Nouvelle aide de l’UE en faveur de l’énergie renouvelable au Cap-Vert

Le commissaire européen chargé du développement a annoncé récemment l’octroi d’une nouvelle aide au Cap-Vert, d’un montant de 55 millions d’euros, pour la période 2014–2020, qui sera essentiellement destiné à favoriser une croissance durable et inclusive, ainsi qu’une bonne gouvernance.

Le nouveau mécanisme aidera les autorités cap-verdiennes à recenser les propositions de projets nouveaux et novateurs dans le secteur de l’énergie. L’Union européenne apportera le savoir-faire (en matière de partage des bonnes pratiques et de formation, par exemple) requis pour atteindre l’objectif ambitieux que s’est fixé le Cap-Vert sur le plan énergétique, à savoir de porter la part de l’énergie renouvelable à 50% de sa production d’électricité à l’horizon 2020.

"Je suis un partisan convaincu de l’énergie renouvelable. Au Cap-Vert, l’énergie est capitale, que ce soit pour l’éducation, les soins de santé, la croissance, le tourisme ou encore la distribution d’eau. En bref, je dirais que l’énergie renouvelable est pour ce pays le principal moyen d’accéder à la croissance et au développement" a déclaré M. Piebalgs.

Et d’ajouter : "Au Cap-Vert, les prix de l’électricité atteignent des sommets et le pays ne dispose d’aucune ressource fossile. C’est en cela que notre nouveau mécanisme d’assistance technique est si important: par le savoir-faire et les solutions innovantes qu’il propose, il peut aider le pays à tirer parti des abondantes ressources énergétiques renouvelables que sont le vent et le soleil, par exemple, pour offrir aux habitants des différentes îles de l’archipel un accès fiable et bon marché à l’électricité et aux services énergétiques modernes grâce à l’énergie renouvelable."

Le commissaire européen s’est rendu sur le site de la ferme éolienne de Cabeolica, premier projet éolien à grande échelle en Afrique, qui a déjà enregistré des résultats impressionnants en permettant au pays de faire passer d’un coup la part de l’énergie renouvelable à 25 % de sa production totale. Il s’agit du premier projet en matière d’énergie renouvelable reposant sur un partenariat public/privé en Afrique subsaharienne.

Entre 2008 et 2013, l’UE a octroyé 51 millions d’euros au Cap-Vert par l’intermédiaire du Fonds européen de développement (FED). À la suite de l’examen à mi-parcours, des fonds supplémentaires (10,2 millions d’euros) ont également été débloqués.

Le Cap-Vert est sur la bonne voie pour atteindre la quasi-totalité de ses objectifs du millénaire pour le développement (OMD) d’ici 2015. Le principal défi du pays est d’éradiquer la pauvreté (26,6 % de la population vit actuellement en dessous du seuil de pauvreté) et d’encourager la croissance économique, mais il doit aussi réduire son déficit et sa dette publics.

La Commission européenne soutient depuis toujours l’objectif de l’énergie durable pour tous (et l’initiative SE4ALL des Nations unies) et s’est engagée, en 2012, à aider les pays en développement à fournir un accès aux services énergétiques durables à 500 millions de personnes d’ici 2030.

Articles connexes

3 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Pastilleverte

Les îles, et spécialement dans la zone tropicales, sont les meilleurs endroits pour développer un mix énergétique renouvelable : éolien, PV ou au moins solaire thermique, peut être ETM et biomasse, et dans les îles volcaniques géothermie. Même si il faut rajouter des centrales thermiques de back-up/régulation, ces îles devraient pouvoir couvrir une bonne partie de leurs besoins électriques en enr “pure”. Mais le mix apparaît incontournable, d’où des questions de financement, d’où l’aide extérieure, comme dans ce cas au Cap Vert.

Temb

Toujours la même rengaine 🙂 Non il ne faut pas RAjouter de centrales thermiques, elles sont DEJA là. Les mix à fort pourcentage d’ENR dans les systèmes insulaires viennent transformer des TAC qui tournent en base ou semi-base (ce qui est une aberration) en TAC de pointe, voire d’ultra-pointe pour les système quasi à 100% d’ENR.

Pastilleverte

elles sont déjà là à 100% et ellesne vont tourner que x%, x devenant nettement inférieur à 100. C’est bon pour la conso de fossiles, c’est nul côté investissements. Mais du moment qu’elles contribuent à “sauver la Planète”, tout va bien. Tiens au fait, vous savez pourquoi la France devrait/pourrait être la “reine” de la production d’enr intermittente (si si il y en a ), c’est parce que les centrales nucléaires sont DEJA là. On dit merci qui ? merci Giscard et EDF !