En quelques années, la plateforme PIX s’est imposée comme le passage obligé pour attester de ses compétences numériques en France. Adossé au cadre de référence des compétences numériques (CRCN), l’outil gratuit propose une évaluation en ligne et délivre une certification reconnue par l’Éducation nationale et l’Enseignement supérieur.
Obligatoire pour certains collégiens et lycéens, encouragée à l’université et disponible pour les agents publics en formation continue, la démarche s’inscrit dans la volonté de hisser le pays au niveau des standards numériques européens.
Un projet né pour remplacer le B2i et le C2i
PIX voit officiellement le jour à la rentrée 2019, date à laquelle il succède au Brevet informatique et internet (B2i) et au Certificat informatique et internet (C2i). Le but est d’offrir une mesure unique, modernisée et évolutive des compétences numériques tout au long de la vie. Portée par un groupement d’intérêt public, la plateforme s’appuie sur 16 compétences regroupées en cinq domaines : informations et données, communication et collaboration, création de contenu, protection et sécurité, environnement numérique.
Le spectre va bien au-delà du simple maniement d’un tableur : il couvre la protection de la vie privée, la recherche d’information efficace ou encore la production collaborative de contenus, autant de savoir-faire devenus incontournables dans le monde professionnel.
L’évaluation en ligne : un parcours adaptatif et sans frais
Concrètement, l’utilisateur se crée un compte gratuit, répond à une série de questions interactives et réalise des manipulations réelles (recherche web, tri de données, retouche d’image, etc.). Le parcours est adaptatif : la difficulté augmente ou diminue selon les réponses, garantissant ainsi une mesure fine du niveau réel. À l’issue du test, chacun obtient un score sur 1 024 points, consultable dans un tableau de bord personnel. Ce résultat demeure privé tant que le candidat ne décide pas de le partager, un point essentiel pour encourager la progression sans stigmatiser l’échec.
Une certification nationale : qui est concerné ?
La certification Pix prend une dimension obligatoire en classe de 3ᵉ et de terminale : les chefs d’établissement organisent chaque année une session pour leurs élèves. Dans l’enseignement supérieur, les universités et grandes écoles sont libres de l’imposer ; beaucoup l’intègrent désormais comme prérequis à l’obtention du diplôme, y voyant un gage d’employabilité.
Les services publics disposent également de la plateforme pour évaluer leurs agents en formation continue, avec la possibilité d’inscrire les résultats dans le dossier professionnel. À chaque fois, la certification se déroule en centre agréé, sous surveillance, afin de garantir la sincérité des épreuves.
Les atouts comme les limites d’un référentiel unique
Pour les recruteurs, le badge Pix constitue un repère commun, grâce à un score de 640 points qui atteste une autonomie numérique certaine, tandis qu’un palier à 800 points signale une maîtrise avancée. L’étalon favorise la mobilité sur le marché de l’emploi et simplifie la comparaison des profils. Reste que la granularité peut masquer des lacunes spécifiques. En effet, un utilisateur très à l’aise en sécurité pourra être faible en création de contenu et affichera donc un résultat moyen sans que ses points forts ressortent clairement.
PIX n’a pas vocation à rester figé. Le référentiel doit régulièrement intégrer de nouveaux enjeux : intelligence artificielle générative, cybersécurité renforcée ou encore éco-responsabilité numérique. Les concepteurs planchent aussi sur des modules sectoriels (santé, bâtiment, finance) afin d’adapter l’évaluation aux besoins métiers. À terme, l’ambition est d’adosser Pix aux standards européens pour faciliter la reconnaissance transfrontalière des certifications.
Rendez-vous directement sur la plateforme pour tester gratuitement vos connaissances : PIX
Source : Service Public