storage/static/fr/energie/dossier_loi1991/DATAS/axe1/references/pdf/CEA-05b.pdf Etude l’université de Louvain :;

Nk

Sur les risques de pénurie en uranium : Tous géologues sérieux ne peuvent ignorer que l’uranium est un des constituants fondamentaux de la terre et que, contrairement aux combustibles fossiles, il y en a partout dans la croûte terrestre, certes à des concentrations variées mais même l’eau des océans en contient des quantités non négligeables. D’ailleurs, un laboratoire japonais a étudié récemment les conditions pratiques de récupération de l’uranium des océans, concluant que cela coûterait environ dix fois plus cher que l’extraction minière actuelle. Cela ne ferait même pas doubler le coût du kWh nucléaire. Sans aller jusque là, la mise en œuvre de réacteurs à neutrons rapides, consommant la quasi-totalité de l’uranium et non 1% environ comme les réacteurs actuels, nous assurerait plusieurs siècles d’approvisionnement uniquement avec les réserves à bon marché qui sont prises en compte aujourd’hui.

Nk

Non , Future  ressource  nucléaire  en  plus , sauf  si abandon  obscurantiste  stupidede  la recherche et dévellopement sur  la reconversion  des  déchets nucléaires  en ressources multiples .   Entre  autres  pistes  pour les PF (Produits  de  Fission)  :Grosses   piles   Béta -Voltaiques  ,  et  plus tard  Gamma Voltaiques  , de  Trés  LonguesDurées   pour  d ‘ inombrables  applications  futures  ( sauf  si  l ‘ absurde  lobby  de l ‘ abandon  bloque  tout ) .  Pour  les  populations  non  peureuses  qui  ne  se laisseront pas  escroquées  mentalement  par  les  lobbys  obscurantistes  à  la ” Greenpeace “qui se complaisent dans  la  propagande  apocolyptique ,alors  ce  seront  là  de  formidables ressources  qu ‘ il faudra  en  plus  aller  déterrer  profond  à cause  de  crétins  qui  les auront bêtement enterrer au  lieu  de  faire  les  R &  D  indispensables pour que  cela  ne soit plus  des  déchets  mais  des  ressources .Pour  les  Transuraniens  y  compris  les  actinides  mineurs ,  les  réacteurs à  neutrons rapides peuvent  tous  les   fissioner  , produisant ainsi encore plus  d ‘ énergie  et  desPF qui seront  exploités  comme décrits plus haut . Là aussi  R & D  pour séparer tous  les Transuraniens  des PF , afin de les utiliser dans  les  réacteurs à  neutrons rapides . Des  fantastiques  ressources  donc  ,si on  fait  les  investissements indispensables pour  une  maitrise   généralisée  de  toute  matière  radio-active .C ‘est  possible  si on s ‘en donne les moyens  et  qu’  on  ne se laisse pas intoxiqueret  intimider  par  d ‘ absurdes  lobbys  malfaisants  et obscurantistes  à  la ” Greenpeace “.

renewable

A NkQue d’agressivité dès que l’on touche à la merveille immaculée qu’est le nucléaire…Critiquer le nucléaire ne signifie pas que l’on soit pour l’abandon de toute recherche, bien au contraire!Enfin je ne souhaite pas rentrer dans votre polémique mais s’ils sont si intéressants (à long terme, 50ans, 1 siècle?) et peu dangereux, suivons votre logique jusqu’au bout et stockons les sous l’Elysée, c’est l’endroit le plus sécurisé de France, ils ne risqueront rien la-bas.Ne pas repartir pour 50ans de nucléaire en relançant complètement le programme nucléaire actuel me semble toujours indispensable, utilisons ENR, économies d’énergie au maximum et le reste avec le toujours indispensable nucléaire! Le nucléaire a certainement d’énormes progrès à faire et a bénéficié de plus de 40ans d’énormes fonds publics, laissons la même chance aux ENR et aux économies d’énergies plutôt que de continuer UNIQUEMENT dans une voie qui comportera toujours le problème originel de dangérosité et de gestion/stockage des déchets (même s’ils sont réutilisés un jour, il faut toujours les transporter, les conditionner, les surveiller…).Limitons le au maximum car cela reste dangereux et tout sauf durable, on laisse les problèmes à régler (que vous avez au moins l’honneté de reconnaitre) aux générations futures. Esperons qu’elles seront aussi sages que nous!        😉

