Modernisation de pointe pour la station d’épuration de Seine aval (78)

Dans un double objectif pour le service public de l’assainissement francilien, de performance et de respect de l’environnement, un financement d’un montant de 600 millions d’euros a été accordé afin de moderniser les installations de la station d’épuration du Siaap à Seine aval (78).

Le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP) a signé à cet effet un accord le 12 juin dernier avec la Banque Européenne d’investissement.

Il s’agit là d’un projet d’envergure : "le site Seine aval en Ile-de-France s’inscrit parmi les plus grandes stations d’épuration en Europe avec à la clef la dépollution des eaux usées de près de 5 millions d’habitants. Les technologies de pointe utilisées comme la biofiltration et la séparation membranaire permettront une épuration de haute qualité."

Le financement de 600 millions d’euros accordé par la BEI sera plus particulièrement axé sur la refonte de la station d’épuration dans l’objectif d’optimiser la performance du traitement des eaux usées et ainsi garantir d’ici 2020 l’équilibre écologique de la Seine classée zone sensible, en conformité avec la Directive européenne cadre sur l’eau (DCE).

L’ensemble des installations nouvelle génération qui équiperont l’usine Seine aval (bâtiments couverts et sans nuisance, traitement de l’air et désodorisation des ouvrages) s’intègreront dans l’environnement urbain du site en bord de Seine. L’utilisation du Biogaz, produit par la digestion des boues, sera renforcée afin de favoriser la valorisation de cette énergie pour le fonctionnement de l’usine. Il représentera 70% des besoins de fonctionnement de l’usine.

Modernisation de pointe pour la station d'épuration de Seine aval (78)

Le financement à long terme couvrira la période 2013-2018 du projet et permettra la création de plusieurs centaines d’emplois au niveau local pendant toute la phase de réalisation.

Deux technologies associées pour filtrer l’eau

Après le prétraitement les eaux seront dirigées vers une étape de traitement primaire. Elles seront ensuite réparties sur deux files parallèles de traitement biologique des pollutions azotées, carbonées et phosphatées : la biofiltration et l’ultrafiltration membranaire.

La biofiltration

Afin d’assurer le traitement de 67 % des volumes entrants dans l’usine Seine aval, les unités de nitrification et dénitrification existantes seront renforcées. Au total ce sont plus de 150 biofiltres qui permettront l’élimination des pollutions dissoutes. Cette technologie permet une grande souplesse de fonctionnement et ainsi une adaptation par rapport aux variations de débits en entrée d’usine (variations journalières, temps de pluie…)

La file membranaire

Pour la dépollution des 33 % des volumes restants, le SIAAP a choisi la technologie de l’ultrafiltration membranaire : 462 000 m² de membranes, qui agissent comme une barrière physique et permettent d’obtenir une eau d’une qualité conforme aux exigences environnementales les plus strictes. En outre ce système physique ne nécessite pas de réactifs chimiques, ce qui contribue à limiter la consommation de réactifs dans le fonctionnement global de l’activité. Un avantage environnemental et économique.

Articles connexes

2 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Guydegif(91)

Très joli projet en perspective ! Dites-nous un peu plus sur la valorisation des boues en énergie par co-génération, je suppose. L’utilisation du Biogaz, produit par la digestion des boues, sera renforcée afin de favoriser la valorisation de cette énergie pour le fonctionnement de l’usine. Il représentera 70% des besoins de fonctionnement de l’usine. Très Bien ! A+ Salutations Guydegif(91)

Sicetaitsimple

juste un constat, pour ceux qui pensent parfois que le pipi/caca et les ordures pourraient suffire à assurer une partie significative de nos besoins en energie. Le “pipi/caca” de 5 milions d’habitants, dans une usine de traitement a priori ultra-moderne, permettra juste de couvrir 70% des besoins en energie de l’usine permettant leur traitement… PS: question aux sachants qui passeraient par là: une ultrafiltration membranaire, ça ne nécessite pas de réactifs chimiques ( pour nettoyer les membranes)? Encore une fois, ce n’est pas une critique, juste une question.