Projet de centrale électrique à hydrogène en écosse

British Petroleum (BP), en partenariat avec ConocoPhillips, Shell et Scottish and Southern Energy, développe un projet de centrale électrique à hydrogène à Peterhead, au Nord-Est de l’Ecosse. Le coût de ce projet est évalué à 342 millions de livres (environ 495 millions d’euros).

L’hydrogène, produit à partir de gaz naturel, permettra de générer 350 MW d’électricité et de stocker 1,2 million de tonnes de carbone par an. Ceci représente environ 250 000 habitations britanniques (équivalent d’une ville comme Glasgow) alimentées en électricité propre et équivaut, en terme de la réduction d’émission de CO2, à la suppression de 400 000 voiture sur les routes.

La force du projet vient de l’utilisation de technologies déjà employées à cette échelle. Le gaz naturel sera acheminé des champs de la mer du Nord vers une usine de reformage. Cette usine devrait permettre de convertir 70 millions de m3 de gaz naturel par jour en hydrogène et dioxyde de carbone.

Le CO2 sera envoyé par pipeline sur le champ pétrolier offshore de Miller Field, situé à 240 km de la côte écossaise, pour améliorer l’extraction de pétrole. Ce gisement, exploité par BP, ConocoPhillips et Shell, devrait stopper sa production en 2006/7, mais l’injection de CO2, à plus de 4 km de profondeur, pourrait augmenter sa période de production de 15-20 ans, ce qui représente 40 millions de barils.

L’hydrogène, de son côté sera utilisé dans une nouvelle extension de la centrale électrique de Peterhead, exploitée par Scottish and Southern Energy. La technologie utilisée sera celle des turbines à gaz à cycle combiné, c’est-à-dire que la chaleur évacuée par les cheminées est récupérée pour transformer de l’eau en vapeur, celle-ci servant à entraîner un autre alternateur. Cette centrale devrait entrer en opération en 2009.

Ce projet va offrir au Royaume-Uni plusieurs avancés technologiques importantes :

* le plus grand projet d’amélioration d’extraction de pétrole en mer du Nord (40 millions de barils) ;
* le premier pipeline de CO2 de la mer du Nord ;
* le premier stockage de CO2 dans un gisement pétrolier offshore ;
* la plus grande centrale électrique alimentée à l’hydrogène du monde (350 MW).

Pour le moment, les études de faisabilité ont été effectuées et la conception du système est en cours. L’investissement final devrait avoir lieu à la fin de l’année 2006, une fois la conception terminée. La construction des installations devrait prendre 36 mois.

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Cyril

Si le projet est intéressant (il y a dans divers pays d’autres projets similaires, USA, Australie, etc), le fait d’utiliser le gaz naturel comme combustible est stupide. Le charbon aurait été plus sage. Si dans d’autres pays il y a des réserves de gaz capables de durr des décennies, la Grande Bretagne est en train d’épuiser lessiennes très rapidement (la production s’effondre). Il y a pénurie, le prix a bdoublé en deux ans, et le pays (comme le reste de l’Europe) dépend de plus en plus du gaz importé.

Enina

Le gaz fossile s’épuise certes mais pourquoi ne pas penser au gaz produit par fermentation des ordures ménagères ? La technique est au point. Elle est utilisée à Barcelonne par exemple et en bien d’autres endroits. Méthanisation ou gaz de décharge, le biogaz est une énergie renouvelable.