Munich veut passer à l’électricité verte

Munich, capitale de la Bavière et ville de 1,3 million d’habitants, a décidé de renoncer au charbon au profit du soleil, du vent et de l’eau, et de se convertir entièrement à l’électricité verte pour les habitations d’ici à 2015.

Il y a seulement 2 ans, Kurt Mühlhäuser, chef des régies municipales munichoises (SWM, [1]), qui fournissent en électricité 95% des Munichois, voulait investir dans la construction de nouvelles centrales thermiques fossiles – et ainsi assurer l’approvisionnement énergétique à partir de 2020, époque où la centrale nucléaire Isar 2, dont les régies municipales munichoises possèdent 25% des parts, devrait fermer définitivement [2].

Depuis l’arrivée dans le Land d’un Conseil d’Etat rouge-vert, la vision des régies municipales a totalement changé. Ce n’est plus le charbon, mais toutes les sources renouvelables disponibles telles que le solaire, l’éolien et l’hydraulique, qui devront approvisionner Munich dès 2015 en électricité verte produite sur place. Les régies municipales investiront dans la construction de parcs éoliens et de centrales solaires, mais aussi dans des projets de grande envergure.

Ce serait une révolution pour une ville de plus d’un million d’habitants. La capitale possède 750.000 foyers, qui consomment 2,5 milliards de kWh par an. D’ici 2025, l’électricité à destination du monde industriel et des affaires devrait aussi provenir d’énergies renouvelables. Ce sont ainsi 7,5 milliards de kWh que les régies municipales devront produire de façon écologique.

A côté des investissements dans quelques petites installations solaires et éoliennes, les régies municipales participent aussi à des projets de plus grande envergure : elles financeront par exemple à 50% un projet de centrale solaire thermique en Andalousie [3], qui permettra d’approvisionner 30.000 foyers en électricité d’ici à 2011. Avec plus d’ambition encore, elles participent à hauteur de 25% à la construction d’un parc éolien en mer du Nord [4], qui fournira de l’électricité à 140.000 foyers d’ici à 2013. Au total, ces investissements représenteraient un demi-milliard d’euros de dépenses par an. Cependant, "nous investissons les bénéfices [réalisés par la centrale nucléaire Isar 2] dans les énergies renouvelables", affirme M. Mühlhäuser. Il ne serait pas intéressé du tout par un rallongement de la durée de vie de cette centrale nucléaire.

Munich ne représente pas un cas isolé, et les projets de la capitale de la Bavière s’inscrivent dans une tendance globale. De plus en plus de régies municipales misent sur les énergies renouvelables. Elles veulent ainsi acquérir davantage d’indépendance vis-à-vis des quatre grands groupes qui dominent la production d’électricité en Allemagne. Mais, pour l’heure, aucune n’avait encore imaginé des projets aussi ambitieux.

[1] Stadtwerke München (SWM) serait le cinquième fournisseur énergétique en Allemagne derrière les quatre grands groupes énergétiques privés : E.on, ENBW, Vattenfall Europe et RWE.

[2] Isar 2 a été mise en activité en 1988, et devrait être fermée en 2020, selon la loi sur l’énergie nucléaire (Atomgesetz).

[3] Collaboration entre SWM, RWE Innogy, MAN Ferrostaal, RheinEnergie et Solar Millennium pour réaliser une centrale thermique solaire Andasol 3 de puissance 50 MW d’ici 2011 près de Grenade (Sud de l’Espagne).

[4] Parc éolien offshore "Global Tech I" en Mer du Nord, projet en collaboration avec HEAG Südhessische Energie AG (HSE), parc puissance de 400 MW d’ici 2013.

BE Allemagne numéro 452 (23/09/2009) – Ambassade de France en Allemagne / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60596.htm

Articles connexes

31 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Deldongo

A partir de 2025, pendant les journées d’hiver anticycloniques les Munichois devront revenir à la bougie…et cela produit du CO2.

