Les risques d’un ‘basculement’ climatique

Le prix Nobel de Chimie Mario Molina, le premier a avoir alerté l’opinion publique sur le trou dans la couche d’ozone, s’alarme des risques de basculement soudain et irréversible du climat terrestre.

Au-delà d’un réchauffement de la planète de 2,5 degrés celsius, il y aurait des "conséquences presque irreversibles" a alerté le Prix Nobel 1995. Cette année là, ces travaux avaient permis de mettre en évidence la menace que représentaient les gaz CFC sur la couche d’ozone. 

"Les choses sont en train de changer, et il n’y a aucun doute que c’est à la suite des activités humaines" a-t-il affirmé. "Bien avant que nous ne manquions de pétrole, nous allons manquer d’atmosphère".

Lors d’une réunion annuelle de la Banque inter-américaine de développement, à Miami, Molina a affirmé que l’augmentation de l’intensité des ouragans faisait partie des changements inquiétants que les scientifiques liaient à un réchauffement climatique rapide survenu au cours des 30 dernières années".

Le scientifique n’a pas déterminé les effets spécifiques de l’élévation de la température terrestre survenue jusqu’à présent, qui a été légèrement inférieure à 1 degré Celsius au cours du dernier siècle, mais il explique que des "points critiques" peuvent être atteints si la température continue d’augmenter. Ces niveaux impliquent des changements irréversibles de l’environnement planétaire.

Moliano a expliqué à l’agence Reuters qu’il existait de grandes incertitudes sur l’étendue de la capacité de la planète à supporter un réchauffement supplémentaire, avant d’atteindre un tel niveau critique.

"Vous ne cessez de changer la température graduellement, mais soudain, les choses changent dramatiquement", prévient-il.

"Tenter de limiter (le réchauffement) au-dessous de deux degrés (celsius) signifie que nous voulons maintenir le changement tout au plus à deux ou trois fois ce qui a déjà été changé. Et c’est parce qu’il est irréaliste d’attendre un changement moindre, à cause de ce qui a déjà été fait" dit Molina.

"L’idée de conserver le changement de température en-dessous de 2,5 (degrés celsius) vise précisément à réduire la possibilité d’atteindre ces points de basculement." Au delà, le réchauffement représenterait "un risque qui n’est pas acceptable pour la société."

      

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Filvert

C’est sûr que la tendance est à l’augmentation du CO2 de 3% par an. Pour stopper cette hausse il faudrait tout arrêter.En attendant nous devons tenir compte d’une possible montée des eaux de 66 mètres, si tout le pôle sud fond, et donc ne plus construire en-dessous de cette limite.L’Amazonie risque de devenir un désert…Lorsqu’il n’y aura plus de combustible fossile à brûler la situation pourrait s’inverser dans quelques siècles…

Wally

Le phénomène sera irréversible si une surface de glace trop importante fond car celle -ci renvoie par effet miroir une grande quantité d’énergie vers l’espace. Dès lors, à moins qu’un gros ” caillou ” nous tombe dessus ou qu’un super voclan nous pette à la figure de manière à provoquer un hiver nucléaire ( mais je ne sais pas si “l’humanité” existera encore)le réchauffement climatique s’emballera. Je pense que la montée des eaux n’est pas le problème majeur!

Pasnaif

Bonjour, je vous trouve bien peu alarmiste !! Avec moins de 20m on inonde la plus grande partie de l’Amazonie et une grande partie des terres où la plupart des Hommes cultivent et habitent. Avec un si petit changement, prévoyons des marées humaines de malheureux prêts à tout pour s’établir ailleurs par centaines de millions: guerres, exterminations, famines et autres arriveront. Et comme le phénomène semble de nature auto-accélérée (cf Wally), je ne vois pas comment y mettre fin dès lors qu’il a atteint un premier point de non retour. En tous cas un bon leg à nos descendants.

Molinarien

Ce sera la fin des dinausores comme Mario Molina qui a trop étudié l’effet laser quand il était petit.

Dan

Sans être catastrophiste, je pense que Molina dit des choses sensées. Le GIEC a les mêmes interrogations. Le problème est qu’il existe beaucoup de systèmes qui n’évoluent pas de façon linéaire. Molina dit simplement qu’il existe un risque d’atteindre un niveau ou les effets seront très fortement non linéaires (pour employer un langage diplomatique). Personne ne connaît ce niveau, mais si on l’atteint, c’est trop tard et pour longtemps on subira des effets non maîtrisables (bons ou mauvais). Pour l’élévation du niveau global des mers, il n’est pas besoin de parler en dizaines de mètres, un peu plus d’un mètre devrait suffire à mettre une belle pagaille.

Momo

OK , OK , OK …. On fait comment ? CONCRETEMENT ! ( a part invoquer le grd. YAKA et son adjoint le grd. YAKAPA ! ) Reponse(s) serieuse(s) bienvenue(s) …..