L’Internet des Objets, une solution pour réduire les émissions de CO2

En France, l’Internet des Objets (IdO) pourrait permettre de réduire les émissions de CO2 de 18 Mt d’ici 2025, soit environ 18% de l’effort restant à fournir pour atteindre l’objectif 2030 annoncé cette année, et dont l’imminence de la COP21 rappelle l’ambition.

Cela représente une économie potentielle de plus de 11 milliards d’euros en dépenses d’énergie. Telles sont les premières conclusions d’une étude A.T. Kearney dédiée à l’Internet des Objets à paraître en janvier 2016.

La France et l’Union Européenne (UE) se sont dotées cette année d’un mandat commun afin de parler d’une seule voix lors de la conférence sur le climat (COP21) qui s’ouvre à Paris le 30 novembre prochain. Un engagement ambitieux a été pris : réduire les gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030.

A.T. Kearney dévoile les premières conclusions d’une étude dédié à l’Internet des objets (IdO) à paraître en janvier 2016 : cette révolution technologique peut permettre à la France de réduire ses émissions de CO2 de 18 millions de tonnes, soit 18% de l’effort restant à fournir pour atteindre l’objectif 2030. En termes de dépenses énergétiques, ce sont plus de 11 milliards d’euros qui pourraient ainsi être économisés.

La mobilité et le logement, principaux gisements d’économies

Qu’il s’agisse de la route, du rail ou de l’aérien, le déploiement de l’Internet des Objet au  secteur de la mobilité représenterait un potentiel de réduction de 8,1 millions de tonnes de CO2, et une économie de 4,5 milliards d’euros de dépenses énergétiques*.

Les économies d’énergie dans le secteur du logement pourrait réduire de 6,4 millions de tonnes les émissions de CO2 et permettre une économie de 4,5 milliards d’euros*.

Si ces deux secteurs représentent les plus gros enjeux, l’IdO appliqué aux secteurs de l’Industrie, des Services et des Smartgrids  recèlent  également de substantielles opportunités.

Combiné au Big Data, l’Internet des objets introduit 4 leviers majeurs d’optimisation des actifs et de leur consommation énergétique

1.    Une meilleure utilisation des actifs existants

La mise en réseaux du parc d’actifs disponible permet de maximiser leur utilisation dans le cadre d’une économie de partage. C’est l’exemple de la voiture avec la mutualisation des voyages via des plateformes d’auto-partage.

2.    La surveillance et le contrôle de la consommation d’énergie
L’Internet des Objets peut fournir une mesure précise de la consommation énergétique  grâce à l’ensemble des capteurs déployés. Le contrôle à distance des objets connectés permet aussi d’en adapter le fonctionnement afin d’éviter le gaspillage des ressources. C’est l’exemple du thermostat connecté et des systèmes de régulation de chauffage à l’échelle du foyer.
 
3.    L’optimisation en temps réel de la consommation d’énergie

Des algorithmes Big Data permettent d’optimiser en temps réel le fonctionnement d’un objet, en analysant notamment les données temps réel et historiques concernant son usage et son environnement. C’est ainsi que, grâce à des milliers de capteurs intégrés, la consommation d’un moteur d’avion peut être optimisée.

4.    L’automatisation complète du système

Au niveau d’un système complet, les objets communiquent et interagissent. Ils sont ainsi capables d’adapter de façon optimale et autonome leur consommation d’énergie. Le système de contrôle de la circulation dans un centre-ville incluant demain des voitures autonomes en est une illustration.

L'Internet des Objets, une solution pour réduire les émissions de CO2

L’IdO permettra l’émergence de modes de consommation plus durables et l’optimisation des énergies renouvelables

L’internet des objets favorisera l’évolution d’un modèle reposant sur la possession et une consommation de masse, vers un modèle plus durable d’usage et de partage des actifs existants. Combiné à plus grande durabilité des biens, grâce à des capacités accrues de diagnostic et de prévention des pannes, ce nouveau modèle de consommation se traduira par une moindre empreinte carbone.

Pour les énergies renouvelables, les systèmes de distribution pourront s’adapter  à une production décentralisée et intermittente par nature. La performance de ces énergies sera par ailleurs améliorée grâce à l’analyse des données et l’adaptation en temps réel des paramètres de production.

« L’Internet des Objets réconcilie l’intérêt général, l’intérêt des consommateurs  et celui des entreprises en permettant à la fois  une réduction majeure des émissions de CO2 et une économie de plus de 11 milliards d’euros de dépenses énergétiques, résume Julien Vincent, Directeur A.T. Kearney et co-auteur de l’étude. »

L'Internet des Objets, une solution pour réduire les émissions de CO2

L'Internet des Objets, une solution pour réduire les émissions de CO2

« L’enjeu environnemental est un des arguments qui font de l’Internet des Objets associé au Big Data un axe stratégique pour la France, comme pour l’Union Européenne, ajoute Hervé Collignon, Associé d’A.T. Kearney en charge du secteur Technologie à Paris. C’est un secteur créateur de ruptures et de croissance dans lequel la France et l’Europe peuvent prendre un leadership mondial. »

 

         

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Herve

Il parait que le mec qui a inventé l’ordinateur aurait soit disant fait ça dans le but d’économiser le papier… Intention louable certes ! Bilan? Même si ça s’est legerement amélioré ces derniers temps, c’étais bien mieux quand on tappait à la machine… Ici, je crains qu’on assiste un peu au même phénomene: entre les materiaux supplementaires, les piles, les box, les serveurs, l’energie grise, les montagnes de déchets à traiter (un objet connecté est obscolète ou HS au bout de 2 ans)… Bref je serais curieux de voir le bilan complet!…