Une nouvelle étape de négociation onusienne sur le changement climatique se déroule actuellement à Accra, au Ghana. Ces travaux doivent faire avancer l’adoption d’un accord international en vertu de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), ainsi que celle d’une réduction post 2012 des émissions des pays développés dans le cadre du Protocole de Kyoto.
Plus d’un millier de participants, dont les représentants des gouvernements, des représentants du secteur économique et industriel, des organisations environnementales et des instituts de recherche sont réunis depuis jeudi à Accra. La rencontre fait partie du processus de négociation des Nations Unies lancé en décembre 2007 et qui réunira les 2 groupes de travail post 2012. Les discussions se tiennent jusqu’à demain.
Pour rappel , un Groupe de travail de la Convention (AWG-LCA ) regroupant les 180 pays liés par la Convention Climat avait été crée à Bali en décembre 2007 et un autre Groupe de travail (AWG-KP), a été créé en décembre 2005, qui lui ne traite que des engagements de réduction des pays industrialisés après 2012.
En effet la Conférence des Parties à la Convention Climat qui s’est réunie à Bali en 2007 a permis l’adoption d’une feuille de route qui doit conduire la communauté internationale vers un accord global sur un régime post 2012 de lutte contre le changement climatique fin 2009 à la Conférence de Copenhague ; accord qui devra impliquer tous les pays et qui devra donner une suite au Protocole de Kyoto dont la première période d’engagement s’achève en 2012.
L’essentiel des négociations d’Accra comprend la troisième session du Groupe de travail Ad hoc sur l’action coopérative de long terme en vertu de la Convention (AWG-LCA 3) et la première partie de la sixième session du Groupe de travail Ad hoc sur les engagements futurs des pays développés dans le cadre du Protocole de Kyoto (AWG 6- KP , partie I).
Dans le cadre des négociations futures du Protocole de Kyoto, le travail devra aboutir à un accord sur les moyens à disposition des pays développés pour atteindre leurs objectifs de réduction des émissions post 2012. Il s’agit de préciser le fonctionnement notamment des mécanismes de flexibilité et des règles de prise en compte des puits de carbone ainsi que certains points méthodologiques comme par exemple l’inclusion de nouveaux gaz et secteurs.
L’Union européenne sous présidence française devra faire avancer ces négociations afin de prouver vis à vis des pays émergents et en développement l’engagement fort des pays développés dans le régime post 2012 . Faute de progrès sur ces questions à Accra, les pays en développement pourraient chercher à retarder les négociations post 2012.
Dans le cadre du processus de négociation sur le renforcement de l’action internationale contre le changement climatique, deux ateliers thématiques interviendront à Accra sur la foresterie et les approches sectorielles comme moyens d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre. Ces ateliers devront favoriser la réussite de la Conférence de Poznan en décembre qui devra discuter des principaux éléments du régime post 2012 et entamer de réelles négociations lors de la conférence de Poznan afin de mettre en place les conditions pour la réussite des négociations en 2009.