renewable

Une dernière chose sur ces organisations “obscurantistes et malfaisantes”, sans elles, qui se préaucuperait du trafic de bois illégal? De la chasse aux éspèces menacées?Qui aurait permis à la filière nucléaire de faire son énorme effort de transparence?Pour rappel, à l’époque, aucune concertation n’était possible sur l’implantation d’une centrale nucléaire…Rappelons tout de même qu’on souhaitait en implanter une dans le site remarquable de la pointe du Raz, alors même qu’il existe bcp d’autres sites moins sensibles en Bretagne…Par contre, il faut reconnaitre que les méthodes utilisées et le discours ultra catastrophiste de ce genre d’organisation ne sont pas toujours de très bon goût! Mais j’ose éseperer que vous leur laissez leur liberté d’expression et que vous reconnaissez tout de même le travail accompli, c’est le mérite de nos démocraties!Un tel effort de transparence, issu du mouvement des ONG est impossible en dans bcp de pays nucléaires (Russie, Biélorussie, Chine…..)Non?

Nk

Dans  un  Bon  Mix  futur    Nucléaire – EnR  , Le  Nucléaire  et  les Enr  fourniront les  ressources  d ‘ extractions , transport , traitement  . Avec   les  productions d ‘ électricité  ,  d hydrogène ,  et  même  s ‘ il  le faut de carburants  synthétiquesproduits  en  convertissant  co2  et  hydrogene  en carburants ( en  utilisant les énergies Nucléaires  et  renouvellables ). Evidement  , pendant  la  période  de  transition  énergétique ,  à la fois  technologique  et  économique  ;  du  co2  sera  inévitablementproduit  par  l ‘ usage de combustibles fossiles  . Mais  aprés  cette  transition  de 30 , 40 ,ou  50 ans . Plus  jamais  besoin  d ‘ énergie  fossile .

Nk

à  Renewable : A propos du  laboratoire japonais qui a étudié récemment les conditions pratiques de récupération de l’uranium des océans, concluant que cela coûterait environ dix fois plus cher que l’extraction minière actuelle et que Cela ne ferait même pas doubler le coût du kWh nucléaire.  Il  fallait  comprendre  que   l  ‘ uranium  était  extrait de L ‘ eau  de  mer .  Même  s ‘il  doit y en avoir dans  le  sol  et sous sol marin à exploiter . Dans le cas du laboratoire Japonais , c ‘ était  sur  l  ‘ eau de mer  que  portait  le cout écomomique de la technique . 

Nk

La  transparence  ,  c ‘ est trés  bien  lorsque  l ‘ on  ne   la   manipule pas  pourFaire  renoncer  à  des  technologies  qui bien  que  difficiles   et  délicates , sonthautement  prometteuses  pour l ‘ avenir  technologique , économique et scientifiques  de l ‘ Humanité .

Dan1

J’aimerai toujours savoir où est cette fameuse étude qui donne le contenu en CO2 du kWh nucléaire, car même avec de bonnes lunettes, je ne la vois toujours pas. SVP, faites un effort de transparence au moins aussi conséquent que le CEA !

Dan1

Merci pour vos références, voici les miennes, assez directes.   Voici le lien vers « l’étude parue » dans la revue Nature le 24 septembre 2008 : Bien évidemment, il ne s’agit pas d’une étude mais d’un article de 2 pages qui fait référence à une étude de Benjamin Sovacool, lequel était déjà cité dans l’article de la Croix et évidemment sur d’autres sites dont les antinucléaires. Pour trouver cette étude, il faut aller à la fin de l’article de Nature au renvoi N°2 pour trouver la revue qui l’a publié : effectivement Elsevier, voici le lien direct : Et cette étude fait référence… à des études, au total 103 ! Lesquelles donnent une valeur de CO2 comprise entre 1,4 g/kWh jusqu’à 288 g/kWh. A la fin de « l’étude » des études, on trouve de nombreuses références dont celle de Storm van Leeuwen. Après ce jeu de piste un peu difficile, on comprend mieux ce qui se cache derrière. L’étude de Storm Van Leeuwen donne des évaluations de contenu en CO2 en fonction de la richesse des minerais et de leur nature. Il est bien évident qu’il est nettement moins rentable et plus « coûteux en CO2 » d’exploiter une mine d’uranium avec une teneur moyenne de 0,01 % plutôt qu’une mine ayant une teneur de 2 %. Cependant cela, ne dit pas combien le kWh nucléaire contient actuellement en France ou ailleurs et il est très hasardeux de prédire combien il contiendra en 2050 comme le fait l’Oxford Research Group. Peut être qu’à ce moment là, l’extraction de l’uranium coûtera 50 fois plus de CO2 et peut être qu’à ce moment il en faudra 50 ou 100 fois moins pour produire le même kWh avec des surgénérateurs. D’autre part, le contenu en CO2 est basé sur une hypothèse de durée de vie des réacteurs et un facteur de charge assez faible. Toute augmentation moyenne de l’un et de l’autre, fait diminuer le contenu en CO2.En conclusion : je ne vois ce qu’il y a de nouveau et de révolutionnaire dans cette prétendue étude de Benjamin Sovacool, lequel obtient une certaine notoriété grâce à un article de 2 pages qui le cite dans Nature mais qui n’est pas de lui. Son mérite est de compiler des références… incomplètes car il a “oublié” le CEA.

