3I/ATLAS, un objet venu d’au-delà de notre système solaire, intrigue les astronomes par son comportement inhabituel. Au moment où il passe au plus près du Soleil, ce voyageur cosmique accélère de façon inexpliquée, soulevant la question que tout le monde se pose en ce moment : s’agit-il d’un phénomène naturel spectaculaire ou d’une technologie extraterrestre ?
Une accélération détectée
Davide Farnocchia, spécialiste de la NASA qui surveille les trajectoires d’objets spatiaux, a fait une découverte surprenante. En analysant le parcours de 3I/ATLAS, il a constaté que l’objet accélérait sans raison gravitationnelle apparente. Concrètement, le visiteur interstellaire gagne 135 kilomètres de vitesse par jour dans une direction, et 60 kilomètres par jour dans une autre.
Pour expliquer une telle accélération par des causes naturelles, 3I/ATLAS devrait éjecter d’énormes quantités de matière, comme le font certaines comètes quand elles se réchauffent près du Soleil. Si c’était le cas, l’objet perdrait la moitié de son poids en six mois seulement.
Une couleur qui interroge
L’aspect le plus déroutant de 3I/ATLAS reste sa couleur car contrairement aux comètes habituelles, il apparaît plus bleu que le Soleil. Normalement, les poussières d’une comète rendent sa lumière plus rouge. De plus, sa surface étant bien plus froide que celle de notre étoile, elle devrait naturellement paraître rougeâtre.
Avi Loeb, astrophysicien, explique que cette teinte bleue représente la neuvième caractéristique anormale de 3I/ATLAS. Une source de chaleur artificielle ou un moteur pourraient expliquer cette couleur inhabituelle, même si des phénomènes naturels restent envisageables.
Une observation capitale en décembre
Les semaines à venir seront capitales pour percer l’énigme. Dès novembre, la sonde européenne Juice pourra détecter si 3I/ATLAS perd effectivement de la matière. Le moment le plus important arrivera le 19 décembre 2025, quand l’objet passera « seulement » à 269 millions de kilomètres de la Terre. Les télescopes terrestres et spatiaux pourront alors l’examiner en détail. Les observations récentes montrent déjà que sa luminosité augmente rapidement à mesure qu’il se rapproche du Soleil.
Avi Loeb rappelle une leçon essentielle de la science à travers un exemple récent. Lors d’une réunion avec d’autres astrophysiciens, il a souligné un principe fondamental : « C’est une mauvaise pratique professionnelle pour les astrophysiciens théoriciens de conclure que les données doivent être fausses simplement parce qu’ils n’ont pas d’explication théorique ».
Cette règle s’applique parfaitement à 3I/ATLAS, qui accumule les propriétés surprenantes sans se conformer aux modèles existants. L’accélération mesurée reste modeste – elle ne dévie la trajectoire que de quelques rayons terrestres sur un mois – mais elle suffit à relancer le débat sur la nature de ces visiteurs interstellaires.
Source : Avi Loeb
 
			 
			


 
		







