La fermeture de 24 des 58 réacteurs français d’ici 2025, comme le prévoit le programme présidentiel socialiste, "aurait de désastreuses conséquences économiques, sociales et environ- nementales" a déclaré le président du groupe nucléaire français Areva, Luc Oursel, dans une tribune publiée hier dans Les Echos.
Il estime pour sa part que "plus de 70 milliards d’investissements supplémentaires devraient être consentis pour remplacer les installations nucléaires sabordées par une capacité de production équivalente en énergies renouvelables plus onéreuses et par des centrales à gaz." Pour lui, le débat sur la politique énergétique devrait "échapper à toute idéologie pour s’en tenir à la plus élémentaire rationalité."
Selon Luc Oursel, l’acceptation de ce projet aurait pour conséquence, "la hausse inéluctable du prix de l’électricité" mettant à mal le "pouvoir d’achat des ménages", de même que "la compétitivité des entreprises." Et d’ajouter : "Favorisant les délocalisations, elle rendrait illusoire la volonté de maintenir une base industrielle forte sur le territoire français. Quant à la réintroduction de manière forcément significative d’énergies fossiles comme le gaz dans la production d’électricité, elle créerait une brèche dans l’indépendance énergétique de la France voulue par le général de Gaulle, préservée depuis lors avec intransigeance par l’ensemble des gouvernements qui se sont succédé. Sans compter l’envol des émissions de CO2, que la France contient beaucoup mieux que les autres pays industrialisés, alors que les effets du dérèglement climatique ne relèvent pas d’un risque hypothétique mais d’une douloureuse réalité. Curieusement, le thème de l’environnement semble avoir disparu du débat."
Concernant les énergies renouvelables, il indique clairement qu’elles ne peuvent en aucun cas "se substituer totalement au nucléaire (…) à moins de faire luire le soleil ou souffler le vent en permanence." Et reprenant le cas concret de l’Allemagne, "en décidant d’abandonner le nucléaire, l’Allemagne ne s’oriente pas vers davantage de renouvelables, mais davantage de gaz importé de Russie."
Au contraire, il pense que "ces deux sources doivent occuper toute la place qui leur revient dans un mix énergétique capable de satisfaire à la fois aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux auxquels nous sommes confrontés (…) Opposer nucléaire et renouvelables constitue, plus qu’une erreur, une tromperie."
Par ailleurs, Luc Oursel voit dans la réduction de 75 % à 50 % de la part du nucléaire dans la production d’électricité "un préjudice majeur à Areva et à EDF comme à toute une filière composée de PME fortement exportatrices. Affaiblir notre industrie dans ce domaine serait aussi affaiblir la voix de l’Autorité de sûreté nucléaire française, dont l’action en faveur de standards internationaux est d’autant plus efficace qu’elle fait figure de référence."
Sur la possibilité de fermer les usines de la Hague et de Melox à Marcoule, il estime que la reconversion proposée dans le cadre du programme PS-EELV est "totalement irréaliste, la création d’une filière de démantèlement ne pouvant représenter globalement qu’environ 10 % des 45.000 emplois directs détruits."
Il préconise donc de "garder les emplois du nucléaire et en créer de nouveaux dans les renouvelables." Et de préciser, "nous projetons ainsi de créer 1.000 emplois dans l’usine d’éoliennes que nous construirons au Havre, si nous sommes retenus dans l’appel d’offres qu’a lancé l’Etat dans le cadre de sa politique en faveur des renouvelables. A l’exportation, nous venons de remporter en Inde un gros contrat dans le domaine du solaire thermique. Cette technologie est différente de celle du photovoltaïque, pour lequel plus de la moitié des panneaux installés sur notre territoire sont importés d’usines asiatiques financées grâce au contribuable français."
"La responsabilité de la politique énergétique appartient au gouvernement et au Parlement et à eux seuls" a conclu le président du groupe nucléaire français Areva.