Dan1

Non je ne “travaille” pas ces études depuis des lustres, je les ai téléchargées hier soir.Vous auriez pu, en revanche m’indiquer immédiatement qu’il s’agissait de Benjamin Sovacool.    En revanche j’avais déjà les études du CEA et de l’université de Louvain depuis quelques mois.Je précise que l’article de Nature n’est pas une étude, mais un article qui présente des points de vue divergents dont celui de Benjamin Sovacool, ni plus ni moins.L’étude du CEA est une véritable étude très argumentée, elle doit donc être prise en compte et éventuellement contestée, si on l’écarte d’emblée, ce n’est plus de la science.Spéculer sur la courbe de contenu en CO2 du kWh nucléaire en fonction de la teneur en uranium du minerais est probablement intéressant mais reste de la spéculation.Pour l’instant, on exploite des mines qui ont des teneurs assez fortes et on doit être très loin des 66 g et a fortiori des 288 g, si tant est que l’on y parvienne un jour. Il faut lire tout l’article de Nature, on y explique aussi qu’il faut prendre en compte l’évolution des réacteurs nucléaires dans le futur (par exemple en 2050).Toute information partielle devient rapidement partiale.  

renewable

L’étude stormsmith est-elle sérieuse? L’écart colossal avec l’étude du CEA pose cette question (et la encore l’abscence de la thématique post production des déchets dans l’étude du CEA ne suffit pas à expliquer cet écart).Le CEA minimise-t-il à ce point l’augmentation de la difficulté à extraire l’uranium ou est-ce anormal d’envisager l’hypothèse d’une plus grande difficulté d’extraction?D’autre part l’étude stormsmith estime entre 23 et 16g de co2/kwh produit la construction d’une centrale, et que cela représente 38% du cout co2 total de la filière (hors gestion/stockage).Le CEA parvient à des conclusions très différentes sur la construction, comment est-il possible d’arriver à de telles différences sur un point d’étude ou les données sont facilement recoupables?Je ne parle même pas de l’étude du groupe d’Oxford et de ses 288g de co2/kwh.Je note une chose, le CEA a interêt à minimiser ces valeurs, les opposants à les maximiser.

Dan1

Concernant l’extraction du combustible, l’écart est dû à l’hypothèse même du contenu en fonction de la teneur. Dans les tableaux D6 et D7 pages 26 et 27, on voit que si on extrait l’uranium d’une mine à teneur 0,5 % (5 kg d’uranium pour une tonne de minerai), l’étude affecte 0,84 g de CO2/kWh et ça augmente très vite, jusqu’à 67 g pour une teneur de 0,013 %. Avec cette hypothèse, si on fait fonctionner ses réacteurs avec de l’uranium canadien, l’impact CO2 devient négligeable : 0,04 g/kWh, en revanche, s’il vient de Namibie ou d’Australie, il passe les 10 g/kWh. Est-ce juste ? Pour ce qui est de la construction, il faut voir les explications dans la partie F et non dans la partie D. Là c’est beaucoup moins clair et je pense que si on affecte environ 20 g de CO2/kWh principalement pour la construction à cause du béton et de l’acier, il va falloir revoir aussi le contenu CO2 de l’éolien, qui à TWh égal, en consomme pas mal aussi. Si Storm Van Leeuwen a raison, il faut revoir d’urgence les ACV du nucléaire acceptées par les organismes de certification ISO 14000 et par l’ADEME et publier un correctif sur le rapport environnement durable d’EDF.A titre informatif, voici ce que colportent les suédois dans leur rapport « LIFE-CYCLE ASSESSMENT » de  VATTENFALL’S ELECTRICITY IN SWEDEN. A la page 22, ils affirment que le nucléaire émet moins de 4 g de CO2/kWh, est-ce bien raisonnable !

