Neoen, la filiale de Direct énergie, a été sélectionnée dans le cadre d’un appel à projet pour participer à l’aménagement d’une ancienne base OTAN de la Meuse et installer une centrale photovoltaïque avec système de suivi, d’une puissance de 91 MWc.
Le projet de centrale photovoltaïque au sol situé sur le site de l’aérodrome Montmédy-Marville représente un investissement de 275 millions d’euros et aura à priori une forte incidence sur le développement économique local, et permettra la création de plusieurs dizaines d’emplois directs sur le site. Cette centrale mobilisera en effet de nombreux sous-traitants régionaux pour la préparation des 40 000 supports mobiles constitués de béton et d’acier supportant les 500 000 panneaux installés. Plus de 300 personnes travailleront pendant deux ans pour la construction de cette centrale.
« Le réaménagement de cette base militaire revêt une importance capitale pour le développement de notre territoire et cette centrale solaire représente une formidable opportunité d’insuffler un dynamisme durable dans l’économie locale. » explique Claude Léonard, conseiller général du canton de Montmédy et président du Syndicat Mixte.
Cette centrale s’inscrit dans le réaménagement d’une ancienne base de l’OTAN d’une superficie de 263 hectares, devenue propriété de la Communauté de Communes du Pays de Montmédy en mai 2006 et mis à disposition du Syndicat Mixte pour l’Aménagement et la Gestion du Parc d’Activités Aéronautiques Transfrontalier de Marville.
En fonction des orientations de développement de l’activité aéronautique civile, cette centrale photovoltaïque pourra s’étendre sur une surface de 200 à 250 hectares, pour une puissance cible de 91 MWc. L’électricité produite chaque année permettra d’alimenter plus de 30 000 foyers, et les reversements apportés par cette centrale aux collectivités locales permettront, notamment, de moderniser les infrastructures aéronautiques.
« Nous sommes très heureux de la confiance qui nous est accordée. Il s’agit d’un projet majeur pour la Meuse, qui s’inscrit pleinement dans la stratégie de neoen de s’impliquer dans l’économie locale pour apporter une énergie nouvelle et durable à travers la création d’activités, de nouvelles ressources et d’emplois, en particulier par la réhabilitation de friches. » indique Xavier Barbaro, directeur général de neoen.
Pour mener à terme ce projet, neoen s’est associée à Exosun, société française spécialisée dans la construction de centrales photovoltaïques au sol, dont la gamme de « trackers » permet aux panneaux photovoltaïques de suivre la course du soleil et ainsi d’augmenter leur production.
[Photo : googlemap – Base aérienne de Marville ]
La voilà ! // à l’info de hier en Allemagne, nous aussi on a des ex-bases militaires à valoriser avec du PV ! En Meuse, avec trackers ! 300 jobs sur 2 ans, des MWh en plus et des GES en moins ! Tout ça va dans la bonne direction ! A+ Salutations Guydegif(91)
Cela fait plaisir de voir un projet de cette ampleur en France ! En effet, il s’agit du deuxième plus gros projet PV dans notre pays au niveau de la puissance installée. Le plus gros est me semble-t-il le projet de EDF EN en lorraine (avec 143 MW). On peut se féliciter de ce projet qui permet de valoriser une friche industrielle et ainsi créer des emplois !
Des trackers dans la Meuse ? choix étrange… j’ai du ma à croire que le surproduction grâce au suivi permette d’amortir le surcout 91 MWc sur 200 ha ça fait un taux d’implantation de 0,45; plutot élevé pour une installation avec Trackers, cependant il me semble qu’on ne peut pas installer des tranches de plus de 12MWc d’un seul tenant. Pour des puissances plus importantes, il faut que les différentes tranches de 12 MWc soient éloignées de plus de 500 m. 91 MWc semble être une puissance difficilement atteignable avec la surface disponible… A mon avis, un gros coup de pub et un projet qui ne verra jamais le jour tel quel !