Dan1

Attention à la charge historique d’un gros titre qui commence par : “les munichois renoncent….”. Effectivement munichois a souvent été associé au renoncement, à l’aveuglement et à la faiblesse des positions. Espérons simplement que le renoncement annoncé se fera bien vers le charbon ! J’ai tout de même de très gros doute quand à l’autonomie d’une grande ville comme Munich, surtout de la façon dont on nous la présente. On nous dit que l’on va produire l’énergie nécessaire à la ville de Munich en finançant ANDASOL en Espagne et l’éolien en mer du nord. Là, je veux l’avis de notre expert chelya (et renewable) qui n’a pas cessé de nous répéter que l’énergie éolienne était globalement intransportable et donc à consommer sur place à partir du réseau de distribution. Si j’étais habitant de Munich, je me méfierai du conseil d’Etat rouge-vert passé maître dans l’art de faire prendre des vessies pour des lanternes et je conserverai prudemment  la jeune centrale nucléaire ISAR, tant que l’on ne m’aurai pas démontré que Munich peut être autonome localement aux EnR. Accessoirement, cette centrale nucléaire pourrait servir à limiter le CO2 allemand dans les autres Lander car l’électricité nucléaire est, elle, transportable sur les lignes THT ! En effet, cela m’étonnerait beaucoup que dès 2015, les allemands aient supprimer les 360 TWh d’électricité fossile (charbon et lignite).

bmd

L’engagement de l’Allemagne en électricité renouvelables est de 18 % de la consommation. Mais Münich fera 100 %. De qui se moque-t-on dans cet article? Des éconaïfs. Au passage,observons que la règle de pouce semlon laquelle il faut diviser par 3 les annonces faites sur le nombre d’habitants censés être alimentées en électricité par les installations de production d’électricités renouvelables semble bien est la même en Allemagne. Quand on lit, tel ferme éolienne alimentera la consommation de 15 000 personnes, lire 5 000. Au moins les Münichois reconnaissent un mérite aux centrales nucléaires, puisque les bénéfices leur permettent de financer les ENR. Ils perdront d’ailleurs ainsi l’argent qu’ils auront gagné, et se paieront sur la bête, c’est-à-dire le consommateur. De toutes façons, c’est déjà pas mal qu’ils renoncent au charbon. On verra bien ce qu’il en est réellement? Pour le reste,attendons la vérité des comptes.

Bina

Quand ils verront que c’est insuffisant avec les ENR(s),ils construiront des centrales au gaz naturel type CCG.Ils ont déclaré renoncer au charbon et au lignite mais se sont bien gardé de dire qu’ils renoncent au gaz naturel.Ce n’est pas un hazard car ils se réservent ainsi une porte de sortie pour ne pas perdre la face politiquement(les rouges-verts).Même si le gaz naturel sera beaucoup plus cher à cette époque.Les verts diront aux gens en 2020-2025 que c’est l’occasion de faire un maximum d’économies d’energie(gaz-électricité)pour ne pas se ruiner en facture d’énergie électrique-gaz naturel. Dans le fond les verts bobos allemands seront ravis de cette situation .Et tant pis pour les pauvres …

Jean-mi

Je ne suis pas d’accord avec Deldongo, que je trouve frileuse et inutile.  Sous le couvert d’un pragmatisme non développé dans sa réaction, il rejette en une phrase méprisante la tentative ambitieuse de Münich.  Or c’est l’ambition qui permet d’atteindre les sommets.  Avez-vous effectué des recherches sur le sujet?  Connaissez-vous le potentiel réel des EnR à Munich?  Avez-vous des chiffres à l’appui?  Si oui, d’ou viennent-ils?  Et quand bien même… c’est beau une bougie… plus beau que la Star Ac’… c’est calme, apaisant.  Ca émet moins de déchet radio-actifs qu’une télévision, un éclairage complet, une chaîne hi-fi, un ordinateur, deux GSMs qui chargent, le grille pain…  C’est simple une bougie, simple comme le mode de vie que l’on a oublié ou dans mon cas, quasi jamais connu… L’article ne dit pas que Munich va se fournir en électricité par Andasol ou l’éolien en mer du nord mais seulement qu’elle y participe financièrement.

Pastilleverte

qu’ils sont rigolos ces édiles munichois !En 6 ans ils vont passer à 100% d’énergies renouvelables ! Super, qu’il donnent vite la recette à Delanoë; En tout ca bravo pour l’utopie, c’est l’avenir; A propos, une bougie c’est très beau, mais ça émet des cov très mauvais pour la santé (c’est pas juste, mais c’est comme ça)

Pastilleverte

je parie avec vous une caisse de bière (munichoise) qu’en 2015, la ville de Munich n’assurera pas, sur l’ensemble de l’année,  plus de 50% de son électricité par des enr (et encore ce n’est pas très fair play de ma part)

Guydegif(91)

