Jensen Huang, patron de NVIDIA, a remis personnellement l’un des premiers exemplaires du DGX Spark à Elon Musk au Texas. Ce nouveau système d’un poids de 1,2 kg est présenté comme le plus petit supercalculateur IA au monde. Il arrive sur le marché dès cette semaine. Conçu pour les développeurs dont les ordinateurs classiques ne suffisent plus, DGX Spark rend accessible une puissance de calcul habituellement réservée aux grands centres de données.
Un geste symbolique qui rappelle les débuts de ChatGPT
La remise du système à Musk fait écho à un événement similaire en 2016, lorsque Jensen Huang avait livré le premier DGX-1 à OpenAI, la startup alors cofondée par Musk . « De ce système est né ChatGPT, déclenchant la révolution de l’IA », a rappelé le dirigeant de NVIDIA. Près de dix ans plus tard, l’entreprise californienne propose un produit radicalement différent : un supercalculateur qui tient sur un bureau et peut s’installer dans n’importe quel laboratoire ou bureau.
Un ordinateur ultra-puissant accessible aux développeurs
Le DGX Spark concentre un pétaflop de puissance de calcul IA dans un format compact de bureau . Pour comprendre ce que cela signifie concrètement, le système peut faire fonctionner des modèles d’intelligence artificielle comportant jusqu’à 200 milliards de paramètres et améliorer localement des modèles de 70 milliards de paramètres . Il dispose de 128 Go de mémoire unifiée et s’appuie sur des technologies de connexion ultrarapides .
L’atout majeur du système réside aussi dans son environnement logiciel préinstallé. Les développeurs peuvent commencer leurs projets immédiatement grâce aux outils NVIDIA déjà intégrés comme des microservices, des bibliothèques de programmation et des modèles optimisés. Les applications possibles incluent la génération d’images personnalisées, la création d’agents de recherche visuelle ou le développement de chatbots.
Des partenaires technologiques déjà convaincus
De nombreuses entreprises testent déjà le système. Ainsi, Google, Microsoft, Meta, Hugging Face et Docker font partie des premiers partenaires à adapter leurs outils pour DGX Spark. Des universités comme le NYU Global AI Frontier Lab ont également évalué le matériel .
Kyunghyun Cho, professeur en informatique au NYU Global AI Frontier Lab, explique l’intérêt du système : « DGX Spark nous permet d’accéder à une puissance de calcul à l’échelle du pétaflop sur notre bureau. Ce nouveau mode de recherche et développement en IA nous permet de prototyper rapidement et d’expérimenter avec des algorithmes et modèles avancés même pour des applications sensibles en matière de confidentialité et de sécurité, comme dans le domaine de la santé » .
Le système peut être commandé depuis le 15 octobre sur le site de NVIDIA. Plusieurs fabricants proposeront également leurs propres versions : Acer, ASUS, Dell Technologies, GIGABYTE, HP, Lenovo et MSI. Aux États-Unis, il sera disponible dans les magasins Micro Center, et dans le reste du monde via les distributeurs agréés NVIDIA.

Une réponse à la saturation des ordinateurs classiques
Le lancement intervient alors que les tâches en intelligence artificielle dépassent les capacités des PC, stations de travail et ordinateurs portables utilisés par des millions de développeurs. Jusqu’à présent, ces derniers devaient souvent se tourner vers le cloud ou des centres de données locaux pour obtenir la puissance nécessaire.
Avec DGX Spark, NVIDIA parie sur le retour de la station de travail comme plateforme principale pour développer l’IA. Les développeurs adopteront-ils massivement un tel équipement, avec un prix annoncé à 3.999 dollars (32 fois moins que la première version !), ou préféreront-ils continuer avec les solutions cloud pour leur souplesse d’utilisation ?
Source : Nvidia