Maxime75010

et particulièrement à toi Renewable. Je trouve ta contribution à ce mini débat trés utile et intelligente. Au sujet du nucléaire, je te donne un argument supplémentaire que je tiens de Pierre Radane, ancien président de l’ADEME. Au delà des problèmes de focalisation des moyens de recherche et des enjeux de responsabilité vis à vis des générations futures, un des problèmes de l’utilisation de l’énergie nucléaire est que cela nécessite le transfert du pouvoir des élus et des citoyens au profit des scientifiques et ingénieurs. Quand bien même ceux ci ont raison sur le fond (ou auraient, ou pouraient avoir raison une fois qu’ils auraient trouvé ce qu’ils annoncent pouvoir trouver) , cet abandon du pouvoir est manifestement gênant dans une société qui se veut démocratique.Je ne comprends pas les arguments de DAN1 du type “je vous redonne d’ailleurs 2 liens”. Chaque auteur est libre de choisir ses sources , peut ne pas toute les connaitre (cette étude du CEA fait elle l’objet d’un résumé dans d’autres langue , ce qui permettrait sa diffusion ?)et d’exclure celle ne trouve pas fiable. Au passage, en survolant trés rapidement l’étude du CEA je n’ai pas trouvé présenter de façon  synthtétique les résultats portant sur les émissions de CO2 du nucléaire .. mais plutôt ce qui m’apparaît être une grossière erreur: “une telle usine nécessite 36 000 kg de béton” (ça me semble minuscule comme quantité, 36 tonnes de bétons pour une usine).PS : je précise , je ne suis pas obscurantiste (je suis même ingénieur et scientifique), oui à plus de recherche scientifique… mais non à son application forcée au mépris des valeurs socialesà DAN1: tu es à l’union rationnaliste?

Dan1

C’est intéressant d’avoir peur d’abandonner la démocratie aux techniciens (scientifiques et ingénieurs) et de ne pas avoir peur d’abandonner la démocratie à certains qui sont parfois ou souvent pris en flagrant délit de mensonge ! Si je cite et « recite » les sources, c’est pour que le lecteur d’Enerzine (pas seulement le contradicteur) puisse trouver d’autres sources que celles citées en premier lieu et puisse les comparer. A propos, personne ne m’a répondu sur l’étude l’université de Louvain… dont je redonne le lien :

bmd

L’étude de Storm et Smith procède de la méthode suivante: la production de CO2 par kWh est décomposée en différentes étapes, mais pour chacune de ces étapes , on retient systématiquement le cas le plus défavorable. Exemple, pour l’enrichissement, on utilise les données correspondant à l’usine américaine de diffusion gazeuse la moins performante, et qui utilise comme source d’électricité une centrale à charbon peu performante. Alors que l’introduction de la centrifugation divise par 50 l’énergie nécessaire et qu’en France cette méthode ne produira que très peu de CO2 puisque l’électricité sera nucléaire. D’autre part la valeur maximale de 288 g de CO2 par kWh ne correspond pas à une situation actuelle, mais à une situation théorique où les minerais seraient de très faible teneur. L’extrapolation aux teneurs de plus en plus faibles se fait par un graphique log-log, méthode bien connue quand on veut cacher l’imprécision des données. Les auteurs n’ont d’ailleurs aucune compétence en traitement des minerais, et ne savent tout simplement pas de quoi ils parlent. Notons par ailleurs que si l’on passe aux surgénérateurs, ce qui peut très bien se produire avant que l’on commence à utiliser des minerais de teneur infime , ces valeurs théoriques seront à diviser par 50. C’est donc un rapport de complaisance qui aurait dû aller directement à la poubelle, et qui est irrecevable pour un scientifique.