Monsieur le ministre vous ne connaissez pas la société prométhéenne .. En effet dans cette société il est impossible de désirer sans obtenir satisfaction. Vu q’il n’y a pas de limite au désir il est impossible d’obtenir un équilibre durable entre l’offre et la demande. Tout a été fait pour que la demande soit anormalement excessive afin de justifier l’injustifiable. Les énergies nouvelles apportent une vraie morale: on consomme ce que l’on a et quand on l’a. Du coup il se produit une régulation naturelle … L’insatisfaction est donc beaucoup plus rare dans cette optique.
les choses sont claires: Areva, comme EDF, ne veulent ni des énergies renouvelalbles en France (métropolitaine, là où il y a du nucléaire), ni des économies d’énergies (même pas évoquées).
Questions rarement abordées et, surtout, chiffrées, tant par ce bureaucrate arévien que par nos scialistes bien trop fonctionnarisés: 1. Combien coûtent ou rapportent à la France 100’000 emplois perdus sur 1 an, 5 ans, 10 ans? 2. Combien coûtent ou rapportent à la France 100’000 emplois créés durant les même périodes (1 an, 5 ans, 10 ans)? 3. Combien le démantèlement de 10 réacteurs coûtera ou rapportera à la France en nombre d’emplois? 4. Combien les réacteurs existants coûteront ou rapportereont à la France en nombre d’emplois, durant les même périodes? 5. Combien le développement des ENR en équivalent de 10 réacteurs nucléaires coûterait ou rapporterait à la France en nombre d’emplois, sur les même périodes? 6. Enfin, combien le fonctionnement des ENR équivalent de 10 réacteurs coûterait durant les mêmes périodes?
Quelqu’un m’explique comment le nucléaire c’est lindépendance énergétique? On a trouvé de nouveaux gisements d’uranium sur le territoire?! La Génération 4 est au point?! S’il se passe des trucs importants comme ca prévenez-moi svp… Sinon « Chut! »
A partir du moment ou AREVA et EDF c’est 90% l’ETAT, et l’ETAT c’est nous ! c’est nous qui payons, alors laissez nous le choix de l’avenir pour nos enfants en toute connaissance de cause. Faire le choix d’un mix énergétique est bien plus sage que le monothéisme nucléaire notre veau d’or ! de toute façon l’électricité ne représente que 22% de notre consommation totale d’énergie (gaz, petrole, bois, hydro, charbon, etc). Quand on parle de réduire la voilure nucléaire, il faudrait quand même se rappeler qu’on parle de 2025, et qu’a cette date nos réacteurs dont fessenheim par exemple auront plus de 50 ans ! soit de vielles marmites à vapeur ! je me demande dans quel état elles seront ? Quand Areva ou notre gouvernement nous parle de renouvelable, il ne pense qu’aux éoliennes et aux panneaux Chinois, il oublie que EDF achète des panneaux américain au telluride de cadnium ! si la France n’a plus d’industrie photovoltaique c’est bien grace à nos dirigeants car Silpro ou photowatt en particulier ont été laissées à l’abandon. Un des premiers problème de la France ce sont les investissement capitaliste de EDF (l’ETAT) à l’étranger au lieu d’investir chez nous ! l’indépendance énergétique consiste surtout à s’attaquer au plus gros poste de dépenses n’es ce pas ! alors ce qui nous coute le plus cher c’est le pétrole pour nos camion, voitures et tracteurs, a ce sujet quelles sont les propositions de nos élus ? ils n’étaient pas au courant ? et l’ADEME sert à quoi ? y a t’il des ingénieurs ingenieux en France ? le premier gachis Français c’est nos grandes entreprises qui phagocitent les PME PMI et leur volent leur savoir faire, ou bien leur imposent de la sous-traitance bradée, en leur interdisant l’accés aux marchés publics. etc etc
@ irisyak et fredo : Avez vous des arguments chiffrés et rationnels pour contredire ce monsieur ? Parce que si vous n’en avez pas le moindre, c’est qu’il doit avoir raison… @ Jambon : L’indépendance énergétique ne veut pas forcément dire avoir tout le minerais sur son propre territoire. Elle peut vouloir dire posséder des mines d’uranium à l’étranger, stocker l’équivalent de plusieurs années de consommation en minerai sur son territoire, et maitriser l’ensemble de la chaine de transformation du minerai en combustible. Ce n’est évidemment pas une parfaite dépendance (personne ne dit qu’elle l’est), mais c’est toujours mieux que la dépendance au gaz russe (et au chantage continuel de Poutine) que vous essayez de nous vendre indirectement via les ENR intermittentes.
