Les Pays-Bas joueront la carte du gaz naturel

Pour les Pays-Bas, et pour son Vice-Premier Ministre des Pays-Bas, Maxime Verhagen, le gaz constitue un élément crucial dans la gamme des combustibles dans "un contexte d’évolution complexe vers une baisse d’émissions de carbone tout en assurant la croissance économique."

"Pour les décennies à venir, le gaz restera essentiel au bilan énergétique mondial. Dans nos efforts destinés à une économie efficace et à faible émission de carbone , le gaz naturel en tant qu’énergie fossile, dont la combustion a l’impact le plus faible sur l’environnement, est incontestablement indispensable. Les Pays-Bas s’engagent à contribuer à cette transition et servir de plaque-tournante gazière, "hub", au nord-ouest de l’Europe."

En mars, M. Verhagen s’exprimera lors de l’événement international majeur "Gastech Conference & Exhibition", du 21 au 24 mars au centre des congrès d’Amsterdam – RAI où, en compagnie de ses membres homologues du panel international, il examinera le rôle du gaz dans le bilan énergétique de l’avenir.

Le gaz jouera un rôle clé dans un mix énergétique faible en carbone

Dans des études récentes sur notre consommation énergétique d’ici à 2030, deux des producteurs d’hydrocarbures les plus importants au monde, ExxonMobil et BP, ont dépeint la dernière vision de notre avenir énergétique mondial.

D’après les rapports, une croissance économique solide, un basculement vers une meilleure efficacité énergétique et des mesures gouvernementales en faveur de combustibles à faible teneur en carbone ne suffiront pas à éviter une hausse continue des émissions de gaz à effet de serre.

Nous continuerons à dépendre des combustibles fossiles de façon accablante
. Ces derniers, selon les prévisions, fourniront environ les quatre cinquièmes de nos besoins énergétiques, avec une attention notamment portée sur les moyens de générer de l’électricité pour un usage à la fois domestique et commercial.

ExxonMobil indique que la production d’énergie électrique représentera environ 55% de la croissance de la demande énergétique totale jusque 2030, et comptera pour autant que 40% de l’énergie brute totale consommée.

La croissance du gaz naturel dans la production d’énergie électrique

Avec une demande en gaz naturel croissante dans de nombreux secteurs, c’est son rôle en tant que combustible générateur d’électricité qui exige le plus d’attention : avec une croissance prévue à en moyenne 2 % par an, soit un peu moins de 50 % d’ici à 2030.

Les prédictions des deux super-compagnies sont pour la plupart basées sur l’hypothèse que le gaz naturel possède un avenir abondant et à long terme. Enfin, la révolution dans le développement de gaz non-conventionnels aux États-Unis par exemple, devrait également se propager vers d’autres régions du globe.

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Pastilleverte

les batves font preuve de bon sens…quel scandale !

Samivel51

Autre avantage des Bataves, pour devenir la plaque tournante du gaz européen: ils ont des ports qui ne sont pas bloqués un mois sur deux par les grèves. Je serais curieux de voir l’évolution comparée du nombre d’emplois portuaires à Rotterdam et à Marseille, ces 40 dernières années. Sans parler des emplois induits par la meilleure compétitivité économique.

Suivi de charge

Les Hollandais qui se lancent de plus en plus dans l’éolien et le solaire (ENR intermittentes)ont besoin du gaz naturel qui est excellent pour le suivi de charge(et les centrales en back up) des ENR intermittentes(l’éolien et le solaire). Dés lors,ils ne pouvaient que jouer de plus en plus “la carte du gaz naturel”…

Dan1

Je dirais plutôt : les Hollandais ont besoin d’EnR pour atténuer les consommations de gaz. En effet, déjà en 2008, la production d’électricité était de 107 TWh dont 59 % assurée par le gaz (63,4 TWh) : Avec 63 TWh on pourrait raisonnablement réguler 20 TWh d’EnR intermittente (type éolien) comme le font les espagnols. Le hic c’est qu’en 2008, la production éolienne est de seulement 4,2 TWh. Alors : trop de gaz ou pas assez d’éolien ? De toute façon : beaucoup trop de fossile dans l’électricité batave !

Sicetaitsimple

1. ils ont du gaz ( pas eternellement) 2. ils sont compte tenu de leur situation géographique très bien placés pour profiter des opportunités ( j’avais précedemment employé l’expression de “parasites” en parlant de la Suisse ou de la Norvège, qui n’appartiennent pas à l’UE, mais même dans l’UE, certains peuvent peut-être profiter d’une situation privilégiée). 3. Bref, même si l’article ne porte pas réellement là-dessus, je pense que les Pays-bas sont un peu border line dans leur communication si on regarde comme le fait Dan1 les faits réels.4 ou 5% de renouvelable dans la production d’électricite (chiffres de Dan1, je n’ai pas vérifié), c’est quand même pas extraordinaire…

Dan1

Pour 2008, le plus simple d’accès :

Suivi de charge

Pas assez d’éolien et de solaire chez les Bataves,lorsque l’on considère les chiffres donnés par Dan1 :”Avec 63 TWh(de gaz naturel) on pourrait raisonnablement réguler 20 TWh d’EnR intermittentes” (type éolien et solaire)or “en 2008, la production éolienne est de seulement 4,2 TWh”(quid du solaire ?). Donc les Bataves avec leurs 4% ou 5% de renouvelables dans la production d’électricité(alors qu’ils pourraient faire 20% à 25 %,actuellement s’ils voulaient investir suffisament dans l’éolien et le solaire,gràce au suivi de charge de leur gaz-nat actuel)n’ont pas de leçons d’écologie à donner à la France et à son Nucléaire,comme le font parfois certaines ong hollandaises antinucléaires qui prétendent que la France devrait s’inspirer du modèle Hollandais pour sortir du nucléaire…

Suivi de charge

Avec 63,4 TWh(de gaz naturel) on pourrait raisonnablement réguler 20 TWh d’EnR intermittentes: 20/63,4 = 0,3154574…soit 31,5 % d’EnR intermittentes actuellement régulables en Hollande,si les Bataves voulaient vraiment montrer l’exemple. Finalement les Bataves ne sont pas très sérieux en matière d’énergies renouvelables contrairement à certaines de leurs prétentions à ce sujet.

Sicetaitsimple

très honnêtement, je ne vais pas leur faire le reproche d’être plutôt modestes sur ce point, encore qu’ils en font.

Suivi de charge

Qu’ils soient plutôt modestes sur le solaire(encore que…),d’accord. Mais admettez qu’ils pourraient faire environ 30% à 31% d’éolien,avec toutes leurs centrales gaz naturel actuelles qui pourraient déjà assurer le suivi de charge(comme le suggère Dan1:”Avec 63,4 TWh(de gaz naturel) on pourrait raisonnablement réguler 20 TWh d’EnR intermittentes”).

Suivi de charge

Oui,les Bataves ont-ils peur d’avoir trop d’éoliennes dans leurs paysages(même off-shore) pour diminuer leurs consommations de gaz ? A moins qu’ils ne trouvent trop cher d’investir pour avoir 30 % d’éolien chez eux ? Peut-être un peu des deux ! Mais c’est sur,qu’ils consomment beaucoup trop de fossile(gaz-nat) dans leur électricité par rapport à ce qu’ils pourraient faire avec plus d’éolien,s’ils voulaient vraiment s’en donner la peine au lieu de jouer la carte de toujours plus de gaz dans leur futur énergétique comme le relate l’article ci dessus.