Bonjour, Est ce la meilleure façon de faire du solaire en France ? Permettez moi d’en douter car la CSPE n’est pas extensible (le gouvernement se réfugiera derrière les chiffres du Grenelle) et donc tout ca va se faire en détriment de centaines d’autres projet, qui aurait produit sans doute plus d’emplois. On va donc faire une centrale solaire dans un endroit où on produira 30% d’électricité en moins que plus au Sud Enfin, je pense que l’intérêt premier du solaire est de produire au plus proche des lieux de consommation, de manière décentralisée (projets en toiture par exemple)
l’installation d’un tel projet coutera au bas mot aprés une évaluation à la louche(5 à 6 euro le W installé ) : 500 millions d’euro . Quand je pense que ce renégat de michel vauzelle qui avait fait venir iter en provence (à coup de subventions ) vient de couper les sommes allouées par la région pour un projet qui peut changer (s’il aboutit) la face du monde . Mais non , une petite alliance électorale de circonstance avec les verts locaux et voila un immense projet saboté pour garder les commandes de sa région . Tant que les politiques seront des irresponsables et des arrivistes , rien ne pourra se faire dans les projets sans rentabilité immédiate . Par contre subventionner 15 fois le prix d’achat de l’électricité des centrales solaires c’est normal et pas cher , le coût en est renvoyé sur le consommateur !!!
sacrifier ces 263 ha sur l’autel de la grande mode du solaire me parait aussi tout à fait abérant. avec de l’éolien au moins on aurait pu produire une quantité d’énergie tout à fait comparable avec une emprise au sol qui aurait permis de rendre ces terres à l’agriculture…à un prix bien moindre pour la collectivité!
Le prix d’une telle installation est plutôt de l’ordre de 2,8 à 3,2 €/Wc (et pas 5 à 6€/Wc comme j’ai pu lire). Le prix d’achat de cette électricité n’est pas de 55c€/kWh mais de 31,4 c€/kWh avec bonification de 20% pour la meuse (soit 37,6 c€/kWh). Quand au prix du kWh du nucléaire (3,5c€/kWh), j’aimerai bien qu’on y rajoute les frais de démantelement, de traitement de déchet, de R&D. L’énergie solaire est l’énergie de l’avenir. Encourageons ce type de projet pour soutenir la filière et arriver à la parité du prix du kWh avec le prix réel du mix energétique traditionnel. C’est déjà le cas en dans le Sud de l’Italie. Le prix du Wc PV baisse de 10 % tous les ans (jusqu’à 30% l’an dernier) et les experts planifie encore cette baisse pour les années à venir. Cette baisse suit les mêmes courbes que les prix de l’informatique dans les années 90. Alors Oui, on a besoin de projet de ce type là. Ce sont les volumes à compter en dizaine de MW qui tirent les marchés vers le bas. En Europe, il s’est installé en 2009 plus de 5 GW de photovoltaïque. L’équivalent de quelques tranches nucléaires… Je trouve qu’on en entend pas assez parler contrairement à l’EPR, ITER & Co… En espérant que la France ne se trompe pas dans ses choix stratégiques…
« En Europe, il s’est installé en 2009 plus de 5 GW de photovoltaïque. L’équivalent de quelques tranches nucléaires… » Encore faudrait-il que cela soit équivalent et c’est loin d’être le cas ! Le client n’a pas besoin de puissance installée mais de service rendu et là les EnR intermittentes ont un handicap sérieux en l’anbsence de stockage de masse. Dans la Meuse, la production d’un kW PV sera d’environ 900 kWh/an là ou un kWh nucléaire produira au moins 7 000 kWh, soit environ 8 fois plus. Mais le plus pénalisant est que le PV ne produira pas toute la journée et de façon très variable selon les saisons. Ainsi, en décembre, la centrale produira 5 fois moins d’électricité qu’en juillet et la production sera concentrée sur à peine le quart de la journée… s’il y a du soleil. Voir les commentaires à propos du PV en Allemagne : Première conclusion : Le PV n’est absolument pas équivalent au nucléaire à puissance installée égale si on regarde le service rendu. Deuxième conclusion : Le PV sera parfait pour accompagner le développement de la climatisation avec laquelle il est relativement en phase.
encore une mauvaise surprise du nucléaire : « Areva sommé de s’occuper de certains déchets nucléaires » Prix du traitement de ces déchets : ça se chiffre « en centaine de millions d’euros selon l’ASN » Est-ce que ces centaines de millions d’euros sont chiffrés dans le coût du kWh nucléaire ?