Effectivement, il faudrait plutot parler d’indépendance de la production d’électricité .. partielle. Car le coût de l’électricité nucléaire ne dépend que de 10% du combustible. Nous sommes donc à 80% (part du nucléaire) x 90 % indépendant pour notre électricité 😉
Comme vous semblez aimer l’arithmétique, je me permets de vous soumettre un petit devoir à la maison, ce soir: voir mes 7 questions ci-dessus. Bon courage!
Vaste travail en perspective ! Je regarderais ce que je peux apporter comme réponse ce soir.
lisez les post avant de jouer les justiciers, merci. J’ai simplement dit que je prenais acte des affirmations sur ENR et EE je ne rentre pas dans la polémique, je cite mon post ci-dessus: « les choses sont claires: Areva, comme EDF, ne veulent ni des énergies renouvelalbles en France (métropolitaine, là où il y a du nucléaire), ni des économies d’énergies (même pas évoquées). Le loup sort du bois… »
« J’ai simplement dit que je prenais acte des affirmations sur ENR et EE je ne rentre pas dans la polémique » Vous rentrez pourtant bien dans la polémique en affirmant que Areva ne veut pas du tout d’ENR (affirmation fausse), et en sous-entendant une intention maléfique et cachée (« Le loup sort du bois… »).
Toujours geindre, pester ou maudire les industriels français, le système français… Ce n’est pas lassant non ? Quand les écologistes, après 30 ans (que dis-je 40, ça ne nous rajeunit pas), arrivent à arracher des victoires, ils les boudent et continuent de râler : 1- en mars, une catastrophe survient : au lieu de se féliciter que l’ASN et l’IRSN (sortis du CEA où ils étaient ils y a 25 ans) soient indépendants et transparents, la CRIIRAD continue de les fustiger… Quand bien même ces institutions sont sévères et critiques. 2- EDF Energies Renouvelables est le premier installateur de PV en France (dans les commentaires en tout cas !), et c’est donc l’occasion de le brocarder. 3- aujourd’hui, Areva entame sa reconversion (ou sa « complétion » ?), en affichant son activité éolienne, solaire et gaz et… et bien sûr on continue de dénigrer. Moi, je ne vous comprends pas : si je me battais pour une cause depuis 40 ans, quand en le succès arrive, je crierais victoire. Ah, oui, ça ne va pas assez vite. Je suis bien d’accord. Mais le bâti à rénover, ça va plus vite ? Mais les habitudes des consommateurs à changer, ça va plus vite ? A toujours râler, le balancier reviendra vite dans l’autre sens…
je maintiens: « les choses sont claires: Areva, comme EDF, ne veulent ni des énergies renouvelalbles en France (métropolitaine, là où il y a du nucléaire), ni des économies d’énergies (même pas évoquées). Le loup sort du bois… »
Qui a opposé le renouvelable et le nucléaire quand un veto autoritaire a bloqué le rachat de Repower par Areva ? Qui a prétendu que « l’éolien n’a aucun avenir » – le marché des éoliennes a dépassé 90 Mds USD en 2010 ? C’est bien le management nucléaire qui a interdit aux français de profiter de l’énorme manne de l’éolien et les a condamné à jouer en coulisses pour des décennies. La seule suite logique de cet épisode affligeant est de rendre la France attractive pour amener les industriels de l’éolien à installer des usines sur le sol français. Au passage , l’épisode sombre d’Areva est quant à lui imputable à cette décision . Mais Areva n’est pas la France, il reste à rediriger la manne financière de Penly (investissement à très long terme) vers l’éolien offshore et la gestion de l’intermittence (investissement à court terme) C’est là le seul enjeu et c’est sans doute pourquoi tout le monde parle d’autre chose !! Faudrait être plus clair dans les demandes
J’aime bien Bachoubouzouc qui demande d’un ton peremptoire « Avez vous des arguments chiffrés et rationnels pour contredire ce monsieur ? » sans rien citer lui non plus … » Parce que si vous n’en avez pas le moindre, c’est qu’il doit avoir raison… » . Ben voyons, en l’absence d’info objective d’un coté comme de l’autre, M. Nucléaire a raison. C’est beau le parti pris, ça évite de réfléchir (et Dieu sait que ça fatigue de réfléchir …) De toute manière, la recherche du chiffre ne donnera aucun réponse (pas en France en tout cas). Les pros nuke citent des études pro nuke faites par des pro nuke, les anti nuke citent des études anti nuke faites par des anti nuke. A ce sujet, les américains me semblent nettement plus rationels dans leurs choix.
