L’ESA finance un essaim de satellites pour combattre les débris spatiaux menaçants

L'ESA finance un essaim de satellites pour combattre les débris spatiaux menaçants

L’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé le financement d’un nouveau concept de mission impliquant un “essaim” de satellites pour faire face à la menace croissante des débris spatiaux. Ce communiqué intervient alors que le gouvernement américain a infligé cette semaine sa première amende à une entreprise pour avoir laissé des déchets spatiaux en orbite autour de la Terre.

Le problème des débris spatiaux

Les débris spatiaux représentent un énorme problème pour les systèmes de communication mondiaux et les efforts d’exploration spatiale.

Plus de 50 000 morceaux de débris orbitaux sont activement suivis par le réseau de surveillance spatiale, tandis que plus de 170 millions de morceaux plus petits, qui ne peuvent pas être suivis, présentent également des risques de collision catastrophiques.

Bien que minuscules, ces éléments de débris spatiaux, souvent issus de la collision de fusées hors d’usage, peuvent avoir autant d’énergie que des grenades et des balles et peuvent déchirer les engins spatiaux, causant d’importants dégâts.

Le projet ROARS

Le projet dirigé par l’Université de Warwick, intitulé «Revealing the Orbital and Atmospheric Responses to Solar activity» (ROARS), vise à résoudre ce problème avec un “essaim” de satellites. Le concept d’utilisation d’un “essaim” de satellites consiste à répartir les instruments scientifiques sur plusieurs petits engins spatiaux interconnectés, offrant ainsi des capacités d’observation bien supérieures à celles d’un satellite classique de grande taille.

Le projet a rassemblé un consortium de 26 institutions de neuf pays, avec une équipe principale dirigée par les universités de Warwick, Birmingham, Northumbria, Bath, UCL, Stuttgart, Imperial et Calgary, ainsi que des partenaires industriels tels qu’OpenCosmos, l’Institut de recherche spatiale en Autriche et le Southwest Research Institute aux États-Unis.

Chacun de ces objets peut endommager un satellite opérationnel. Par exemple, une collision avec un objet de 10 cm entraînerait une fragmentation catastrophique d’un satellite typique, un objet de 1 cm mettrait très probablement hors service un engin spatial et pénétrerait les boucliers de la station spatiale internationale, et un objet de 1 mm pourrait détruire des sous-systèmes. Les scientifiques s’accordent généralement à dire que, pour des satellites typiques, une collision avec un rapport énergie/masse supérieur à 40 J/g serait catastrophique. Credit : ESA

Technologies innovantes

Les multiples satellites de l’essaim sont équipés d’une multitude de nouvelles technologies, notamment des capteurs atmosphériques et magnétiques de pointe, des systèmes de navigation par satellite de dernière génération (y compris le GPS) et des communications laser inter-satellites.

Un autre élément clé de la mission est l’observation au sol par radar, laser et optique, notamment depuis l’observatoire SuperWASP de l’Université de Warwick à La Palma, aux îles Canaries.

En synthèse

Le projet ROARS, financé par l’ESA, vise à aborder le problème croissant des débris spatiaux en utilisant un essaim de satellites innovants. Ce concept de mission rassemble un consortium international et intègre des technologies de pointe pour surveiller et prévenir les collisions entre satellites et débris.

Pour une meilleure compréhension

1. Qu’est-ce que le projet ROARS ?

Le projet ROARS est une initiative financée par l’Agence spatiale européenne (ESA) qui vise à résoudre le problème des débris spatiaux en utilisant un essaim de satellites interconnectés.

2. Quels sont les dangers des débris spatiaux ?

Les débris spatiaux représentent un risque majeur pour les systèmes de communication mondiaux et les efforts d’exploration spatiale. Ils peuvent causer des collisions catastrophiques avec les satellites et les engins spatiaux, entraînant des dommages importants et mettant en danger la vie des astronautes.

3. Comment fonctionne le concept d’essaim de satellites ?

Le concept d’essaim de satellites consiste à répartir les instruments scientifiques sur plusieurs petits engins spatiaux interconnectés, offrant ainsi des capacités d’observation bien supérieures à celles d’un satellite classique de grande taille.

4. Qui sont les partenaires du projet ROARS ?

Le projet ROARS rassemble un consortium de 26 institutions de neuf pays, avec une équipe principale dirigée par les universités de Warwick, Birmingham, Northumbria, Bath, UCL, Stuttgart, Imperial et Calgary, ainsi que des partenaires industriels tels qu’OpenCosmos, l’Institut de recherche spatiale en Autriche et le Southwest Research Institute aux États-Unis.

5. Quelles technologies sont utilisées dans le projet ROARS ?

Les satellites de l’essaim sont équipés de nombreuses technologies innovantes, notamment des capteurs atmosphériques et magnétiques de pointe, des systèmes de navigation par satellite de dernière génération (y compris le GPS) et des communications laser inter-satellites.

Légende illustration principale : Le concept de la mission ROARS (Revealing Orbital and Atmospheric Responses to Solar activity) implique huit satellites répartis sur l’orbite terrestre basse et transportant une série complète d’instruments scientifiques conçus pour mesurer la variabilité atmosphérique, les moteurs de cette variabilité et les effets sur les orbites des satellites (Crédit OpenCosmos/Université de Warwick). Credit OpenCosmos/University of Warwick

[ Rédaction ]

            

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