Pour le parc actuel (58 REP), je vous propose de lire tout ce qui été écrit à ce sujet, cela étanchera votre soif de savoir : Ce n’est pas les quelques centaines de millions d’Euros de traitement des déchets qui modifiera grandement le prix estimé du kWh nucléaire en France. Je reprends des éléments du rapport Charpin : « … le coût global le plus élevé, on a 2 943 milliards de francs (1999) pour 45 ans de durée de vie des réacteurs et 20 238 TWh produits. En Euros cela donne 448,6 milliards d’Euros, ce qui correspond à 22,2 millions d’Euros le TWh, ou bien 22,2 Euros le MWh ou enfin 2,22 centimes d’Euros le kWh. » Donc admettons que l’on ajoute 1 milliard d’Euros au coût du parc actuel. Il coûterait donc 448,6 + 1 = 449,6 milliards d’euros. Recalculons le coût du kWh : 22,216 centimes d’Euro Sans ce milliard en plus, le kWh valait :22,166 centimes d’Euro. Donc il y a bien augmentation du coût du kWh : + 0,05 centime d’Euros ou encore 0,0005 Euros. sachant que l’on paye le kWh produit environ 40 centimes d’Euros, il y a encore de la marge pour traiter les déchets. Et puis, il ne faut pas oublier que les producteurs alternatifs trouvent justement que le kWh nucléaire est évalué beaucoup trop cher par EDF… quand ils veulent en acheter à profusion. Pour eux le MWh nucléaire vaudrait bien moins que 40 Euros. J’espère qu’ils ont prévu le démantèlement et le traitement des déchets dedans ! A force de vouloir une chose et son contraire on finit par se noyer dans un océan d’incohérence.
Pourquoi toujours être aussi pessimiste lorsqu’une bonne nouvelle pour la filière française du PV est annoncée? Et pourquoi toujours opposer le solaire au nucléaire? Ces considérations sont décidément très culturelles chez nous… Le solaire permettra d’améliorer le mix énergétique national, pas de supplanter 100% du nucléaire. Certains parlent de surcoût des trackers par rapport au fixe; mais quelle importance?sachant qu’ils produiront beaucoup plus que du fixe, l’installation s’en trouvera bien plus rentable écologiquement. Et puis pensez-vous sincèrement que Direct énergie choisit une solution moins viable économiquement que du fixe, à une telle échelle? Ils ne vous ont sûrement pas attendu pour sortir leurs calculettes…Quant au coût pour le client, il serait de bon ton de préciser que sur la fameuse CSPE (environ 4,5 €/MWh d’électricité consommée), seuls environ 3% vont être concernés par le coût du PV en France. Ensuite, les chiffres annoncés ne sont pas si loufoques que cela, sachant que les trackers peuvent atteindre une emprise au sol de 2,5 ha/MWc (91×2,5ha=227 ha). Le choix du nord de la France pour un tel projet est plutôt encourageant car il permet aussi une homogénéisation de la répartition des installations sur le sol français, quand le sud est déjà très bien pourvu en projets solaire. Qui plus est, l’opportunité de valorisation de telles surfaces en friches semble très pertinente, surtout lorsqu’il s’agit de faire participer un industriel français comme Exosun. C’est ce type de grands projets centralisés qui permettent de réaliser des économies d’échelle conséquents et d’induire ainsi des baisses de coûts importantes. Le but n’est-il pas de rapprocher le plus possible le coût du kWh solaire de la parité réseau?
