Ci dessous, vous trouverez un glossaire des termes fréquemment employés dans l’industrie nucléaire.
Activité : nombre de désintégrations radioactives par unité de temps au sein d’un radionucléide ou d’un mélange de radionucléides. Il s’agit autrement dit du « niveau » de radioactivité, ou de l’« intensité » de la radioactivité. Elle est exprimée en becquerels (Bq), qui correspondent à une désintégration par seconde et qui sont donc une unité quasi-infinitésimale
Atome : constituant de base de la matière. Il est composé d’un noyau (neutrons + protons) autour duquel gravitent des électrons.
Combustible nucléaire : matière fissile utilisée dans un réacteur pour y développer une réaction nucléaire en chaîne. Le combustible d’un réacteur à eau pressurisée est constitué d’oxyde d’uranium enrichi en uranium 235 (entre 3 et 5%).
Conditionnement : opération consistant à mettre les déchets radioactifs sous une forme convenant à leur transport, leur entreposage et leur stockage
Cycle du combustible : ensemble des étapes suivies par le combustible fissile : extraction du minerai, élaboration et conditionnement du combustible (dont enrichissement), utilisation dans un réacteur, traitement et recyclage ultérieur.
Déchets radioactifs : substances radioactives pour lesquelles aucune utilisation ultérieure n’est prévue ou envisagée. On classe les déchets selon l’intensité de leur radioactivité (« activité ») et leur « durée de vie ».
Déchets à radioactivité naturelle renforcée : ce sont des déchets générés par la transformation de matières premières contenant naturellement des éléments radioactifs mais utilisées pour d’autres raisons que leurs propriétés radioactives.
Décroissance radioactive : diminution au cours du temps de l’« activité » d’une substance radioactive, en raison des désintégrations radioactives spontanées
Démantèlement : opérations techniques réalisées à l’issue de l’exploitation d’une installation nucléaire afin qu’elle ne nécessite plus d’être soumise à un régime d’autorisation et de surveillance spécifique
Enrichissement : procédé par lequel on accroît la teneur en isotopes fissiles d’un élément. Pour l’utilisation de l’uranium dans les réacteurs nucléaires actuellement exploités par EDF, il s’agit d’augmenter la proportion en isotope 235.
Entreposage : opération consistant à placer temporairement des matières ou des déchets radioactifs dans une installation spécialement aménagée à cet effet, dans l’attente de les récupérer
FAVL : catégorie de déchets radioactifs (Faible Activité à Vie Longue). Le mode de gestion de long terme à l’étude pour ces déchets est un stockage à faible profondeur (entre 15m et 200m).
FMA-VC : catégorie de déchets radioactifs (Faible et Moyenne Activité à Vie Courte). Un centre de stockage en surface est aujourd’hui exploité par l’Andra à Soulaines-Dhuys, dans l’Aube, pour stocker ces déchets à long terme.
HA-MAVL : catégories de déchets radioactifs (Haute Activité ; Moyenne Activité à Vie Longue). Le stockage réversible profond, à une profondeur de l’ordre de 500m, constitue l’option de référence pour la gestion de long terme de ces déchets.
Installation nucléaire de base : installation soumise à un régime particulier d’autorisation et de surveillance administrative : en particulier, réacteurs nucléaires, accélérateurs de particules, usines de séparation ou de fabrication de substances radioactives et installations destinées au stockage de déchets radioactifs.
Matières radioactives : les matières radioactives sont des substances radioactives pour lesquelles une utilisation ultérieure est prévue ou envisagée, le cas échéant après traitement. Il s’agit donc de substances considérées comme valorisables. Dans le processus de production d’électricité nucléaire tel qu’il est actuellement mis en œuvre en France par exemple, le combustible, une fois usé, contient encore des matières qui peuvent être réutilisées, notamment de l’uranium et du plutonium.
Nucléaire diffus : certains hôpitaux, centres de recherche et industries utilisent la radioactivité pour des activités autres que la production d’électricité, la défense nationale ou la recherche nucléaire. Les déchets radioactifs qu’ils produisent résultent notamment d’examens médicaux de scintigraphie, d’expériences pour la mise au point de certains médicaments ou de certains tests de soudure industrielle. Si le nombre de producteurs de ce type de déchets est important, le volume engendré reste faible.
Radiation : mot synonyme de rayonnement qui désigne une transmission d’énergie sous forme électromagnétique ou corpusculaire. Lorsque la radiation implique la présence de rayonnements ionisants, elle prend le nom d’irradiation.
Radioactivité : La radioactivité est un phénomène naturel au cours duquel des noyaux atomiques instables se transforment, après une série de désintégrations, en des noyaux atomiques stables. Ces transformations s’accompagnent de l’émission de « rayonnements ionisants ». Il existe des sources de radioactivité naturelles (granit, rayonnement cosmique…) et artificielles (réacteurs de production d’électricité nucléaire, activités médicales de radiothérapie…).