Selon Luc Oursel, l’acceptation de ce projet aurait pour conséquence, « la hausse inéluctable du prix de l’électricité » mettant à mal le « pouvoir d’achat des ménages », de même que « la compétitivité des entreprises. » … en 2011, il serait p-ê temps de nous sortir d’autres arguments que ceux ressacés en boucle depuis 30 ans non??? Comment des ringards pareils peuvent encore diriger de grandes entreprises comme Areva, sensée avoir de la vision pour préparer le XXIème S. ??? Que le pragmatisme soit une qualité indispensable, j’en conviens. Mais le monde bouge cher M. Oursel! le XXIème S. ne sera pas un bis repetita du XXème. A votre grand regret sans doute… de la vision, de l’audace, on en a grand besoin!!! la lutte contre le CC, n’est qu’une partie du pb… arrêter de faire semblant d’ignorer les limites du nucléaire en matière de ressource fissile, de sites potentiels d’implantation et de gestion des déchets à vie longue. C’est pénible.
La situatiion éco d’AREVA est catastrophique et son ex n°2 nouveau n1 veut donner des leçons, on croit rêver! La hague et marcoule tournent en partie au ralenti et ça ne va pas aller en s’arrangeant, l’EPR ne tient pas le 10e de ses promesses en termes d’emplois et au vu de l’énorme invest en études et R&D, Areva a fait n’importe quoi sous Lauvergeon question investissements à l’étranger… Au final la situation de la boîte est calamiteuse et va péter sous la prochaine mandature présidentielle si rien n’est fait. Mais Besson préfère en tapant au passage sur la direction d’AREVA qui alaissé fuiter le plan de réduction d’emplois, pour ne pas faire mentir son discours, repousser le nécessaire plan d’ajustement à après mai 2012 car cela serait du plus mauvais effet pour SA filière nucléaire. C’est quand même triste, la 1ère pierre de cette catastrophe industrielle annoncée fut l’abandon de Jeumont, puis le lancement de l’EPR, puis le non rachat de Repower et en parallèle les investissements hasardeux dans les mines à l’étranger. Dans l’accord PS-EELV il y a finalement beaucoup de sagesse, il va bien falloir prévoir la reconversion de la filière MOX qui va voir ses clients passer de 41 réacteurs aujourd’hui à moins de 20 dans 10ans et il va falloir sérieusement reconvertir les ingé&techniciens étude et R&D qui bossent sur un programme EPR hypertrophié et inutile. Finalement le monde change un peu trop vite pour l’industrie nucléaire. Quand un responsable ENR (syndicat ou chef d’entreprise) vient se plaindre de l’absence totale de volonté politique en France de développer les ENR, les pro-nucléaire de ce forum crient au conflit d’interêt, quand c’est leur grand chef qui critique une volonté de changement sur le nucléaire, rien à dire, il a totalement raison?