Le challenge: ”…..au profit du soleil, du vent et de l’eau, et de se convertir entièrement à l’électricité verte pour les habitations d’ici à 2015” Donnons leur une chance et observons ! Je les en sens capable ! Pas mal de PV, de l’éolien, de l’hydro-électrique, qq STEPs, de la biomasse (bois & déchets)….des micro-algues à côté des centrales charbon…why not? Il y a BMW et le ”Oktober Fest” en septembre, ou ça coule à flot….la bière et les pissotières….Joke ! Avant de leur casser du sucre sur le dos, observons leurs plan, objectifs échelonnés et progression sur 2010, puis 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015 !  A+ Salutations Guydegif(91) 

Dan1

L’enjeu pour Munich, c’est de trouver 7,5 TWh (dont 2,5 pour les 750 000 foyers) en 2025. Ils ont 15 ans pour trouver mais se propose quand même de fermer ISAR en 2020, soit 5 ans avant d’avoir prouvé que l’objectif était atteint. Ecologiquement, ce n’est pas la preuve d’une grande intelligence. D’autre part investir dans ANDASOL (revendu à RWE) en Espagne signifie que l’électricité verte qu’on imputera à RWE à Munich ne pourra pas être comptée deux fois et imputée en même temps aux espagnols qui du coup seront moins “verts” bien que produisant des EnR sur leur sol. A titre indicatif, une ANDASOL de 50 MW produirait au mieux 180 GWh et l’article cité dit que cela permet d’alimenter 500 000 personnes. Donc chaque personne aurait droit à 360 kWh et un foyer moyen de 2,5 personnes (standard français) aurait droit à 900 kWh ! Ils sont économes les foyers allemands !! Non une centrale ANDASOL de 50 MW n’alimentera jamais 500 000 personnes, même en ne comptant que la consommation résidentielle. Au standard français, 25 millions de foyer de 2,5 personnes consomment environ 140 TWh. Cela donne 5 600 kWh par foyer pour la consommation résidentielle et 2 240 kWh par individu composant le foyer. Donc une centrale de type ANDASOL 1 ou 2 ou 3 de 50 MW alimentera au mieux 32 143 foyers ou bien 80 357 personnes.   sachant que les munichois veulent alimenter 750 000 foyers, il faut alors construire 24 centrales de type ANDASOL pour la seule consommation résidentielle en 2015 et 72 pour couvrir tous les besoins de Munich… en 2025 plus quelques centrales pour couvrir les pertes en lignes dues à l’acheminement de l’électricité sur plus de 1 800 kms (à vol d’oiseau). Manifestement côté solaire à concentration la contribution sera modeste et délocalisée en 2015.

maxxxx

@Pastilleverte : La Erdinger Weißbier est vraiment bonne 😉 Met la bière au frais… Il faut se méfier… n’oubliez pas que c’est la région la plus riche de l’Allemagne, il y a bcp plus de moyens qu’à d’autres endroits dans le pays et le solaire PV chez les particuliers et sur les toits des installations agricoles est déjà bien implanté… et c’est pas la France, peut-être vont-ils se mettre à la tâche directement, sans passer déjà 3 ou 4 an à faire du papier (lois, conventions, avant-projets, projets, réglementations, études, accords, etc.)

Dan1

Fermer le réacteur ISAR 2 en 2020 au bout de 32 ans alors que manifestement il peut aller plus loin, n’est certainement pas intelligent ni pour Munich, ni pour l’Allemagnen ni pour nous. Car ce réacteur fonctionnne manifestement très bien et produit régulièrement plus de 10 TWh par an (2,5 de plus que le besoin global de munich). Rien qu’en 2007, il a produit 11,4 TWh avec un facteur de charge de 92,8 % (il a fonctionné à pleine puissance pendant l’équivalent de 8 129 heures sur 8 760. Donc ISAR protège l’Allemagne et l’Europe et le monde de l’émission de CO2 afférente à la production de 11,4 TWh qui sinon  auraient toute chance d’être produits par du fossile. Faut-il encore rappeler que la priorité en Allemagne, d’un point de vue écologique, n’est de lutter contre le nucléaire et de faire fermer les centrales qui produisent encore 130 à 140 TWh sans émission de CO2 et autres produits nocifs. La priorité, c’est de réduire la production fossile qui est encore supérieure à 350 TWh. Le dire l’écrire et le faire permettrait accessoirement d’être en accord avec le titre : “les munichois renoncent au charbon”.        

