Nouvelle donne dans le gaz naturel au Canada

L’Office national de l’énergie du Canada (ONE) indique dans un rapport intitulé "Productibilité à court terme de gaz naturel au Canada 2010-2012", que le nombre de forages augmentera au Canada durant la période de projection.

L’ONÉ constate un déplacement de la production de gaz naturel de l’Alberta vers la Colombie-Britannique. En 2010 seulement, plus de 210 puits pourraient être forés dans Montney et 70 dans Horn River. Il est prévu par ailleurs que la production de l’Alberta diminuera de 12,7 à 8,5 milliards de pieds cubes par jour (Gpi/j) au cours des prochaines années. Entre-temps, la production croîtra de 2,7 à 3,7 Gpi/j en Colombie-Britannique.

Mais dans l’ensemble, la production de gaz naturel devrait diminuer jusqu’en 2012, en raison d’activités de forage moins intenses ces dernières années comparativement au début de la dernière décennie. En 2012, la productibilité pourrait s’établir à 13 Gpi/j, comparativement à 15,1 Gpi/j en 2009.

"Non seulement les lieux d’extraction changent, mais aussi la nature du gaz, ce qui peut représenter de bonnes occasions pour beaucoup d’intervenants du secteur", dit Gaétan Caron, président de l’ONÉ. "Cela dit, les Canadiens n’ont pas de raisons de s’inquiéter : l’offre est amplement suffisante pour répondre à nos besoins."

Les investissements se stabiliseront dans le secteur du gaz, pour ensuite augmenter au cours de la période de projection. Le nombre de jours de forage remplacera le nombre de puits en tant que nouvel indicateur de main-d’œuvre dans ce secteur. Les jours de forage vont croître d’environ 11 %, soit de 45 659 en 2010 à 50 212 en 2012. Il faut forer plus longtemps pour extraire du gaz de réservoirs étanches et du gaz non classique, de sorte qu’il faut plus de jours de forage pour chaque puits.

Nouvelle donne dans le gaz naturel au Canada

La hausse des prix du pétrole présente également des défis aux producteurs de gaz naturel. Il est aujourd’hui plus rentable de forer pour du pétrole que pour du gaz. Certaines techniques mises au point pour extraire le gaz de schistes sont d’ailleurs utilisées pour la production de pétrole à certains endroits en Alberta et en Saskatchewan. Les dépenses en immobilisations pour la production de pétrole drainent des investissements qui seraient normalement consacrés au gaz.

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Momo1

C’est vraiment pas demain la veille que l’on va manquer d’hydrocarbures ! ….Seulement ils seront de + en + couteux en investissements …. et peut-etre bien mieux et + intelligemment utilises que jusqu’a maintenant . Pourquoi pas penser ainsi leur ( et notre ) avenir pour les decennies a venir ?

Maurice.arnaud

Sachant que le méthane(CH4)issue du gaz naturel est un gaz à effet de serre(G.E.S)environ 23 fois plus puissant que le CO2. Il serait interessant d’avoir des chiffres sur le pourcentage de perte de méthane(CH4)depuis son extraction dans le gisement,jusqu’à son utilisation dans les centrales thermiques(qu’elle soient CCG ou non) ou chez les entreprises et particulers.Surtout que la production et consommation de gaz naturel semble appelée dans le futur à un dévellopement bien supérieur à celui du pétrole. Alors en quantité de G.E.S libéré autre que le CO2,Il va falloir sérieusement se soucier à l’avenir des pertes de méthane issue du gaz naturel.Et essayer de réduire et colmater très sérieusement les fuites possibles de gaz naturel à yous les niveaux. En attendant,sait t’on actuellement et jusqu’à quel niveau de précision(y a t’il des études la dessus?)le pourcentage de perte de méthane(CH4)depuis son extraction dans le gisement,jusqu’à ses utilisations finale ??? C’est une bonne question!!!

Maurice.arnaud

-Lire “à tous les niveaux” et non “à yous les niveaux”. -Lire “particuliers” et non “particulers”. Il y en a peut être d’autres(ainsi que peut être des fautes d’orthographe);toutes mes excuses!

marcob12

On a une idée. Voir ici. A comparer aux sources “naturelles” ou incontournables (liées aux mauvaises habitudes alimentaires par ex).