@ Lionel_fr : « Qui a opposé le renouvelable et le nucléaire » Les écologistes qui proposent les ENR en seule alternative au nucléaire. « C’est bien le management nucléaire qui a interdit aux français de profiter de l’énorme manne de l’éolien » On en a déjà discuté maintes fois : C’était une décision politique. Le « management nucléaire », lui, était favorable à ce rachat puisque c’était lui même qui le proposait !!! Merci de ne pas mélanger les politiciens (d’un bord comme de l’autre) avec des industriels. @ jojo : « J’aime bien Bachoubouzouc qui demande d’un ton peremptoire « Avez vous des arguments chiffrés et rationnels pour contredire ce monsieur ? » sans rien citer lui non plus … » Quand je conteste les propos de quelqu’un (par exemple un responsable écologiste, ou bien n’importe lequel des commentateurs de ce forum), généralement je l’argumente (vous pouvez vérifier). En revanche, quand je souligne à quelqu’un que la critique qu’il vient d’émettre est non justifiée, il n’y a justement pas grand chose à citer ! « Ben voyons, en l’absence d’info objective d’un coté comme de l’autre, M. Nucléaire a raison. » Ah bon ? C’est bizarre : quand un anti-nucléaire dit une idiotie, les pro-nucléaires n’ont aucune peine à le prouver : erreur de logique, erreur d’ordre de grandeur, « expert » incompétent, etc. Pourquoi les anti-nucléaires ne pourraient pas de même contredire de manière rationnelle les propos de M. OURSEL ? En général moi quand je n’ai rien à répondre de rationnel à quelqu’un, c’est que cette personne a raison. « Les pros nuke citent des études pro nuke faites par des pro nuke, les anti nuke citent des études anti nuke faites par des anti nuke. » C’est vrai. Mais en lisant toutes ces études, en regardant leur méthodologie bref en grattant un petit peu, on finit toujours par se faire une assez bonne idée (jamais parfaite) de la réalité.
C’est vrai c’est stupide de sans cesse opposer nucléaire et EnR, parce que cela peut être parfaitement complémentaire. Regarder, la semaine dernière et encore hier en Allemagne : Eole était victime de la pétole et Râ était en dépression hivernale. Est-ce que cela veut dire que l’Allemagne était à genoux… bien sûr que non elle fonctionnait tout à fait normalement au FOSSILE + FISSILE : Le 21 novembre à 18h00, nous avions environ 12 GW de charbon + 6,7 GW de gaz + 16 GW de lignite + 2 GW de STEP + 10,7 GW de nucléaire. Avec 45,4 GW de FOSSILE + FISSILE, il n’y a pas eu de black-out. Et quand Eole et Râ seront en pleine forme, on coupera le nucléaire et on reduira le charbon et peut être le lignite. Voilà c’est parfaitement complémentaire… à chacun son heure. A suivre donc sur Transparency in energy markets.
Alors que l’État français n’a même pas eu le courage d’admettre son crime contre l’humanité avec les essais nucléaires dans le pacifique. Le nombre d’assassins en puissance qui continuent à défendre Aréva ne devraient même pas faire l’objet d’articles de presse. Collecif REC.
Crime contre l’humanité, tout est dit ou presque… S’il advenait (chose très peu probable) que les émissions anthropiques de GES provoquent une dramatique aggravation des conditions des 7 puis 9 à 10 milliards d’humain. S’il advenait que nos enfants et petits enfants (brefs les générations futures) aient à affronter un climat hostile créant de grave troubles et une mortalité galopante. S’il advenait que le lien soit clairement établi avec la combustion des carburants fossiles et notamment avec la production d’électricité (41% de l’électricité mondiale aujourd’hui et en hausse plus rapide que les EnR en volume). S’il advenait que les générations futures lisent les commentaires d’Enerzine et apprécient les débats franco-français sur le nucléaire. S’il advenait que les générations futures mesure précisément l’énergie dépensée dans la lutte contre le nucléaire électrogène au détriment des fossiles (dont certains comme STOP-NOGENT n’hésitez pas à dire que le charbon était une alternative très valable au nucléaire). S’il….s’il… ne pensez-vous pas que les générations futures pourrez librement penser que certains antinucléaires pourraient parfois être poursuivis pour complicité de crime contre l’humanité ? Ils savaient, mais se trompaient volontairement de combat. « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs » Je vous l’avez dit, les grands mots sont de sortie !
