Les Canadiens font moins d’efforts pour conserver l’eau

Les efforts des Canadiens pour économiser l’eau semblent faiblir, bien qu’ils disent s’inquiéter de sa disponibilité, selon la troisième étude annuelle sur les attitudes des Canadiens à l’égard de l’eau commanditée par RBC et Unilever.

Alors que près de huit Canadiens sur 10 (78 %) pensent faire au moins des efforts raisonnables pour économiser l’eau, beaucoup admettent se livrer sciemment à des activités qui entraînent son gaspillage, comme laisser l’eau couler du robinet pendant qu’ils lavent et rincent la vaisselle (44 %) et arroser leur stationnement (19 %).

"Il y a clairement un fossé entre l’attitude des Canadiens en matière d’économie de l’eau et ce qu’ils font en réalité", estime Bob Sandford, président, Initiative canadienne de partenariat dans le cadre de la Décennie internationale d’action "L’eau, source de vie" de l’ONU. Selon ce spécialiste de l’eau, "les Canadiens disent s’inquiéter beaucoup plus de la disponibilité et de la quantité d’eau potable que de toute autre ressource naturelle mais, en réalité, leurs efforts pour conserver l’eau reculent. Cela devrait être une préoccupation majeure vu que nous vivons dans une société qui dépend fortement de l’eau et que l’approvisionnement à long terme de cette ressource précieuse est déjà menacé dans de nombreuses régions du pays."

Les Canadiens sont plus concernés par les économies d’électricité

L’Étude sur les attitudes des Canadiens à l’égard de l’eau révèle également que les Canadiens se soucient plus d’économiser l’électricité que l’eau. Neuf sur dix (87 %) disent faire des efforts raisonnables pour économiser l’électricité dans leurs activités quotidiennes, ce qui est plus que ceux (78 %) qui disent faire la même chose pour l’eau. Par ailleurs, trois Canadiens sur dix (29 %) ne savent pas combien ils paient l’eau qu’ils consomment, soit trois fois plus que ceux qui ne connaissent pas le montant de leur facture d’électricité (10 %).

"Ces résultats indiquent que les Canadiens ne font pas le lien entre la conservation de l’eau et celle de l’énergie, a dit M. Sandford. Ils ne réalisent peut-être pas qu’il faut beaucoup d’eau pour produire de l’électricité, et que le transport de l’eau – pour en avoir là où nous voulons, quand nous en voulons – consomme à son tour beaucoup d’énergie. Tant que les gens n’auront pas établi le lien entre les deux, nous resterons très éloignés de la pérennité."

Si les Canadiens comprenaient la corrélation entre l’énergie et l’eau, ils se fixeraient peut-être de nouveaux objectifs de consommation et adopteraient de nouveaux comportements pour l’utiliser plus efficacement.

Points saillants de l’étude : Thèmes clés additionnels/tendances régionales

Les Canadiens sont plus nombreux à boire l’eau du robinet

– Plus de Canadiens (49 %) boivent l’eau du robinet cette année que l’année dernière (41 %).
– Plus de Canadiens (79 %) ont confiance dans la sécurité et la qualité de l’eau potable cette année, une légère hausse par rapport à l’an dernier (72 %).
– Les Québécois ont moins confiance (68 %) dans la sécurité et la qualité de leur eau que les habitants des autres régions.
– Les initiatives des autorités locales pour conserver l’eau sont peu connues (32 %), bien que la sensibilisation soit plus forte dans certaines régions comme la Colombie-Britannique (47 %) et la Saskatchewan et le Manitoba (38 %).
– Le quart des Canadiens (25 %) n’ont pas la moindre idée de la provenance de l’eau qui coule à leur robinet. Les Québécois sont les plus susceptibles d’admettre qu’ils ne le savent pas (32 %).

Les Canadiens ne craignent pas que le Canada manque d’eau douce un jour

– Les Canadiens s’inquiètent dans l’ensemble moins que l’an dernier de l’épuisement des ressources naturelles du Canada.
– Et pourtant, la moitié d’entre eux croient encore que l’eau douce est la ressource naturelle la plus importante du pays (49 %).

Les Canadiens s’inquiètent de plus en plus de la qualité de l’eau des lacs dans lesquels ils se baignent

– Huit Canadiens sur dix (83 %) s’inquiètent de la qualité de l’eau des lacs dans lesquels ils se baignent.
– Cette question est plus susceptible de préoccuper les Québécois et les Ontariens (87 % dans les deux provinces).
– La plupart des Canadiens (68 %) croient que la qualité des lacs se détériore.

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michel123

je ne vois pas pourquoi ils feraient des économies d’eau alors que le pays regorge de ressources hydroliques. Ils feraient mieux de s’atteler plus sèrieusement à développer les énergies propres plutôt que de développer l’extraction de leurs sables bitumineux (qui sont une vraie catastrophe écologique) et retarder ainsi le passage à une économie décarbonnée. MC