Les bourdons, ces insectes volants connus pour leur rôle crucial dans la pollinisation, ont une approche unique pour maximiser leur récolte de nectar. Une nouvelle étude révèle que ces créatures font des choix de butinage pour collecter le plus de sucre possible des fleurs en un minimum de temps, même si cela signifie dépenser plus d’énergie dans le processus. Le but ? Fournir un coup de pouce énergétique immédiat à la colonie.
Une étude récente sur le butinage du nectar chez le Bombus terrestris, l’un des bourdons les plus communs au Royaume-Uni, a révélé que ces insectes maximisent la quantité de sucre de nectar qu’ils ramènent à la colonie chaque minute.
Pour faire leurs choix, les bourdons équilibrent le temps qu’ils passent à collecter le nectar avec la teneur en énergie de ce nectar. Ils vont butiner pour collecter du nectar difficile d’accès, mais seulement si la teneur en sucre de ce nectar en vaut la peine.
Cette approche de «grande et rapide» contraste avec le butinage des abeilles : ces dernières prennent leurs décisions en optimisant leur dépense énergétique individuelle pour tout nectar qu’elles collectent. Cette approche plus mesurée devrait prolonger la vie de travail de l’abeille.
Des observations détaillées pour une meilleure compréhension
Les chercheurs de l’Université de Cambridge ont effectué 60 000 observations comportementales des bourdons sur une période de six mois, leur permettant d’estimer précisément l’énergie dépensée par les bourdons lors du butinage. Chaque bourdon de l’étude a été observé jusqu’à huit heures par jour sans interruption. L’équipe a utilisé des fleurs artificielles orientées verticalement et horizontalement, avec des surfaces glissantes et difficiles à saisir pour les bourdons.
Un programme informatique sur mesure a permis à l’équipe de mesurer le timing au millième de seconde près lorsque les bourdons volaient entre les fleurs artificielles et butinaient.
Cela a permis à l’équipe de suivre combien d’énergie les bourdons dépensaient en volant ainsi que combien ils collectaient en buvant, et d’identifier comment les bourdons décidaient s’ils devaient passer plus de temps et d’énergie à collecter du nectar à haute teneur en sucre de fleurs glissantes, ou prendre l’option plus facile de collecter du nectar à faible teneur en sucre de fleurs sur lesquelles ils pouvaient atterrir.
En synthèse
Les résultats montrent que les bourdons peuvent choisir de passer plus de temps et d’énergie à butiner des sources de nectar difficiles d’accès, mais seulement si la récompense en vaut la peine.
Les bourdons boivent le nectar des fleurs, puis le déchargent dans leur nid – par régurgitation – pour être utilisé par d’autres bourdons dans le nid. Contrairement aux abeilles, les bourdons ne stockent qu’une petite quantité de nectar dans le nid, ils doivent donc profiter au maximum de chaque occasion de butinage.
Pour une meilleure compréhension
1. Qu’est-ce qui distingue le butinage des bourdons de celui des abeilles ?
Les bourdons maximisent la quantité de sucre de nectar qu’ils ramènent à la colonie chaque minute, même si cela signifie dépenser plus d’énergie. Les abeilles, en revanche, optimisent leur dépense énergétique individuelle pour tout nectar qu’elles collectent.
2. Comment les bourdons décident-ils quel nectar collecter ?
Les bourdons équilibrent le temps qu’ils passent à collecter le nectar avec la teneur en énergie de ce nectar. Ils vont butiner pour collecter du nectar difficile d’accès, mais seulement si la teneur en sucre de ce nectar en vaut la peine.
3. Comment l’étude a-t-elle été menée ?
Les chercheurs ont effectué 60 000 observations comportementales des bourdons sur une période de six mois, en utilisant des fleurs artificielles et un programme informatique sur mesure pour mesurer le timing de butinage.
4. Quels sont les résultats de l’étude ?
Les résultats montrent que les bourdons peuvent choisir de passer plus de temps et d’énergie à butiner des sources de nectar difficiles d’accès, mais seulement si la récompense en vaut la peine.
5. Quelle est l’importance de ces résultats ?
Ces résultats pourraient aider à informer le choix des fleurs à planter pour soutenir ces importants pollinisateurs et sont également pertinents pour les sélectionneurs de cultures qui souhaitent créer des variétés «meilleures» pour les bourdons.
Cette information est basée sur une étude publiée dans la revue iScience, menée par des chercheurs de l’Université de Cambridge et de l’Université d’Oxford.
[ Rédaction ]