marcob12

Manifestement Munich n’envisage pas une seconde se couper du réseau électrique allemand, donc la vision de munichois à la bougie pour cause de calme plat sur l’éolien est un fantasme. Au vu de ce qui est dit on voit qu’ils vont investir dans des projets locaux et autres d’énergies renouvelables. Qu’ils consomment effectivement l’énergie produite sur les divers sites mentionnés est assez peu probable. S’ils participent à hauteur de 25% dans un projet éolien générant 1 Twh/an ils comptabiliseront ce chiffre mais ne consommeront pas la production de ce site “directement” pas plus que l’énergie produite par la centrale solaire d’Andalousie… Ils produiront et achèteront des Twh “verts”, mais la vision d’une ville coupée du monde et alimentée depuis l’espagne, la mer du nord et autre est à exclure. S’ils arrivent via leurs investissements à produire en kwh “verts” l’équivalent de leur consommation, cela serait déjà pas mal. C’est semble-t’il leur objectif. Nous verrons. Bien sûr supprimer du nucléaire est laisser implicitement  charbon continuer. Raison pour laquelle on préférera parler d’idéologues plutôt que d’écologistes (même si les deux termes ne sont nullement mutuellement exclusifs…).

Etienne solar

Pour comprendre la position des poliques Allemand, il est nécessaire de comprendre ce que signifie le terme de “Parité Réseau” Le point de parité réseau correspond au moment auquel l’électricité  ( PV – Eolien – autre)  est disponible à un cout inférieur ou égal au cout de l’électricité produite par le mixte énergétique du pays concerné. Le moment ou ce point est atteint est très important et dépend de la source d’énergie concerné, de l’énergie disponible sur le territoire et du mixe énergétique du pays. Ainsi, pour le photovoltaïque L’Italie sera le premier pays à franchir ce cap vers 2012 ( électricité cher et pays riche en soleil) L’allemagne suivra entre 2012 et 2015 ( enrgie couteuse – 0,2€/Kwh et manque de soleil. La France y arrivera en 2018-2020 ( electricité peut couteuse …) Différents facteurs amènent progressivement le prix du PV au prix du charbon-pétrol-gaz-nucléaire – Doublement de la production = baisse de 20% du prix des cellules PV – Depuis 10 ans la production double tous les 18 mois – Augmentation dU rendement PV – Stabilité des sources d’énergie primaires ( soleil – vent – biomasse ) – Augmentation et incertitude sur le cout des matières premières (pétrole-charbon-gaz) – Necessité de réabsorber et stocker le CO2 – Taxes sur les émissions de CO2 – … – L’Allemagne produit des modules PV ( ça se vend bien mieux que le nuk) Ceci signifie que dès 2012, en Allemagne, il est préférable d’investir totalement du coté des énergies renouvelable. Sur un plan économique, en Allemagne, dès 2015,  acheter de l’électricité d’origine solaire, au prix de l’électricité solaire ne sera pas plus couteux qu’actuellement !!! Alors, nous pouvons être heureux de constater que certains politiques Allemand savent compter et tirent le train dans le bon sens ! Que les idéologues rabougris qui veulent encore batiffoler dans leur piscine de décontamination fassent joujou … pendant que le monde avance … Bravo a Munich ! Cf rapport Poignant Après cela, Que penser des investissements de total, 25 Md de dollars dans un secteur dont l’avenir va devenir aussi poisseux qu’ écologiquement inacceptable … alors que les mêmes investissements dans les énergies sans limites ( convient mieux que renouvelable) seraient infiniment plus rentable tout en ne participant pas à la destruction de la forêt amazonienne. Personnellement, je pense qu’ils ont le museau dans le caca … ça empêche de voir claire !

Dan1

Parité réseau ou pas, cela ne solutionne pas le problème des munichois. D’abord parce que la fourniture d’électricité ne se limite évidemment à un simple problème économique lié au coût du kWh. En l’absence évidente de système de stockage de masse (plusieurs dizaines de TWh) et dans la durée (plusieurs mois), il faut produire l’électricité à point (quand le consommateur en a besoin) et non quand la source de production est capable de produire (productiona fatales éolien et solaire). Si on prend le cas du solaire, fût-il assister d’un stockage à sels fondus et auxiliaire gaz (ANDASOL ou Californie), il n’en demeure pas moins que la production est en opposition de phase avec les besoins (sauf climatisation) avec un facteur 4 entre juilet et janvier. Conclusion la parité réseau n’indique nullement la capacité de telle ou telle EnR à se substituer au fossile. De plus la parité réseau, suppose que l’on produit et consomme localement au prix de vente tout compris de l’électricité produite, transportée et distribuée. Si on conserve le réseau : QUI PAYE le transport et la distribution ? Par exemple pour rapatrier d’Espagne sur 1 800 kms l’électricité produite par ANDASOL ??

