L’exploration spatiale pourrait connaître un tournant majeur grâce à une découverte récente. Des chercheurs américains ont trouvé de l’hydrogène d’origine solaire dans des échantillons lunaires. Cette découverte suggère que l’eau présente à la surface de la Lune pourrait constituer une ressource essentielle pour les futures bases lunaires et l’exploration spatiale à long terme.
L’identification des ressources spatiales est un facteur clé dans la planification de l’exploration spatiale civile et gouvernementale.
L’hydrogène : une ressource précieuse pour l’exploration spatiale
« L’hydrogène a le potentiel d’être une ressource qui peut être utilisée directement sur la surface lunaire lorsqu’il y aura des installations plus régulières ou permanentes là-bas », a déclaré le Dr Katherine D. Burgess, géologue au sein de la Division des Sciences et Technologies des Matériaux du Laboratoire de Recherche Navale des États-Unis (NRL). « Localiser les ressources et comprendre comment les collecter avant d’arriver sur la Lune va être incroyablement précieux pour l’exploration spatiale. »

Des échantillons lunaires révélateurs
Les échantillons de sol lunaire Apollo ont été fournis par une mission de recherche financée par la NASA aux scientifiques du NRL pour investigation et tests.
L’équipe de recherche, dirigée par des scientifiques de la Division des Sciences et Technologies des Matériaux du NRL, continue d’étudier les échantillons de surface lunaire et d’astéroïdes pour comprendre comment les surfaces interagissent avec l’environnement spatial, un phénomène connu sous le nom de météorisation spatiale.
Des tests précédents effectués sur d’autres échantillons Apollo ont confirmé la présence d’hélium du vent solaire dans les grains de sol lunaire.

Une première dans la détection de l’hydrogène
« C’est la première fois que des scientifiques ont démontré la détection d’espèces porteuses d’hydrogène à l’intérieur de vésicules dans des échantillons lunaires », a ajouté le Dr Burgess. « Auparavant, la même équipe du NRL avait utilisé des techniques de pointe telles que la microscopie électronique en transmission à balayage et la spectroscopie de perte d’énergie des électrons pour détecter l’hélium dans des échantillons lunaires, et d’autres chercheurs ont trouvé de l’eau dans d’autres échantillons planétaires, mais c’est la première publication à montrer de l’hydrogène in-situ dans des échantillons lunaires. »
En synthèse
La découverte de l’hydrogène du vent solaire dans les échantillons lunaires par les chercheurs du NRL ouvre de nouvelles perspectives pour l’exploration spatiale. Cette découverte pourrait permettre l’exploitation de l’eau présente à la surface de la Lune, une ressource essentielle pour les futures bases lunaires et l’exploration spatiale à long terme. La localisation et la collecte de ces ressources avant d’arriver sur la Lune pourraient s’avérer d’une valeur inestimable pour les missions spatiales à venir.
Pour une meilleure compréhension
Qu’est-ce que le vent solaire ?
Le vent solaire est un flux de particules chargées, principalement des protons et des électrons, émis par le Soleil. Il peut transporter des éléments comme l’hydrogène et l’hélium vers d’autres corps célestes, comme la Lune.
Pourquoi l’hydrogène est-il important pour l’exploration spatiale ?
L’hydrogène est un élément clé pour la production d’eau et de carburant dans l’espace. Sa présence sur la Lune pourrait faciliter les missions d’exploration spatiale à long terme en fournissant une ressource locale.
Qu’est-ce que la météorisation spatiale ?
La météorisation spatiale est le processus par lequel les surfaces des corps célestes sont modifiées par l’exposition à l’environnement spatial, notamment le vent solaire et les micrométéorites.
Comment l’hydrogène a-t-il été détecté dans les échantillons lunaires ?
Les chercheurs du NRL ont utilisé des techniques de pointe, comme la microscopie électronique en transmission à balayage et la spectroscopie de perte d’énergie des électrons, pour détecter l’hydrogène dans les échantillons lunaires.
Quelles sont les implications de cette découverte pour l’avenir de l’exploration spatiale
La présence d’hydrogène sur la Lune pourrait faciliter l’établissement de bases lunaires et l’exploration spatiale à long terme en fournissant une ressource locale. Cela pourrait également aider à planifier les missions spatiales futures en identifiant les ressources disponibles avant d’arriver sur la Lune.
Principaux enseignements
Enseignements |
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L’hydrogène du vent solaire a été découvert dans des échantillons lunaires. |
L’eau sur la surface de la Lune pourrait être une ressource vitale pour les futures bases lunaires et l’exploration spatiale à long terme. |
L’hydrogène pourrait être utilisé directement sur la surface lunaire lorsqu’il y aura des installations plus régulières ou permanentes. |
Les échantillons de sol lunaire Apollo ont été fournis par une mission de recherche financée par la NASA. |
Les chercheurs du NRL continuent d’étudier les échantillons de surface lunaire et d’astéroïdes. |
Des tests précédents ont confirmé la présence d’hélium du vent solaire dans les grains de sol lunaire. |
C’est la première fois que des scientifiques ont démontré la détection d’espèces porteuses d’hydrogène à l’intérieur de vésicules dans des échantillons lunaires. |
La même équipe du NRL avait précédemment utilisé des techniques de pointe pour détecter l’hélium dans des échantillons lunaires. |
D’autres chercheurs ont trouvé de l’eau dans d’autres échantillons planétaires. |
La découverte de l’hydrogène du vent solaire dans les échantillons lunaires ouvre de nouvelles perspectives pour l’exploration spatiale. |
Références
Légende illustration principale : Katherine Burgess, géologue au U.S. Naval Research Laboratory, est assise dans la salle de contrôle du microscope Nion UltraSTEM-200x à Washington, D.C., le 16 novembre 2023. Burgess étudie les grains lunaires collectés lors des missions Apollo sur la Lune. (Photo de la marine américaine par Jonathan Steffen)
Katherine D. Burgess et al, Hydrogen-bearing vesicles in space weathered lunar calcium-phosphates, Communications Earth & Environment (2023). DOI: 10.1038/s43247-023-01060-5