Objectifs ambitieux dans l’effacement de consommation d’électricité

Conformément aux dispositions de la loi relative à la transition énergétique, La ministre de l’écologie, de l’énergie et du développement durable, Ségolène Royal, a approuvé les objectifs de volumes pour l’appel d’offres relatif aux effacements de consommation au titre de l’année 2016 qui sera lancé par RTE d’ici la fin de cette année.

En effet, un objectif de 2.000 MW a été fixé pour les effacements réalisés sur les grands sites de consommation*, ainsi qu’un objectif de 300 MW pour les effacements réalisés sur les petits sites résidentiels et professionnels**.

Ces objectifs représentent une augmentation de près de 25 % par rapport aux volumes d’effacements contractualisés pour 2015 dans le cadre du précédent appel d’offres.

En parallèle, afin d’accélérer le développement des effacements de consommation, le Gouvernement a ajouté préparer actuellement la mise en œuvre des dispositions de l’article 168 de la loi relative à la transition énergétique. Le nouveau cadre législatif sera opérationnel dès 2017.

Ce dernier permet à l’État de fixer des objectifs pluriannuels de développement des effacements dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), de faire évoluer le dispositif d’appel d’offres afin d’atteindre les objectifs fixés par la PPE, et d’introduire un cadre dérogatoire plus favorable pour les effacements qui produisent des économies d’énergie, afin d’inciter à leur développement.

Les effacements consistent à réduire la consommation d’électricité d’un site par rapport à sa consommation normale, sur une base volontaire. Ils représentent des moyens efficaces et respectueux de l’environnement pour répondre à la pointe de consommation constatée en hiver, en évitant la construction de moyens de pointe émetteurs de CO2. Ils contribuent à la transition énergétique et accompagnent le développement des énergies renouvelables, en apportant une réponse structurelle à l’enjeu croissant de l’intermittence de la production électrique en France et en Europe. Enfin, ils peuvent permettre des économies d’énergie, qui se traduisent par des baisses de factures, notamment pour les ménages.

* Sites disposant d’une puissance de raccordement au réseau supérieure à 36 kVA.
** : Sites disposant d’une puissance de raccordement au réseau inférieure ou égale à 36 kVA.

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Teredral

Pour faire face à l’intermittence des ENR, ilsuffit de consommer de l’électricité uniquement quand le vent souffle et que le soleil brille !

Papijo

Chaque fois que les “écolos” nous annoncent ce qu’ils considèrent comme un progrès, bizarrement, ils oublient de nous préciser combien ces âneries vont nous coûter. Les industriels qui signent un accord d’effacement ne le font pas gratuitement !

Temb

2,3GW aujourd’hui, 4-5GW dans 5ans, + 5GW de Step, + 13GW d’interconnexions, ça commence à faire une bonne dose de flexibilité sur notre réseau. Couplée aux effacements possibles de nos voisins, à leurs step, à la mise en commun des reserves stratégiques, aux mesures d’efficacité énergétique qui baissent nos consommations globales on arrive à un réseau capable d’avoir beaucoup d’ENR. Cela tombe bien c’est le but et l’objectif !

I. lucas

En fait, l’effacement est en baisse en France depuis 15 ans : la capacité d’effacement a suivi l’évolution suivante : 1985 : 2 GW 1995 : 6 GW 2000 : 3 GW 2015 : 2,3 GW Le développement de l’effacement a suivi, en France, le développement du nucléaire L’électronucléaire (tout comme les ENR d’ailleurs) a des charges fixes élevées et des charges variables faibles. Dans les années 80 et 90, EDF a construit des tarifs horo saisonnier très incitatifs à l’effacement. Puis à partir de 2000, la dérégulation du secteur électrique + les surcapacités de production en Europe ont rendus ces tarifs moins interessant (en Fait EDF perdait de l’argent sur l’effacement et a mis la plupart des tarifs effecment jour de pointe en extinction et les a remplacé par d’autres tarifs moins incitatifs) d’où la baisse rapide des capacités.

Sicetaitsimple

Les chiffres de l.lucas sont certainement exacts, mais on ne parle pas vraiment de la même chose. Les systèmes de tarification plus ou moins flexibles tels que EJP ou Tempo ( cher à notre ami Trimtab) sont une chose et effectivement ils sont plutôt en recul. Là on parle d’effacement “dynamique”, pour un temps limité à une période normalement courte de “tension” sur le réseau. C’est géré (AO et activation) par RTE, alors que les contrats “historiques” sont gérés par EDF et plus généralement les fournisseurs.

Sicetaitsimple

effectivement réduire (progressivement) la valeur absolue de la pointe de consommation est important, car la couvrir c’est devoir construire ou prolonger des moyens de production qui ne servent que quelques heures par an, ce qu’au bout du compte il faut payer. Il y a pour ça le structurel ( lampes basse consommation par exemple), les tarifications différenciées, qui avec l’introduction de Linky vont peut-être émerger dans des schémas un peu plus sophistiqués que le “jour/nuit” traditionnel, et l’effacement “dynamique” qui est encore autre chose. Chacun sa place, c’est complémentaire.

Herve

Vous allez aussi voir les régulateurs de chauffages, certains réfrigirateurs, voire même des lave linge… qui seront capable de differrer leur conso de quelques dizaines de mn afin de laisser passer le pic, sans gêne visible pour l’utilisateur, contrairement au tempo qui lui est lourd a supporter car c’est des journées entières.

Tilt

Sous réserve que ces différents appareils qui fonctionnaient en mode foisonné, donc pas tous simultanément, ne créent pas un nouveau pic de consommation articifiel quand ils se remettront tous simultanément en marche à l’issue du pic initial.

Tilt

Sous réserve que ces différents appareils qui fonctionnaient en mode foisonné, donc pas tous simultanément, ne créent pas un nouveau pic de consommation articifiel quand ils se remettront tous simultanément en marche à l’issue du pic initial.

Herve

Le probleme existe déja avec les chauffe eau… C’est pourquoi les horaires des heures creuses sont differentes suivant les lieux ou on habite, et qu’il y a plusieurs plages disponibles. Dans ce cas ça va certainement être géré pareil, mais a un niveau encore plus localisé.