christian

Imaginer produire son électricité ailleurs… sans rien changer à ses propres habitudes. Faire peser l’effort sur les autres, moyennant finance. C’est comme Desertec : cela pue la bonne conscience achetée, version allégée du néo-colionalisme, avec renversement de la règle éthique écologique : “agir global, penser local”.

Guydegif(91)

Avant de critiquer ce que les Munichois vont faire ou pas faire, en bien ou moins bien…faut peut-être attendre de voir ! Give them a chance ! Et pour ceux qui ont eu la curiosité de regarder sur Google Maps du côté de Munich, ils auront vu qu’à côté de qq jolis toits de stades et autres où du PV a et peu fleurir, ils ont 2 lacs assez conséquent pas loin, le Stamberger See et le Speichersee (qui veut dire ”réserve” incidemment!), et un peu de cours d’eau traversants, et que par ailleurs les Alpes et qqs mètres de relief ne sont pas trop loin, donc…d’ici qu’ils nous tricotent qqs STEPs conséquentes….why not? Quà côté de ça ils aient aussi investi en Espagne dans des projets EnR Andasol ou autres, ou ailleurs, voire qu’ils aient prévu d’investir dans Désertec, ou autre éolien, PV, CSP, etc….c’est leur droit et dans le droit chemin de la démarche Compensation Carbone, donc je ne vois pas en quoi on peut leur reprocher ça !…. Ce n’est pas le tout d’aboyer surtout qd d’autres semblent moins idiots que nous ! A+ Salutations Guydegif(91)

Dan1

Sur Google Earth dans la région de Munich on voit des toits bien sûr mais aussi deux centrales (une de chauffage) et la centrale à charbon de Zolling (449 MW de puissance) propriété de EON et revendue à Electrabel. Très curieusement, les munichois parlent de renoncer au charbon en fermant… une centrale nucléaire. Et quid de la centrale de Zolling (mise en service en 1986) qui produira au maximum 3 fois moins d’électricité que ISAR 2 en émettant au moins 3 millions de tonnes de CO2. Pourquoi cet oubli chez les rouge-verts… seraient-ils rouge-verts-noirs…. de charbon ?   

Guydegif(91)

La nouvelle coalition CDU/CSU + FDP sortie des urnes hier va peut-être arranger ça, en toute logique… d’après certains commentaires que j’ai pû entendre ce jour. Car après tout c’est G.Schroeder, ancien chancelier SPD, qui avait prôné puis décidé la sortie du Nuc. vers 2025…Angela n’était pas très convaincue de cette logique schroederienne…sauf que tant qu’elle gouvernait avec la coalition SPD elle avait du mal à s’affirmer sur le sujet… La nouvelle donne pourrait ou devrait être différente….et faire accepter au peuple allemand et ses dirigeants que le plus polluant est charbon & surtout lignite(car de plus souvent soufrée..) et pas le Nuc.. Wait & See ! A+ Salutations Guydegif(91)

Dan1

Il est fort possible qu’Angela Merkel puisse maintenant infléchir certains “choix” du passé. Il me semble qu’elle possède le bagage et le niveau pour discuter d’énergie sans confondre les unités. Elle pourra demander pourquoi on se prive par anticipation de centaines de TWh sans CO2 et qu’on pérennise sans débats les TWh à l’halien chargée. Par exemple, elle pourrait demander aux “verts” munichois pourquoi ils souhaitent qu’ISAR 2 ferme à 32 ans en se privant de 11 TWh/an sans CO2 alors qu’ils ne demandent rien à Zolling qui produit 3 à 4 fois moins en émettant plusieurs millions de tonnes de CO2/an (et autres polluants). Pour info sa biographie (très récemment mise à jour) :

