Mix énergétique français : €35 à 50 Mds d’investissements d’ici à 2030

La stratégie d’investissements du gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE) devrait dépendre en partie de l’évolution du mix électrique qui sera décidée au terme du débat national sur la transition énergétique.

Dans cette optique, RTE a publié une nouvelle édition du projet de schéma décennal de développement du réseau de transport d’électricité (.PDF ici).

Ainsi, quelles que soient les options énergétiques retenues, un socle important d’ouvrages de réseau de transport sera à restructurer ou à réaliser, pour maintenir la sécurité d’alimentation électrique du pays et des territoires, poursuivre l’amélioration de la qualité de fourniture et accueillir les nouveaux moyens de production, notamment renouvelables.

L’évolution du mix énergétique entrainera un changement important de la répartition géographique des moyens de production.

Le plan de développement à 3 ans (pour les mises en service 2013 à 2015) prévoit la création de 63 liaisons souterraines pour un total de 73 lignes électriques. 700 km de nouvelles liaisons souterraines sont prévues. Ce plan comporte au total 170 projets majeurs : liaisons souterraines, lignes aériennes, postes ou autres équipements programmés sur cette période.

Dans la continuité des investissements déjà programmés, c’est environ 1,5 milliard d’euros par an que RTE entend consacrer sur cette période en investissements industriels de développement du réseau, mais aussi de renouvellement et d‘amélioration de la résistance mécanique des ouvrages pour renforcer la sécurité d’alimentation et la qualité de fourniture.

D’ici 10 ans, plus de 2.000 km de lignes à très haute tension.

De nombreux équipements sont à réaliser pour adapter le réseau aux défis de la mutation du paysage énergétique. Par nature même, l’électricité générée par le vent et le soleil est intermittente. Faute de capacités de stockage disponibles à grande échelle, le renforcement du réseau permettra selon RTE, la meilleure valorisation de ces nouvelles sources d’énergie.

D’ici 2020, ces investissements de RTE représentent environ 15 milliards.

En termes de nouvelles infrastructures, ceci constitue : 800 à 1 000 km de nouvelles routes en courant continu souterraines et sous-marines et les stations de conversion associées ; 1 000 à 2 000 km de renforcement de réseau électrique existant ou de nouveaux circuits en courant alternatif aérien 400 000 volts en substitution d’ouvrages existants ; environ 400 km de liaisons souterraines 400 et 225 000 volts ; 15 à 20 nouveaux postes d’aiguillage et de transformation 400 000 volts ; plus de 10 000 MVA de puissance de transformation additionnelle entre le réseau 400 000 volts de grand transport et les réseaux de tension inférieure.

Le coût du transport représente environ 10% de la facture d’électricité d’un consommateur domestique, alors que le réseau permet des économies très supérieures grâce à l’optimisation des coûts de production qu’il permet.

D’ici à 2030, 35 à 50 milliards d’euros d’investissements en fonction du mix énergétique français

D’ici à 2030, selon les scénarios, RTE estime que 35 à 50 milliards d’euros d’investissements sur le réseau de transport sont à réaliser. Sur ce montant, 5 milliards d’euros portent sur le renforcement des interconnexions électriques avec les pays voisins, et 5 à 10 milliards d’euros pour accompagner la transition énergétique.

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fredo

RTE fixe son cadre ok, On comprends au passage qu’il y aurait ici une hausse durable de prix de l”électricité. Mais quel est le ryhtme normal d’investissement par an de RTE?

trimtab

La chose le plus symbolique dans ce rapport est la carte (page7) de ‘la grande marmite’ dans nous mangeons tous tous les jours ! Et encore, il n’inclut pas son ‘extension’ au sud entre l’espagne et le magreb ! Et les ‘dinosaurs’ ici sur enerzine (ils se reconnaitront ?) qui imaginaient depuis belle lurette un consortium pour une interconnexion Bretagne-UK et même vers l’Irlande se trouvent moins isolés dans leurs ‘reves utopiques’ de ‘grande marmite mutualisée’! : Page 27- RTE conduit ainsi plusieurs études avec ses partenaires. RTE et NGIL mènent depuis 2010 une étude pour une nouvelle interconnexion à courant continu entre la Normandie et l’Angleterre. D’une puissance de 1 000 MW et d’une longueur de l’ordre de 200 km, elle pourrait être mise en service avant 2020. Le raccordement est prévu entre le littoral bas-normand et le sud de l’Angleterre, à hauteur de l’île de Wight. RTE s’est associé au consortium qui vise à développer le potentiel hydrolien au large d’Aurigny, avec notamment une nouvelle interconnexion envisagée entre France et Royaume- Uni d’une capacité maximale de 1 800 MW. RTE et son homologue irlandais, Eirgrid, étudient dans une perspective de long terme l’opportunité et la faisabilité d’une liaison entre l’Irlande et la Bretagne, qui ne devrait pas dépasser 700 MW. L’expérience des interconnexions entre la Libye, la Tunisie, l’Algérie et le Maroc d’une part et entre le Maroc et l’Espagne d’autre part constitue aujourd’hui un appui précieux pour les travaux relatifs à la construction d’un marché euromaghrébin. trimtab

trimtab

Et n’oublions jamais que c’est vous et moi qui mangeons et qui payons. Alors pour faire de la bonne soupe, il faut mettre des bonnes ingrédients dedans, et construire la ‘marmite’ (le réseau qu’il faut) et ça a un prix ! Mais si on veut ne pas payer TROP cher, il ne faut pas manger comme des gorets ! Un peu ‘élegance frugale’ est bonne pour la ligne ! Physique et COMPTABLE ! trimtab

Sicetaitsimple

Vous voyez, une liaison avec l’Irlande, ça commence à apparaitre! Par contre, coté Desertec, ça a l’air de completement s’ensabler (j’ai failli dire embourber mais employons les mots appropriés). J’en suis assez peu surpris, je crois avoir donné mon opinion avant le “printemps arabe”, qui n’est qu’une excuse pour les défections déjà annoncées (Siemens, Bosch) Pour le biogaz à Landivisiau, il y a , je crois que nous en avons déjà parlé, un tout petit problème de quantité….Sauf à être fournisseur unique de cochon pour l’europe entiere, ce qui n’est pas forcément optimal. Mon “bonjour à Simone”.