Plus de 6 000 raccordements au réseau en 2007

En 2007, 6 290 demandes de raccordement au réseau national ont été accordées, représentant une puissance déclarée de 7 118 MW.

ERDF a publié le relevé des installation raccordées au réseau au 31 décembre 2007. Il en ressort qu’en nombre, le photovoltaïque montre une prédominance des petites installations, avec un total de 3401 raccordements effectués dans toute la France pour une puissance maximale déclarée de 11,5 MW.

En tête des régions de France les plus demandeuses, l’Ouest (898 raccordements), Rhône-Alpes-Bourgogne (879) et la Méditerranée (637). Pour une moyenne de 3,4MW par demande de raccordement.

Répartition du nombre de raccordements au réseau en 2007

C’est également dans l’Ouest que l’on compte le plus de raccordements d’installations éoliennes : 77, pour une puissance maximale de 432 MW. En terme de puissance, la Manche-Mer du Nord déclare 527,1 MW de puissance réparties sur 71 nouvelles installations.
Au total, La France a vu tourner 341 nouvelles installations raccordées en 2007 au réseau national, pour une puissance déclarée de 2 336 MW. Soit 6,8 MW en moyenne par raccordement effectué.

Au total, 7 118 MW de nouvelles capacités ont été raccordées au réseau, correspondant à 6 290 nouvelles demandes.

Répartition des raccordements en 2007 par puissance

On observe notamment 1 347 Mw de puissance hydraulique, provenant de 1 668 installations, en particulier dans le Sud Ouest (385,9 MW de nouvelles capacités sur 531 sites)
Les nouvelles installations de cogénération ont quant a elles déclaré 2 246 MW de nouvelles capacités, réparties sur 650 sites.

Articles connexes

7 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Dan

Les 3401 raccordements de PV pour 11,5 MW correspondent a priori à des installations de 1 à 3 kWc. Dans ce cas, en prenant une moyenne de 2 kWc, le kWh produit sur 20 ans vaut en moyenne 0,97 euros (44 000 kWh produit pour une installation coûtant 18 000 € et une vente de 25 000 € d’électricité). le montant moyen des subventions par installation est d’environ 33 000 € sur cette durée. Au bilan, les 11,5 MW installés coûtent au contribuable 190 millions d’Euros ou 16,5 millions d’euros le MW ou bien 750 Euros le MWh. A ce prix, la technologie actuelle en production décentralisée coûterait 750 millions d’Euros le TWh et pour faire 5% des besoins de la France (24 TWh) cela coûterait 18 milliards d’Euros sur 20 ans dont 7,5 milliards tout de suite (dont 3,8 pours le contribuable). C’est le prix de l’encouragement, je vous laisse juge.

Dan

Ce que j’ai écris est un peu confus et partiel : “pour faire 5% des besoins de la France (24 TWh) cela coûterait 18 milliards d’Euros sur 20 ans dont 7,5 milliards tout de suite (dont 3,8 pours le contribuable).” Reprenons : pour faire 5% des besoins de la France (24 TWh par an), cela coûterait au total 465 milliards d’Euros sur 20 ans (le kWh à 0,97 Euros et 480 TWh au total) dont 368 pour les contribuables et 97 pour les particuliers. Il faudrait investir tout de suite 42 % du total soit 194 milliards d’Euros dont 97 pour les contribuables et 97 pour les particuliers. L’investissement immédiat total représente un peu moins que le budget annuel de l’Etat mais près de 3 fois celui de l’enseignement scolaire. Conclusion : le photovoltaïque, c’est encore un peu cher.

Lemodian

Ces calculs sur un coin de table de bistrot n’ont pas grand chose à voir avec la réalité. L’ADEME et RTE ont montré que le coût supporté par les utilisateurs sur chaque kWh était infime. Attention, cette aide aux énergies nouvelles ne représente qu’une petite partie de ce qui est indiqué sur votre facture d’électricité. L’essentiel est constitué par les obligations de service public pour permettre une égalité entre tous les utilisateurs.