Dan1

Oui, c’est possible que “verts” allemands (les écologistes ça doit être autre chose) demandent l’arrêt du nucléaire et du charbon mais manifestement ils doivent demander beaucoup plus fort l’arrêt du nucléaire ! Admettons qu’ils obtiennent gain de cause pour les deux. En 2020, par exemple, l’allemagne se retrouve avec 360 + 140 TWh = 500 TWh d’électricité en moins sur un total d’environ 585 TWh net (- 85 %). Cela veut dire que l’Allemagne tournerait avec seulement 85 TWh ou bien aurait trouvé le moyen de produire plusieurs centaines de TWh à partir des EnR de façon fiable et en phase avec le consommation. Cela ne tient pas la route à court et moyen terme. Donc dire qu’on lutte contre les deux de façon égale et qu’on est prêt à assumer l’arrêt des deux est du pipeau de première pour masquer une situation intenable. Je note par ailleurs que notre ami Chelya arbore fièrement le logo “Kohlekraft nein danke” et combat surtout et exclusivement… le nucléaire. Si vous lisez attentivement les articles d’Enerzine, vous verrez d’ailleurs que les antinucléaires n’interviennent pas ou très rarement à propos des articles concernant les centrales au charbon. En quelque sorte, une attitude “munichoise” : j’affirme combattre le charbon et je parle de fermer une centrale nucléaire (en ayant au passage profiter de la rente nucléaire) et… je me garde bien de parler des centrales au charbon des environs de Munich. Quand on pose la question des centrales au charbon à un “rouge-vert-noir”, il répond : “Nein danke” ce qui veut dire : non je n’en parlerai pas !

Bina

Oui  Dan1 , s’imaginer que l’Allemagne va fonctionner dans les années 2020 avec 85 Twh d’enr seulement,ou un peu plus, et des centaines de Twh (500 Twh)d’économies d’énergie,est le signe d’une imbécilité absolue ou d’une volonté d’escroquerie idéologique famillière des Anti-N militants ordinaires .

marcob12

Avec le niveau de production actuel et les programmes en cours et les objectifs visés pour 2020 ? Ou il s’agit d’un manque cruel d’information (Dan1?…) ou c’est autre chose. Je n’ai eu accès à aucune étude/déclaration allemande indiquant la possibilité à l’horizon 2020 de se passer à la fois du charbon et du nucléaire. Au demeurant c’est très peu réaliste. La propre feuille de route allemande pour 2020 montre leur souhait de produire alors 275 Twh (pas 85 Twh…)(sur 595) via les renouvelables ainsi que 65 Twh de gaz. S’ils se passaient de nucléaire et charbon en respectant leurs objectifs ils leur manquerait 225 Twh (pas 500). Or leur programme d’économies d’énergie et de déploiement de renouvelables semble déjà un défi à cette échéance et il semble irréaliste d’envisager qu’ils gagnent plus de 200 Twh sur cet objectif 2020. Avec dix ans de plus ils le pourraient via une majoration de leurs efforts et un possible recours aux excédents éoliens de leurs voisins (le potentiel de la région dépasse de loin la consommation de celle-ci, y compris via l’off-shore uniquement). J’ai déjà indiqué qu’en dépit des doutes légitimes et intentionnels émis sur la faisabilité de leur engagement, ils ont passé un cap indéniable où le différentiel entre l’évolution de leur production d’électricité renouvelable et leur consommation autorise à faire des projections sur un désengagement ou nucléaire ou vis-à-vis du charbon, et plus tard vis-à-vis des deux. Si on reste cramponné à l’année 2020 comme à un hochet, ce sera “chaud”. Observons l’écart visible grandissant qui montre que leur expérience est en cours et qu’elle est faisable. Après si les allemands veulent bazarder prématurément leur outil électronucléaire et s’enfumer encore dix ou vingt ans, c’est navrant, mais on n’a aucune prise sur leurs choix. Leur marge de manoeuvre grossit sous nos yeux. Observons-là et laissons le temps au temps.

Dan1

Au-delà des déclarations lyriques sur ce qu’il serait peut être éventuellement possible de faire à l’horizon 2020, voici quelques faits :  Même si les allemands souhaitent encore limiter la durée de vie de leur centrales à 32 ans (ce qui reste à prouver), ils souhaitent manifestement en profiter avant l’arrêt puisque le production est en train de réaugmenter. S’agissant du réacteur ISAR 2, voici ci-dessous sa feuille de marche depuis sa mise en service. C’est quand même pas mal pour un seul réacteur. Il a déjà produit 222 TWh sans CO2 et autres polluants et depuis plus de 10 ans il produit plus de 10 TWh par an avec un facteur de charge moyen annuel supérieur à 90 % depuis 10 ans. Ce serait bête de l’arrêter en 2020 s’il peut continuer à produire ainsi et limiter l’émission de CO2 de la filière charbon-lignite… à moins que d’ici l’Allemagne soit sortie du charbon ! 