Bonjour @Dan1 Le site http://www.transparency.eex.com est la principale place de marché de gros pour l’Allemagne et Autriche. Elle ne reflète pas la totalité des puissances en production. La majeure partie des productions d’électricité éolienne sont sous obligation d’achat et n’apparaissent donc pas sur cette platte forme. Votre remarque du 22/11 à 19h33 n’est donc pas valide.
J’aimerais que les défenseurs du nucléaire répondent à cette question toute simple : quand il n’y aura plus d’uranium pour faire tourner les centrales nucléaires (dans 100 ans), comment va-t-on produire de l’électricité ?
@Massias : d’où tirez vous cette idée fausse que dans 100 ans il n’y aurait plus d’uranium ? Pourquoi 100 et pas 200 ou 400 … ou 60 ans ?
Ça serait 100 ans,s’il n’y avait que de l’U235 comme ressource . Mais avec les réacteurs surgénérateurs qui transformeront l’U238 en Pu239,il y a des millénaires de réserve. Et avec les réacteurs au thorium(MSR) qui transformeront le TH232 en U233,il y a encore plusieurs autres millénaires de réserves supplémentaires.Alors on ne manquera pas d’électricité dans les millénaires avenir.
Pour Emile. Déjà répondu à votre objection :
Pour Emile. Selon vous le site http://www.transparency.eex.com ne reflète pas la réalité de la production éolienne en Allemagne. C’est dommage car l’éolien vient se réveiller et il aurait produit 12,5 GW aux alentours de minuit : L’hiver dernier, sur le site il y a eu plusieurs fois des bouffées de vent qui ont fait passer la production au dessus de 22 GW. D’après ce que vous dites, ce n’était pas de l’électricité provenant des éoliennes allemandes. Mais alors d’où venait les électrons ? Autre point à regarder sur Transparency in energy markets : Le minimum de production éolienne le mercredi 23 novembre de 11h00 à 14h00. A ce moment là, les 27 500 MW éoliens produisaient 400 MW soit un facteur de charge de 1,4%.
Et les 31 autres réacteurs arrêtés au japon, y’z’en font beaucoup de l’électricité ?
C’est vrai que pour l’instant les technologies disponibles ne permettent pas de couvrir tous les besoins électriques avec les ENR. A moins de revenir aux centrales à charbon ou au fioul (très polluantes) ou de mettre des éoliennes géantes partout (ce qui finirait par enlaidir le paysage), la seule solution réaliste est de réduire progressivement la part du nucléaire, pour arriver à s’en passer vers 2035-2040. Il faut faire continuer à faire un panachage entre les différentes ENR (biomasse, solaire, éolien, hydraulique …) car d’ici là le rendement de ces différents matériels de « production propre » aura bien augmenté.
Prétendre faire un grand débat en France sur l’énergie en affirmant que vers 2030-2040 on va enfin pouvoir se passer du nucléaire sans recourrir aux énergies fossiles, c’est au moins faire l’impasse sur l’énergie en se focalisant uniquement sur l’électricité et en oubliant la gestion de l’intermittence. Je formulerai deux observations pour rappeler les ordres de grandeur : En 2020, l’Allemagne volontariste et exemplaire ne promet que 18% d’EnR dans la consommation finale d’énergie et ce dans le scénario le plus économe. Où sera-t-elle en 2030 ? Le rendement des EnR ne devrait pas augmenter significativement, au moins pour les deux EnRI « électriques de pointe, l’éolien et le PV. Une éolienne à un rendement 25% et un panneau PV d’environ 15%, je ne vois pas de grandes envolées du rendement, qui de toute façon ne règle pas le problème majeur de l’intermittence.