G audras

Ce n’est pas étonnant car la doxa libéral impose de rémunérer les acteurs privés pour qu’ils investissent. Si on était passé par un service public ad’hoc réalisant de grands projets, on aurait économisé sur la rémunération des investisseurs privés, l’énergie dépensées en dossiers administratifs, l’effet d’échelle, le surcoût de l’intégration… bref on aurait pu réaliser 2 à 3 fois plus de puissance pour le même cout.

Dan

Il s’agit effectivement de calculs de coin de table (mais pas de bistrot !). Beaucoup plus modestement, je fais ce que Jean Marc Jancovici a beaucoup développé sur son site et que j’aime bien. Ma seule ambition est de montrer quelques ordres de grandeur, ni plus ni moins. Il y a peut être quelques erreurs et surtout des approximations. Les plus perspicaces sauront les corriger. Je reste persuadé que ce type d’approche reste nécessaire, bien qu’insuffisant pour faire appréhender au citoyen les enjeux et les remèdes possibles (apothicaire ?) concernant l’énergie. Car sans cela le citoyen est pris à témoin sans se douter que ce qu’on lui “vend” est tout bonnement impossible car infinançable, irréalisable… Que l’ADEME et RTE (excellent site) et la CRE et autres… aient montré que les nouvelles EnR ne représentent qu’une petite partie de la facture (CSPE) est une évidence puisqu’elles ne sont presque pas développée en France. Dans le bilan RTE l’éolien et le PV sont confondu, mais c’est l’éolien qui fait le chiffre. Le PV marginal est donc financièrement acceptable (l’ADEME donne 15 MW raccordés en 2005 pour 30 installés). Dans ces proportions, les limites sont encore éloignées et c’est transparent sur la facture. Si le PV veut sortir de la marginalité, les coûts ne seront plus transparents et le public exigera la transparence ! L’avis de la CRE du 27 juillet 2006 conclut ceci “Conséquences sur les charges de service public : Malgré une contribution modeste à la production nationale, les charges de service public imputables au développement de cette filière représenteraient 50 à 400 M€ par an d’ici à 2015, selon l’hypothèse de puissance installée retenue, soit une contribution de 0,25 à 1 €/MWh.” Or cette conclusion s’applique à une production très inférieure à 5 % (estimation < 0,25 %). Sauf grossière erreur de ma part, ces calculs aux limites sont valables pour appréhender ce que peut faire le PV résidentiel avec les technologies actuelles. Et l'avenir, c'est la baisse des coûts, donc la recherche.

Pro pv

Les commentaires des lecteurs d’Enerzine font preuve d’un manque cruel de vision.1) Concernant le cout du soutien du PVPourquoi le PV n’aurait pas le droit au soutien des pouvoirs publics comme l’ont été à leur époque toutes les filières de production d’énergie électrique (Charbon, Hydraulique, Gaz) et comme l’est toujours le nucléaire. Vous parlez de plusieurs centaines de millions d’Euros en 2015 pour quelques % de la consommation annuelle. Le budget annuel consacré au nucléaire seul et bien supérieur à cette valeur. Rappelons que le budget annuel du CEA est à lui tout seul de 2.7 Milliards d’Euros aujourd’hui !2) Concernant le cout des systèmes PVCe n’est pas la recherche qui fera baisser les coût du PV, mais bien l’augmentation du nombre de systèmes installés qui, par effet d’échelle a déjà fait considérablement baissé les coûts et continuera de le faire dans le futur. Les principaux efforts de R&D viennent actuellement des pays qui possèdent un tissu industriel puissant comme l’Allemagne, le Japon et les USA. Il faut donc faire en sorte que les volumes installés augmentent pour voir un jour les prix baisser, ce qui est l’objet des mesures d’incitations comme le tarif d’achat. Ce système est très vertueux puisqu’il fonctionne selon le principe du pollueur-payeur : plus tu consommes, plus tu paies pour le renouvelable ! Cela ne durera qu’un temps puisque le tarif d’achat n’a pour but que de maintenir le savoir faire et les emplois du secteur jusqu’au jour ou le prix pratiqué par les distributeurs d’énergie sera supérieur au cout de production d’un kWh PV prévu à l’horizon 2015-2020. A ce moment là les utilisateurs feront des économies avec le PV et n’auront plus besoin d’aide.3) Service public et les privésAvec environ 3 kW de PV installés en moyenne, on voit bien que les principaux utilisateurs sont les particuliers. Quel mal y a t’il à ce que des particuliers fassent le choix de produire leur électricité plutôt que de se reposer sur un pseudo service public qui n’a de service et de public que le nom et qui passe sont temps à polluer et à acheter des entreprises à l’étranger. Le PV est une démarche citoyenne qui profite à tous le monde car en plus, et est beaucoup plus génératrice d’emplois par MW installé que les autres filières de production. D’où sont cout important !Et vous, elle vient d’où l’électricité de votre ordinateur et de votre connexion Internet ?Moi, 100% de mon toit !