Dan1

Pour l’inconnu qui a écrit ceci : “C’est bien on voit que vous êtes d’une grande honnêteté dans ce débat… D’ailleurs même votre remarque sur les commentaires d’Enerzine est fausse… Je vous rappelle que lorsqu’il y avait une séparation des sujets suivant les différentes énergie, il n’y avait pas d’opposant au nucléaire qui venait poster sur le forum nucléaire mais tous les pro-nucléaires venaient cracher leur venin en balançant tous leur stéréotypes. Vous êtes simplement en trin de faire de la rétorique en prétextant être une victime alors que c’est vous qui réclamait à grand cri qu’on démonte les éoliennes en France…” fin de citation. Ma remarque sur les commentaires d’Enerzine est : “Si vous lisez attentivement les articles d’Enerzine, vous verrez d’ailleurs que les antinucléaires n’interviennent pas ou très rarement à propos des articles concernant les centrales au charbon.” Et là tous les lecteurs assidus d’Enerzine peuvent le vérifier, les commentaires des écologistes à propos du charbon étaient tellement peu nombreux que nous avons parfois dû les susciter ! Vous remarquerez par ailleurs que le charbon (King coal) qui produit plus de 40 % de l’électricité mondiale, 70 % en Chine et 50 % aux Etats-Unis n’a pas droit à une rubrique individualisée sur Enerzine. D’autre part, je n’ai jamais réclamé (et encore moins à grand cri) que l’on démonte les éoliennes en France. Ceux qui lisent régulièrement ma prose le savent… sauf vous. Le prétendu “venin” des pronucléaires est bien pâle par rapport à celui de certains anti qui se sont exprimés notamment l’année dernière. Relisez donc les commentaires de début 2008. Maintenant ça s’est calmé. Enfin la séparation des sujets selon les différentes énergies existe toujours.   S’agissant des 17 GW de nucléaire à remplacer en 2020, il s’agit d’une obligation que les allemands se sont donnée en dehors de considérations techniques. Ils pourraient parfaitement repousser nettement cette échéance et accessoirement nous enfumer un peu moins (au sens propre et figuré). D’autre part, il ne s’agit pas de remplacer 50 GW de fossile + nucléaire par 50 GW d’EnR car ça c’est de la puissance installée qui ne dit rien de la production d’énergie possible. 50 GW installés avec le facteur de charge d’ISAR (> 90 %) ça donne plus de 394 TWh. Les mêmes 50 GW avec du photovoltaïque à 10 % de facteur de charge, ça donne logiquement 44 TWh, c’est pas tout à fait pareil, il ne faut pas confondre puissance et énergie. Et là je comprends qu’il faille recourir aux économies massives d’énergie (au secours Négawatts). Voilà, après tout cela, vous me classez où vous voulez dans le camp du progrès ou des réactionnaires, cela m’est égal, c’est de la réthorique.

Denlaf

Il me semble que c’est du réchauffé… L’ Allemagne prétend se diriger vers les énergies renouvelables de fäçon inconditionnelle, pourtant ce pays est l’un des plus pollueurs (toutes proportions gardées) au niveau du charbon. Pour Dan : vous avez raison, l’Allemagne ne respecte pas (ou se moque de nous) ses engagements au niveau de l’utilisation du charbon. Pour Chelya : l’énergie éolienne comme l’énergie photovoltaïque ou l’énergie hydroélectrique se transporte très bien (et sur de longues distances :plus de 1 000 km au Québec ) avec un minimum de perte (moins de 10%)

Denlaf

Il me semble que c’est du réchauffé… L’ Allemagne prétend se diriger vers les énergies renouvelables de fäçon inconditionnelle, pourtant ce pays est l’un des plus pollueurs (toutes proportions gardées) au niveau du charbon. Pour Dan : vous avez raison, l’Allemagne ne respecte pas (ou se moque de nous) ses engagements au niveau de l’utilisation du charbon. Pour Chelya : l’énergie éolienne comme l’énergie photovoltaïque ou l’énergie hydroélectrique se transporte très bien (et sur de longues distances :plus de 1 000 km au Québec ) avec un minimum de perte (moins de 10%)

