L’humanité aurait dépassé 4 limites planétaires sur 9

Une équipe internationale de chercheurs déclare que le changement climatique, la perte de l’intégrité de la biosphère, le changement du système de la terre, et les cycles biogéochimiques modifiés comme le phosphore et le ruissellement d’azote ont tous dépassé les niveaux qui mettent l’humanité dans un espace "sécurité d’exploitation. "

La civilisation a traversé 4 des neufs soi-disant limites planétaires comme le résultat de l’activité humaine, selon un rapport publié dans "Science" par l’équipe de recherche de 18 membres. Parmi eux se trouve Steve Carpenter, directeur de l’Université de Wisconsin-Madison Centre de limnologie et le seul chercheur à l’étude aux États-Unis.

Le rapport intitulé, "Limite planétaire : guider le développement humain sur une planète en mutation", constitue une mise à jour des études antérieures, et sera discuté la semaine prochaine au Forum économique mondial de Davos, en Suisse.

C’est un appel destiné à réveiller la conscience des décideurs : "nous courons au-delà les limites biophysiques qui permettent à la civilisation humaine telle que nous la connaissons d’exister", a affirmé Steve Carpenter.

Sur les 11.700 dernières années et jusqu’à il y a environ 100 ans, la Terre se situait dans un "état remarquablement stable", a-il ajouté. Durant cette période appelée Holocène, "tout ce qui importe à la civilisation" a eu lieu. Depuis le développement de l’agriculture, de l’ascension et puis de la chute de l’Empire romain, en passant par la révolution industrielle, l’Holocène a constitué un bon moment pour l’activité humaine.

Mais au cours du siècle dernier, certains des paramètres qui faisait de l’Holocène une époque très accueillante, ont changé.

Bien que l’étude porte sur plusieurs paramètres y compris le changement climatique, et une perte inquiétante de la biodiversité, Steve Carpenter a dirigé l’examen des changements de cycle biogéochimique. Plus précisément, celui-ci a examiné deux éléments essentiels à la vie : le phosphore et l’azote.

Les deux composés sont largement utilisés pour fertiliser les cultures, et ont contribué à la montée à grande échelle de l’agriculture intensive qui a conduit à une augmentation importante de la quantité de produits chimiques entrant dans nos écosystèmes.

"Nous avons changé les cycles d’azote et de phosphore beaucoup plus que n’importe quel autre élément", a précisé Steve Carpenter. "(La hausse) est de l’ordre de 200 à 300%. En revanche, le carbone n’a augmenté que de 10 à 20% causant des changements dans le climat."

L’augmentation du phosphore et de l’azote a été particulièrement préjudiciable à la qualité de l’eau. Les concentrations de phosphore restent la principale cause des deux efflorescences algales nuisibles et de la "zone morte" pauvre en oxygène du lac Érié. De même, l’azote s’écoulant le long du fleuve Mississippi demeure le principal coupable de la «zone morte» située dans le golfe du Mexique.

Bien que les niveaux d’azote et de phosphore sont globalement bien au-delà des limites de l’Holocène, le Pr. Carpenter indique que la concentration chimique ne s’est pas réparti uniformément sur la planète.

"Il existe des endroits qui sont vraiment, vraiment, surchargés de la pollution des nutriments," a t-il dit. "Le Wisconsin et l’ensemble de la région des Grands Lacs en sont quelques-unes. En parallèle, il y a d’autres endroits où des milliards de personnes sont sous-approvisionnés avec de l’azote et du phosphore. Par exemple, une grande partie de l’Afrique est largement déficiente de ces deux éléments essentiels. Nous avons certaines parties du monde qui sont sur-polluées avec de l’azote et du phosphore, et d’autres où les gens n’en n’ont même pas assez pour cultiver et se nourrir correctement."

C’est un "problème de distribution" a ajouté le Pr. Carpenter. Il suggère que des endroits comme le Midwest des États-Unis pourraient considérablement réduire son utilisation d’engrais tout en conservant des cultures productives, tandis que les régions pauvres en éléments nutritifs du globe augmentent leur utilisation – tout en gardant des niveaux mondiaux en toute sécurité comme le préconise l’étude.

"Il pourrait être possible que la civilisation humaine survive en dehors des conditions de l’Holocène, mais cette situation reste inédite," a conclut le Pr. Carpenter. "Nous savons que la civilisation peut le réaliser dans les conditions de l’Holocène, il semble donc sage d’essayer de les maintenir."

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Tech

4 sur 9 dans le titre, incapable de savoir exactement quels sont les 4 et quels sont les 9 dans l’article !!! il y a bien une indication sur les 4 au début mais avec des intitulés tellement vagues ! “le changement climatique, la perte de l’intégrité de la biosphère, le changement du système de la terre, et les cycles biogéochimiques modifiés comme le phosphore et le ruissellement d’azote “

Djek

C’est du grand n’importe quoi de la part de scientifiques,ecolos militants, en mal de notoriété,qui jettent des menaces floues et très mal définies sur des choses très mal expliquées et très mal cernées.A rejetter,sans hésiter.

Luis

¤ De même que la courbe de production mondiale va passer par un maximum pour le pétrole (dans 5 à 10 ans), pour le charbon (20 ans), le gaz (20-30 ans), l’uranium (20-30 ans) et de nombreux métaux (dates diverses), nous aurons un maximum pour le phosphore : “peak phosphorus” vers 2030. Bien que certains rêvent d’une ressource inépuisable, comme d’autres en rêvent pour le pétrole. Rappelons qu’avec moins de pétrole d’une part, moins de phosphates et de gaz pour les engrais d’autre part, l’agriculture intensive n’a pas d’avenir. De sérieux problèmes vont se poser pour nourrir la population mondiale et il serait temps de se préoccuper de la surpopulation. Et de ne plus se reproduire comme des lapins. En France aussi, bien que ce soit moins flagrant que dans d’autres pays.