bmd

Ce n’est pas la performance d’un type d’électricité qu’il faut considérer, mais celle du mix électrique. L’éolien et le solaire PV, du fait de leur intermittence, doivent obligatoirement être utilisés avec une source d’électricité complémentaire. S’il s’agit d’hydroélectricité, très bien. Mais le plus souvent, il s’agira de gaz. Un mix à 20 % d’éolien et  80 % de gaz produit dans les conditions les plus favorables 350 g de CO2 par kWh. J’ajouterai que s’il n’y a plus de gaz, et c’est pour bientôt, ce système s’effondre

Jaltadi

@Dan1 Spéculer sur la courbe de contenu en CO2 du kWh nucléaire en fonction de la teneur en uranium du minerais est probablement intéressant mais reste de la spéculation.Pour l’instant, on exploite des mines qui ont des teneurs assez fortes et on doit être très loin des 66 g et a fortiori des 288 g, si tant est que l’on y parvienne un jour. @bmd D’autre part la valeur maximale de 288 g de CO2 par kWh ne correspond pas à une situation actuelle, mais à une situation théorique où les minerais seraient de très faible teneur. L’extrapolation aux teneurs de plus en plus faibles se fait par un graphique log-log, méthode bien connue quand on veut cacher l’imprécision des données. Les auteurs n’ont d’ailleurs aucune compétence en traitement des minerais, et ne savent tout simplement pas de quoi ils parlent. Notons par ailleurs que si l’on passe aux surgénérateurs, ce qui peut très bien se produire avant que l’on commence à utiliser des minerais de teneur infime , ces valeurs théoriques seront à diviser par 50. Veuillez me pardonner mais le parallele de vos interventions me pousse à faire une réponse commune Comme vous defendez les même idées, je me permet de souligner vos contradictions 1) anticiper les ressources et réserves minières est selon vous de la spéculation (cela serait comme la spéculation inutile comme sur le sexe des anges?) Les géologues qui y travaillent depuis des années apprécieront l’arrogance du propos Les incertitudes qui accompagnent l’exercice ne doivent pas nous empecher d’anticiper l’avenir (rarefaction des ressources, pétrole, uranium, fer,etc) 2) Selon vous Van Leeuwen ne sait pas de quoi il parle , en revanche, vous oui sans aucun doute: les surgénérateurs sont à nos portes!! 4 exemplaires dans le monde, pas de fonctionnement électrogène trés convaincant, accidents de feu de sodium fondu, SuperPhénix arrété, impasses technologiques majeures. On peut croire que la Science et la Technique résoudront tout. En réalité, on ne peut l’exclure, personne n’étant à l’abris d’un coup de chance mais pour le coup CELA EST DE LA SPECULATION Attention au scientisme, la religion moderne du clergé des polytechniciens (enfin pas tous heureusement) A mon avis, une gestion politique de bon père de famille conduirait (et conduit jusqu’ici) les leaders mondiaux à renoncer aux surgénérateurs (pourquoi pas en continuant les recherches, notamment sur la résistance des cuves au bombardement neutronique) et à appliquer le principe de précaution pour ce qui est des ressources minières: passer au 100% renouvelables et garder de côté ressources fossiles, fissiles et fertiles (Uranium et Thorium) pour d’éventuels besoins des générations futures (ex: exploration spatiale difficile avec des éoliennes, plus facile avec du nucléaire) Pour la géologie, il faut connaitre les travaux de l’ASPO sur le pétrole En version courte, pas de ressources infinies dans un monde fini En version longue, l’exploitation d’un minerai à un début et une fin, entre les deux passe par un pic (Pic de Hubbert ou Peak Oil pour le pétrole, Peak Uranium, etc) Aprés, le travail des géologues, c’est un travail sur les dates: quand passe-t-on le pic? Quand les reserves seront elles épuisées? A quel prix on les exploitera? Pour les ressources énergétiques, il y a en plus le bilan de l’opération d’extraction Exemple: dans l’Alberta, il faut 1 baril de pétrole d’énergie pour extraire 2 à 3 barils Quand les gisements seront plus difficiles à exploiter (sables bitumineux moins concentrés) on passera à 1 baril pour 1 baril Conclusion: les exploitants préféreront garder leur baril de départ et fermeront la mine Pareil pour l’Uranium, malgré son énergie massique considérable, filtrer l’eau des océans pour le récupérer sera plus couteux en énergie (bateaux, traitement chimique, etc) que l’énergie qu’il contient: entreprise absurde C’est ce que l’incompétent Van Leeuwen a pourtant compris, il y aura une ou Energy Cliff On peut discuter des dates si ça vous amuse, mais ce n’est pas l’essentiel: un jour il n’y aura plus ni pétrole, ni Uranium alors autant se préparer dés maintenant On peut discuter des prix aussi, qui montent mécaniquement en économie de marché, mais ce n’est pas non plus l’essentiel Mise à jour 2011 Depuis la date de rédaction de l’article, le prix du MWh de l’EPR est passé à 60€ officiellement Depuis Fukushima et les couts de réparation prévus, pas de retour d’expérience pour le VRAI prix du MWh français Remarquez qu’il n’y avait pas eut de mise à jour aprés Tchernobyl non plus. Pourtant, le nouveau sarcophage, conçu pour ne durer “que” 100 ans coûtera 1,5 milliard d’euros. La maintenance du confinement s’élevant tous les 15 ans à l’équivalent du prix de la construction. Une assurance pour les 58 réacteurs français ne serait pas malvenue.