Je cite : « il serait de bon ton de préciser que sur la fameuse CSPE (environ 4,5 €/MWh d’électricité consommée), seuls environ 3% vont être concernés par le coût du PV en France. » Il faut décoder cette affirmation avec les chiffres de la CRE qui vont avec : Téléchargez l’annexe 1 concernant les charges prévisionnelles pour 2010 et passez à la page 4/21 puis au tableau en haut de la page 6/21. On voit effectivement que le PV en 2010 devrait coûter 120 M€ à EDF en achat pour 247 GWh payés en moyenne 487 €/MWh. Le montant total des achats étant de 3 106 M€, nous avons donc le PV = 3,8 % des achats. Cependant le premier constat est que ces 3,1 milliards d’achat représentent 34 429 GWh. Donc le PV fait 3,8 % du coût montant des achats pour seulement 0,7 % de la production. D’autre part, le coût évité à EDF basé sur le prix estimé du marché (54,5 €/MWh) est évidemment faible par rapport au montant d’achat. Le différentiel étant de 487 – 54,5 = 432,5 €/MWh à la charge de la CSPE. Deuxième constat, le PV pèse beaucoup plus sur la CSPE que les autres filières EnR dont le tarif d’achat est 5 à 10 fois moindre. Après calcul des coûts évités, le PV « évite » 13,4 M€ de dépense à EDF et laisse 106,6 M€ à la CSPE. Sachant que le total des coûts évités est de 1 936 M€ et que la CSPE supporte donc 3 106 – 1 936 = 1 170 M€. Conclusion : Le PV pèse « peu » dans la CSPE parce qu’il produit très très peu (environ 0,05 % de la production totale française). Mais affirmer que le PV pèse seulement 3 % de la CSPE est faux car les autres filières participent plus au coûts évités. En réalité, le PV représente déjà 9,1 % (106,6 / 1 170) de la CSPE soit 3 fois plus ! Le hic, c’est que cela va progresser très vite et que la CSPE va exploser. De plus, la CRE indique déjà que pour 2010, les charges de la CSPE ne seront pas couvertes par les 4,5 €/MWh car il manque 732 M€ laissés à la charge d’EDF ! Maintenant, je vous laisse refaire les mêmes calculs avec l’objectif de 5,4 GW. Ceci dit restons optimiste : ou bien on atteindra pas 5,4 GW, ou bien le tarif d’achat baissera brutalement !
Je n’ai jamais occulté le coût de la cogénération dans la CSPE, la preuve : Je cite une partie du commentaire du 19-08-2008 à 19h03 : « La cogénération : oui cela nous coûte cher actuellement dans la CSPE, c’est même beaucoup plus que l’éolien, parce que le MWh est acheté à un prix supérieur et qu’il y en a plus au total. En 2006, la CSPE « achète » 14,5 TWh de cogénération pour 1,46 milliards d’Euros (103,7 Euros le MWh), elle achète aussi 2,1 TWh d’éolien pour 177 millions d’Euros. La CRE a d’ailleurs, là aussi rendu un avis défavorable le 12 juillet 2001. On reparlera peut être de la cogénération quand cela deviendra trop visible. Mais je suis bien d’accord qu’il y aurait matière à débattre de l’intérêt de faire perdurer ce tarif très élevé et dont les bénéfices environnementaux ne sont peut être pas aussi évidents. » Et encore : J’arrête là, mais vous trouverez beaucoup d’autres commentaires à propos de la CSPE. J’y montre que celle-ci est un ensemble composite évolutif, où la cogénération domine. Le problème qui va se poser avec le PV, c’est que les choses peuvent très rapidement s’inverser. Si nous avions actuellement 5,4 GW de PV (3,4 GW intégrés et 2 non intégrés) nous aurions une production d’environ 5,7 TWh achetée 2,8 G€ par EDF avec un coût évité de 0,3 G€. Il resterait donc 2,5 miliards d’euros à la charge de la CSPE. Dans le même temps, la cogénération coûte 1,4 G€ pour 13 TWh avec un coût évité de 700 milions d’Euros, soit un reste à la charge de la CSPE de 700 millions d’Euros. Pour avoir une idée de l’effet sur les factures, imaginons que nous ayons atteint notre objectif de 5,4 GW en 2010. En comparant PV et cogénération, on trouve un système qui produit plus de deux fois moins et de façon intermittente en coûtant plus de trois plus à la CSPE. En étant plus précis on obtient un rapport 8 entre les deux filières pour le coût induit sur la CSPE en fonction de la production injectée. Je vous cite : « J’adore quand même votre sens de la mesure, on va passer de 0,0045 ?/kWh à 0,0048 ?/kWh… Mon dieu que c’est vrai que c’est une véritable explosion ! » Tout est relatif : Le MWh produit par EDF est vendu aux environs de 40 Euros, soit 0,04 Euro/kWh. Donc une CSPE plafonnée à 4,5 Euros le MWh, c’est 0,0045 Euro/kWh et ça fait tout de même 11 % du prix du kWh. Et avec 11 %, la CRE n’équilibre déjà plus les comptes et cela va s’aggraver, notamment parce que le prix du marché n’a pas assez monté ! Non,0,0045 Euro/kWh ce n’est pas « peanuts » et ça peut faire de 10 à 30 Euros sur la facture annuelle d’un particulier.