Rayonnements ionisants : processus de transmission d’énergie sous forme électromagnétique ou corpusculaires capable de produire directement ou indirectement des ions en traversant la matière.
Réacteur nucléaire : ensemble de dispositifs permettant d’amorcer et d’entretenir une réaction de fission en chaîne au sein d’un combustible nucléaire. Dans une centrale nucléaire, c’est cette réaction de fission qui fournit la chaleur permettant la production de vapeur. Diverses technologies existent en fonction de la nature du combustible, du modérateur et du caloporteur.
Réactions en chaîne : suites de fissions nucléaires au cours desquelles les neutrons libérés provoquent des nouvelles fissions à leur tour génératrices de neutrons expulsés vers des noyaux cibles
Résidus miniers : issus de l’exploitation des anciennes mines d’uranium, les résidus miniers sont des déchets de type très faible activité ou faible activité générés lors des opérations de traitement du minerai.
Sources radioactives scellées : les sources radioactives scellées sont des objets de petite taille, utilisés pour leurs propriétés radioactives dans de multiples applications (médicales, scientifiques ou industrielles). Elles concentrent la radioactivité dans de petits volumes et sont le plus souvent constituées de métaux inoxydables qui ont une grande longévité.
Stériles miniers : issus de l’exploitation des anciennes mines d’uranium, les stériles miniers correspondent à la matière (sols, roches…) excavée pour accéder au gisement d’uranium que l’on veut exploiter. Ils n’ont pas subi de traitement mécanique ou chimique spécial.
Stockage de déchets radioactifs : opération consistant à placer définitivement les déchets dans une installation spécialement aménagée à cet effet pour leur gestion à long terme.
Sûreté nucléaire : Ensemble de dispositions permettant d’assurer le fonctionnement normal d’une installation nucléaire, de prévenir les accidents ou les actes de malveillance et d’en limiter les effets tant pour les travailleurs que pour le public et l’environnement. Ces dispositions doivent être prises aux stades de la conception, de la construction, de la mise en service, de l’utilisation, de la mise à l’arrêt définitif et du démantèlement d’une installation nucléaire ou d’un dispositif de transport de matières radioactives.
TFA : catégorie de déchets radioactifs (Très Faible Activité). Un centre de stockage en surface est aujourd’hui exploité par l’Andra à Morvilliers, dans l’Aube, pour stocker ces déchets à long terme.
Tritium : élément radioactif. C’est un isotope de l’hydrogène, constitué d’un proton et de deux neutrons.
Uranium : Il existe différentes formes d’uranium : uranium naturel, uranium enrichi (contenant une proportion d’uranium 235 plus importante que l’uranium naturel, suite aux opérations d’enrichissement), uranium appauvri (contenant une proportion d’uranium 235 plus faible que l’uranium naturel, et qui est également produit lors des opérations d’enrichissement), uranium de retraitement (issu du traitement des combustibles usés après irradiation en réacteur).
Merci à Enerzine de faire ce travail d’information. Cependant je reste un peu frustré. Il aurait été judicieux, à cette occasion, des donner des rapports des valeurs de pollution entre la pollution radioactive générée par l’industries de l’énergie nucléaire et TOUT le reste, y comris le médical. Il ne manque pas de sites sérieux pour s’informer. Je compte sur « Dan1 », par exemple, pour nous indiquer ces chiffres afin de pouvoir faire la part des choses et d’inviter ainsi nos amis écolos « antinuk » de ne pas trop se monter la tête. Merci d’avance. Béber
les Finlandais attendent (au tarif prèférentiel)
Les deux articles sont un rappel qui permet de parler en connaissance de cause. Néanmoins il faut éviter de tomber dans la banalisation liée à l’utilisatiion de termes techniques. Il serait bon de rappeler pour être tout à fait objectif les risques liés à l’exposition accidentelle aux radiations et produits contaminés. Il serait aussi nécessaire de rappeler que le risque zéro n’existe pas et qu’en face de chaque risque il existe une probabilité d’occurence. Ajouter à celà la pression économique qui rend chaque acteur responsable de son bilan économique ( à court terme pour un responsable industriel quelques mois ou années comparée à la durée de vie du risque) et l’on peut alors commencer à parler sérieusement de l’industrie nucléaire. Les récents évennements qui se produisent actuellement dans le golf du mexique sont la pour nous rappeler que les décideurs aussi bien BP que l’état US ont été défficients. Un des risques pour le nucléaire sera si banalisation il y a de retrouver les mêmes scénarios de défaillance dont les conséquences seraient bien plus importantes que ce qui se passe actuellement avec BP.
Une synthèse ici :