Dan1

“@Dan1 Spéculer sur la courbe de contenu en CO2 du kWh nucléaire en fonction de la teneur en uranium du minerais est probablement intéressant mais reste de la spéculation.Pour l’instant, on exploite des mines qui ont des teneurs assez fortes et on doit être très loin des 66 g et a fortiori des 288 g” Pourquoi, j’ai écrit le contraire ??

Dan1

“2) Selon vous Van Leeuwen ne sait pas de quoi il parle , en revanche, vous oui sans aucun doute: les surgénérateurs sont à nos portes!! 4 exemplaires dans le monde, pas de fonctionnement électrogène trés convaincant, accidents de feu de sodium fondu, SuperPhénix arrété” Savez vous que le FBR BN 600 de Beloyarsky-3 a produit 104 TWh depuis sa connexion au réseau en 1980 avec un facteur de charge moyen de 74% ?

Jaltadi

Désolé il y a un bug, ce n’est pas trés lisible, de plus j’ai fait une erreur, ce n’est pas Flamanville mais Penly Mise à jour 2011 Depuis la date de rédaction de l’article, le prix du MWh de l’EPR est passé à 60€ officiellement pour Penly, officiellement 55+5 € pour surcouts potentiels liés au site et tension sur le marché des équipement (source EDF) Depuis Fukushima et les couts de réparation prévus, pas de retour d’expérience pour le VRAI prix du MWh français Remarquez qu’il n’y avait pas eut de mise à jour aprés Tchernobyl non plus. Pourtant, le nouveau sarcophage, conçu pour ne durer “que” 100 ans coûtera 1,5 milliard d’euros. La maintenance du confinement s’élevant tous les 15 ans à l’équivalent du prix de la construction. Une assurance pour les 58 réacteurs français ne serait pas malvenue.

Jaltadi

Spéculer sur la géologie ou sur les réacteurs surgénérateurs Problème avec ce site, certaines touches de mon clavier ne marchent pas Il fallait voir ça comme des citations Dan1 a dit “Spéculer sur la courbe de contenu en CO2 du kWh nucléaire en fonction de la teneur en uranium du minerais est probablement intéressant mais reste de la spéculation. Pour l’instant, on exploite des mines qui ont des teneurs assez fortes et on doit être très loin des 66 g et a fortiori des 288 g, si tant est que l’on y parvienne un jour. ” bmd a dit “D’autre part la valeur maximale de 288 g de CO2 par kWh ne correspond pas à une situation actuelle, mais à une situation théorique où les minerais seraient de très faible teneur. L’extrapolation aux teneurs de plus en plus faibles se fait par un graphique log-log, méthode bien connue quand on veut cacher l’imprécision des données. Les auteurs n’ont d’ailleurs aucune compétence en traitement des minerais, et ne savent tout simplement pas de quoi ils parlent. Notons par ailleurs que si l’on passe aux surgénérateurs, ce qui peut très bien se produire avant que l’on commence à utiliser des minerais de teneur infime , ces valeurs théoriques seront à diviser par 50. “

tchershima

Ouais Les russes… Ils doivent surement respecter toutes les normes de sureté, et sinon, on le saurait C’est bien connu, la Russie est le pays de la transparence démocratique D’ailleurs, qui sait que l’usine de retraitement de Maiak-Kychtym a sauté en 1959, accident niveau 6 (plus que ThreeMile Island classé 5) révélé 20 ans plus tard…