Maurice.arnaud

Merci Marcob12 pour ce lien,très intéressant. Concernant ce qui me préocupe :Depuis son extraction dans le gisement,jusqu’à son utilisation dans les centrales thermiques(qu’elle soient CCG ou non) ou chez les entreprises et particuliers.Surtout que la production et consommation de gaz naturel semble appelée dans le futur à un dévellopement bien supérieur à celui du pétrole. Il y a(dans la table 1)les ‘Natural Gas System’. Donc les “Natural Gas System”. Dans le tableau pour les “U.S. Methane Emissions by Source (TgCO2 Equivalents)” Dans la partie >Natural Gas Systems< ; on a: Pour1990:129,6;pour1995:132,6;pour2000:130,8; pour2005:106,3; pour 2006:104,8;pour2007:104,7. Donc entre 1990 et 2007 on a 129,6-104,7=24,9 . Et 24,9/129,6=0,192129…soit de l'ordre de 19,2% de réduction de perte de gaz en 17 ans pour l'industrie gazière américaine. Donc il y a des marges de manoeuvre pour amélioration,mais ça demandera les investissements correspondants,bien sur. Reste à savoir quelle sont nos marges de manoeuvres techniques(et financières) pour encore progresser dans l'amélioration de ces réductions de "fuites" à tous les niveaux de l'industrie gazière à travers le monde entier(pas seulement aux USA). Sans oublier bien sur toutes les autres causes(Source Category)décrites et chiffrées dans la Table 1 "U.S. Methane Emissions by Source (TgCO2 Equivalents)"de votre lien. Car là aussi il faudra bien faire les investissements nécéssaires(dans les catégories où la technologie et l'organisation des sociétés humaines peuvent faire quelque chose,bien sur). Bref,le méthane dans l'avenir,sous toutes ses formes n'a pas fini de nous créér des soucis et obligations d'investissements tout azimuth. Cordialement.Bonsoir.

Sicetaitsimple

Très interessant en effet, le lien de Marcob12.On va admettre que les chiffres sont bons, même si j’imagine que certains puissent être contestés. donc, – si on incinère au lieu de mettre en décharge (encore faut-il accepter les usines d’incinération) -et si on arrête de manger de la viande à tous les repas (ce qui pour le coup est bien une décision personnelle) les émissions “humaines” de méthane peuvent très largement diminuer. Et si en plus on remplace la côte de boeuf par le termite grillé, c’est banco! PS: les mérites d’une diminution de la consommation carnée sont bien entendus très largement supérieurs à la seule diminution des émissions de méthane.

Sicetaitsimple

en plus, il n’y en a pas au rayon viande de mon carrefour market..

1000 mille

je cite : “-Lire “à tous les niveaux” et non “à yous les niveaux”. -Lire “particuliers” et non “particulers”.” Maurice,tes excuses sont acceptables ! -dével(un aile)opp(2pieds)ement à la place de…

Sicetaitsimple

J’aime bien ces rétrospectives! On ne parle pas assez des termites sur Enerzine. Allez voir le lien de Marcob12, il est toujours actif (le lien, Marcob12 un peu moins ces derniers temps).

Dan1

Sur le site de l’EPA, on trouve des informations intéressantes sur les termites, mais aussi sur d’autres sources de GES dont le gaz naturel : Le chauffage à termite est sûrement promis à un brillant avenir dans les pays qui manquent d’hydrocarbures, comme certains pays africains… qui ne craignent pas la pénurie de termites, mais… qui n’ont pas besoins de chauffage ! Le gaz a déjà, et aura encore plus, un franc succès pour le chauffage et la production d’électricité. Cela amène évidemment à s’interroger sur le bilan GES global de cette filière. Si l’aval est assez bien connu (par les émissions de CO2 lors de la combustion chez le consommateur), l’amont est lui plus “discret” en ce qui concerne les émissions de CH4 depuis l’extraction. Pourtant avec l’EPA c’est facile (voir page 17/46) : On voit qu’en 2006, l’amont aurait émis 970 Mt de CO2 équivalent. Aujourd’hui, nous avons rapidement franchi la barre du milliard de tonnes en 2010 pour s’acheminer vers 1,5 Gt de COéq en 2020. A mettre en perspective avec l’énergie vendue et utilisée pour mesurer l’influence sur le contenu en CO2 du kWh gaz naturel.