marcob12

Au-delà de l’alimentation névrotique d’un procès uniquement à charge contre les choix énergétiques allemands (que dirions nous s’ils se mêlaient de discuter de l’opportunité de prolonger ou non nos centrales, voire de renouveler ou non notre parc électronucléaire ?…) la réalité est qu’ils ont produit près de 100 Twh d’électricité renouvelables en 2007 et que les courbes de croissance prévisibles de plusieurs sources (éolien off-shore solaire, biogaz) alliées à une modération constatée de l’évolution de leur consommation, garantit qu’ils auront au minimum 200 Twh d’électricité renouvelable en 2020. Qualifier cette prévision basée sur un prolongement tendanciel sans arguments solides de “déclaration lyrique” relève de la volonté de défendre une thèse (sans doute nucléophile) à n’importe quel prix (y compris celui de la vraisemblance). Ils ont gagné 70 Twh en 10 ans avec un solaire inexistant et sans l’éolien off-shore, or ce programme énergétique est leur “vaisseau amiral” (comme le programme nucléaire le fut chez nous). On peut vouloir refaire le monde ici, mieux que des spécialistes de la question, qui eux publient là où des pairs pourront leur apporter contradiction, mais comme je l’ai dis nous n’avons qu’à observer et regarder sans partis pris ce qu’ils font et leur évolution récente. Dans 4 ou 5 ans nous saurons sans l’ombre d’un doute.

christian

Observer, attendre… N’est-ce pas renoncer ? Vous écriviez plus tôt : “c’est navrant, mais on n’a aucune prise sur leurs choix.” C’est faux ! Et l’Europe, à quoi sert-elle ? Les objectifs en matière de renouvelables choisis par Bruxelle ne s’imposent-ils pas à tous ? Pourquoi ne pas promouvoir une vraie politique énergétique européenne, qui intégrerait les avantages et handicapes de chaque pays ? Mais non, on ne va pas demander des efforts aux Allemands, alors que nous acceptons de bonne grâce d’appliquer une politique qui conduit à l’inverse du résultat souhaité… puisqu’on force les Français à construire des éoliennes dans un mix essentiellement décarbonné, et dont le lissage impose que l’on importe ou produise de l’électricité sale. Faisons un bilan de Kyoto. Et que ceux qui n’ont pas tenu leurs objectifs révisent leur stratégie.

marcob12

La directive énergie-climat de l’europe demande des efforts aux allemands comme aux autres. La manière dont ils atteignent leur objectif imposé les regarde, c’est ce que je voulais dire. Ils seront aux “normes” de la communauté en 2020 et probablement avec un mix énergétique bien différent du nôtre et donnant des boutons à plus d’un. Si, comme je le pense, les allemands augmentent de près de 200 Twh en 20 ans leur production d’électricité renouvelable, cela pourra-t’il être considéré comme dérisoire ? Je ne vais pas répéter cent fois que je désapprouve, à titre personnel, leur choix de vouloir supprimer l’électronucléaire avant le charbon. Les deux sources méritent la “fosse à purin” (quand nous pourrons nous offrir ce luxe) mais la chronologie n’est pas la bonne. Par ailleurs je me contrefiche des frontières. Si les allemands ont temporairement besoin des Twh nucléaires français ou de l’hydraulique norvégien pour faire tenir leur mix debout avant que la technologie du stockage massif les en dispense, peu importe. Une vraie politique énergétique européenne renverrait assez vite le charbon et le nucléaire d’abord dans la marginalité puis dans la fosse dont je parlais plus haut. C’est l’absence de super-réseau (HVDC notamment) qui nous interdit de profiter de notre immense ressource éolienne (et solaire) et de mutualiser les capacités de stockage actuelles et bien plus à venir.

Cxw

Marcob 12 écrit : ” Par ailleurs je me contrefiche des frontières. Si les allemands ont temporairement besoin des Twh nucléaires français ou de l’hydraulique norvégien pour faire tenir leur mix debout avant que la technologie du stockage massif les en dispense, peu importe.”   Evidemment , c’est facile de donner des leçons d’écologie aux autres pays en comptant sur les Twh nucléaires des voisins.Quand à la technologie du stockage massif qui permettrait de n’utiliser que les ENR , si elle prend 80 à 100 ans à être réellement efficace,ces escrocs d’écolos-teutons nous auront fait la leçon d’écologie pendant toutes ces décénies -80 à 100 ans- avec les Twh nucléaires des voisins.Bravo la malhonneteté teutonne !

renewable

voici qui vous fera plaisir!