Expliquez moi en détail comment EDF gagne plein d’argent avec la CSPE ? En qualité de producteur d’EnR ? « C’est le client qui paye la CSPE » : Evidemment, mais il n’empêche qu’il faut bien que le kWh soit acheté par EDF au producteur d’EnR plus cher que la CSPE puisqu’il achète au tarif qui comprend la CSPE + le coût évité. Voire le schéma de recouvrement dans gestionaire de réseau : Et les explications paragraphe 3 spécifiques aux opérateurs supportant des charges de service public (EDF + ELD) : Et c’est pour cela que la CRE écrit ici : « Ce montant ne permet pas de couvrir les charges de service public de l’électricité de l’année 2010. L’écart entre le montant de contribution qui sera recouvré en 2010 et les charges de service public prévisionnelles 2010 est évalué à 732 M€, à la charge d’EDF. » EDF n’est autorisé à ponctionner que 4,5 Euros par MWh consommé par ses clients particuliers (l’industrie étant plafonnée). Si elle a globalement plus de dépenses, elles ne peut les répercuter. Réexpliquez moi donc comment EDF gagnera de l’argent en 2010 ??
Je cite : « Et si la CSPE fait 1 euros par mois chez un particulier, la part des EnR minoritaire dans cette CSPE qui sert avant tout à assurer la péréquation tarifaire avec les iles fait quelques centimes… » Et ben non, et vous n’avez pas lu les références que j’ai donné. Pour 2010 (CRE annexe 1 page 21/21), le montant des charges des contrats d’achat est de 1 498 M€ (1,5 milliard d’Euros) dont 1 170 M€ hors ZNI (donc en métropole. Le montant total des charges CSPE étant de 2 232,7 M€, les contrats d’achat représentent 67 % du total, une paille ! Alors que le surcoût de production des ZNI (les îles comme vous dites) est de 659 M€ soit seulement 29,5 % du total. Et le tarif social arrive bon dernier avec 73,4 M€ soit 0,3 % du total. Conclusion : Il faut être extrêmement vigilant sur la progression des contrats d’achat dont les quelques 67 centimes pour un euro commence à déséquilibrer dangereusement la CSPE. En revanche, on pourrait sans crainte tripler les dispositions sociales pour atteindre le 1 centimes par Euros. Enfin vous devriez lire les documents de la CRE ou mes anciens commentaires.
Je vais dénouer l’amalgame en enlevant la cogénération, mais malheureusement ça ne changera pas suffisamment les ordres de grandeur pour faire seulement quelques centimes et la tendance générale reste haussière. Je vais prendre une autre référence et autre méthode de calcul : Dans les tableaux on voit que les charges prévisionnelles d’achat des EnR en 2010 sont de 592,2 M€ sur une charge totale CSPE de 2 232,7 M€ soit 26,5 %. La CSPE est basée sur 375,1 TWh. Elle coûtera donc 5,95 Euros sans le TARTAM (0,55 Euros/MWh) et 6,5 Euros avec. Les EnR coûteront donc 1,58 Euros/MWh. Rapporté à une CSPE à 1 Euro (sans TARTAM), cela fera encore 26,5 centimes d’Euros/MWh. Mais le hic, c’est que la CSPE est aujourd’hui payée par le consommateur à 4,5 Euros/MWh (maximum possible légalement = 5,4). Dans ce cas, les EnR représentent déjà 1,58 / 4,5 = 35 % de la CSPE effectivement payée. Evidemment, sans la cogénération, ça passe mieux, mais la CSPE serait quand même de 4,16 Euros/MWh sans le TARTAM et 4,71 €/MWh avec. On voit donc que l’arrêt de l’achat de la cogénération ne suffit déjà plus à maintenir la CSPE à son niveau actuel de 4,5 €/MWh. Votre explication sur la surfacturation des missions de service public n’est pas claire (des sources ?).