Dan

Je n’ai rien contre le PV, bien au contraire. Je me verrai bien en installer sur mon toit… et d’ailleurs si on m’y pousse ! en 7 ans j’aurai amorti l’installation, après c’est du bénéfice… si les subventions demeurent (voir le Japon). 1) Soutien du PV : ce n’est pas un problème de droit, de justice ou d’équité. Toutes les énergies ont bénéficié du soutien publique, en retour, il faut un service rendu. Le nucléaire a produit en base plus de 5000 TWh en 30 ans. Si le PV pouvait faire de même, je signe tout de suite. 2) Coût : si la recherche ne sert à rien, il faut effectivement l’arrêter et fermer l’INES à Chambéry dont le CEA est partie prenante (il ne fait pas que du nucléaire avec ses milliards). Pourquoi laisser tout seul l’institut Fraunhofer. Ne pas croire en la recherche, c’est manquer de vision. Actuellement, on installe des volumes modestes et de toute façon limités par la matière première silicium. je ne vois pas les prix baisser sur les salons, sinon il faut me prévenir. Est-ce que quelqu’un à le Wc à moins de 5 € pour un particulier ? les subventions ont parfois l’effet pervers de maintenir les prix élevés mais les chinois pourraient changer la donne, ils fournissent déjà le Portugal. Quand à la date à laquelle les utilisateurs feront des économies avec le PV sans subventions ? kWh PV à 3 centimes d’euros ? 3) Public privé Il n’y a évidemment aucun mal à choisir son fournisseur d’électricité (c’est même vivement encouragé). Seulement les français sont affreusement conservateurs, ils ne veulent pas quitter EDF et le tarif réglementé (0,1 % pour l’instant). J’espère toutefois que ceux qui soutiennent à bout de bras les EnR sont tous chez Enercoop ou autre et ne consomment plus d’électricité nucléaire. Pour les entreprises on a même inventé le TarTAM pour y revenir ! Si EDF n’a de service public que le nom, c’est que l’on a obligé la France à casser son service public qui avait très bien fonctionné depuis 1946. le paradoxe, c’est que maintenant EDF est acteur des EnR et AREVA vend des éoliennes (multibrid). Quelle est cette infâme pollution d’EDF ? Le PV est effectivement une démarche citoyenne. Comme je l’ai déjà développé dans d’autres commentaires, j’aurai pu capter facilement presque 50 000 € de subventions en 20 ans en installant 3000 Wc de capteurs. Le rendement de captage est donc de 16,5 € par Wc. je ne sais pas si cela fait un bon citoyen ! Que l’emploi au MW soit plus important que pour le nucléaire, j’en doute. Que va-t-il advenir lorsque les capteurs seront fabriqués en Chine (une usine existe déjà) et ils sont leaders mondiaux du solaire thermique. Pour ce qui est de mon ordinateur, l’électricité, comme pour l’immense majorité des français (même les 0,1 %) provient à 85 % du nucléaire. Le PV n’y changera rien puisque pour bénéficier du maximum de subventions il faut revendre à EDF. J’espère que l’électricité de votre toit n’est pas revendue à EDF ! Les lecteurs jugerons de la vision qu’ils doivent adopter, j’ai juste donné quelques éléments d’appréciation.