Comme on dit ça ne tue pas ! Il n’y a absolument rien de ridicule à présenter en détail la situation de la CSPE, son coût actuel, les problèmes de couverture et sa progression probable. Chacun lit et juge. D’ailleurs, la CRE ne manque plus de rappeler qu’on arrive aux limites et qu’il existe un problème de respect de la loi puisqu’on devrait dépasser le plafond légal de 5,4 Euros/MWh pour couvrir les charges actuelles. Libre à vous de penser qu’une CSPE à 6,5 €/MWh (dont 1,6 € pour les EnR) ce n’est pas beaucoup compte tenu que le consommateur paye en final le MWh hors taxe entre 67 Euros (industrie) et 93 Euros (ménages). Cela fait tout de même 10% pour l’industrie et 7 % pour les ménages. Mais le problème est à venir avec un fort développement du photovoltaïque dont le différentiel avec le prix du marché sera forcément encore très important dans les prochaines années. Cela engendrera une forte surcharge de la CSPE pour une quantité d’énergie produite assez limitée. Pour reprendre l’exemple de 2010, si nous avions 5,4 GW avec un prix d’achat moyen de 487 Euros, EDF devrait acheter 6 TWh pour 2,9 G€ (au lieu de 120 M€ prévus). Le coût évité serait de 327 M€ et il resterait donc 2,6 milliards d’Euros à la charge de la CSPE au lieu de 100 M€, soit un surplus de 2,5 G€. Si on ajoute cela au 2,232 G€ de la prévision 2010, nous aurions une charge due à la CSPE de 4,7 G€ à répartir du 375 TWh, soit au final une CSPE de 12,5 Euros à laquelle on ajouterait le TARTAM à 0,5 €/MWh. Au total, le consommateur paierait une CSPE égale 13 Euros/MWh soit plus de 10 % de sa facture d’électricité. Et plus de la moitié de la CSPE serait imputable au photovoltaïque qui procurerait alors aux alentours de 1 % de la production nationale d’électricité. Il n’est non plus inutile de rappeler que la facture d’électrité ne rémunère la partie production que pour environ un quart du montant total. Car il faut aussi penser à payer le transport et la distribution (le réseau si utile pour intégrer les EnR). Il faut donc aussi dégager des milliards d’Euros par an pour moderniser et renforcer le réseau.
Je remarque simplement qu’ENERCOOP n’est pas contre la CSPE et ne stigmatise pas l’enrichissement d’EDF. ENERCOOP voudrait simplement bénéficier du même système. Si le système est mauvais pour EDF, il sera mauvais pour ENERCOOP ! Et je ne sais toujours pas comment vous arrivez à la conclusion : « C’est le client qui paie la CSPE jamais EDF qui au contraire gagne un tas d’argent avec ça » ??? Mystère.
Juste une info, que j’imagine vous avez captée. Le gouvernement espagnol ( crise oblige), envisage de revenir rétroactivement sur les tarifs d’achat…A Chelya, le tarif de première nécessité ne coute rien ou presque (env. 100M€), les tarifs des DOM, c’est la péréquation tarifaire,c’est un exercice obligé..sauf à mettre les DOM aux enchères…, les tarifs de cogen, c’est un scandale depuis le début mais ça va progressisment diminuer,Les tarifs de l’éolien onshshore sont supportables. Les tarifs du PV vont faire exploser la CSPE… et donc on se retrouvera dans 2 ans dans la même situation que les espagnols..On en reparlra dans deux ans . En attendant, il ast faux de dire qu’EDF se fait du fric avec la CSPE.. Au mieux, c’est neutre, mais dans la réalité, c’est négatif car source de désoptimisation.