« Arrêter une tranche (nucléaire ou non), en état de fonctionnement et jugée sûre par l’Autorité de sûreté peut représenter une perte de valeur pour son opérateur et la collectivité, qu’il convient d’apprécier » affirment les auteurs du rapport « énergies 2050 ».
Pour cela, le comité d’experts propose deux modèles de calcul. Le premier évalue le manque à gagner d’un arrêt immédiat tandis que le deuxième évalue le manque à gagner d’un arrêt en 2020 (au moment de la quatrième visite décennale) par rapport à une prolongation de l’exploitation jusqu’à 60 ans.
Ils sont fournis à titre d’ordre de grandeur.
a) Coût d’un arrêt immédiat
Une centrale nucléaire d’une puissance de près de 900 MWe produit environ 6,3 TWh d’électricité par an, si l’on retient un taux de production de 80 %.
À court terme (les premières années), l’arrêt immédiat d’une centrale nucléaire imposerait à EDF de recourir au marché pour compenser la perte de production. En retenant comme prix de marché 55 €/MWh, et comme coût d’exploitation d’une centrale nucléaire 25 €/MWh comme le mentionne la Commission Champsaur, le manque à gagner annuel pour EDF lié à la fermeture d’un réacteur serait de 6,3 x (55 – 25) M€, soit environ 190 M€, hors investissements nécessaires à la prolongation de l’exploitation au-delà de 40 ans et hors investissements consécutifs aux évaluations complémentaires de sûreté.
Notons que l’agence de notation Standard & Poor’s dans sa View Analyst Contact Information, publiée le 28 novembre 2011 (challenge), évalue à 400 M€/an la perte pour EDF associée à l’arrêt des deux tranches de Fessenheim, ce qui aurait comme impact immédiat de dégrader sa note.
À plus long terme, le prix de marché est incertain. On supposera ici que, dans le cas d’un arrêt immédiat d’une centrale de 900 MWe, l’électricité de substitution est fournie par des centrales au gaz, dont le coût complet peut être estimé à 70 €/MWh pour un coût du gaz de 13 $/Mbtu.
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Achat immédiat | Achat immédiat | Achat immédiat |
Dans le cas où l’exploitation de la tranche serait prolongée jusqu’à 60 ans, on tient compte de l’impact bénéfique du report du démantèlement et des investissements qui devront être faits en amont et lors de la quatrième visite décennale, évalués par la Cour des comptes, d’après les données d’EDF, à près de 950 M€ par réacteur (soit 55 Mds€ pour le parc), y compris les mesures consécutives aux évaluations complémentaires de sûreté. Le coût d’exploitation retenu est toujours celui indiqué par la Commission Champsaur. Le manque à gagner, en valeur actualisé e 2012 (au taux de 8 %) d’un arrêt immédiat de la tranche par rapport à la prolongation de son exploitation jusqu’en 2040 peut ainsi être évalué à 3 Mds€.
Il est à noter, en termes d’analyse de sensibilité, que :
• avec des frais de jouvence supérieurs de 25 %, soit 1 200 M€, la valeur actualisée nette (VAN) de la centrale nucléaire de 900 MWe serait de 2,8 Mds€ ;
• une durée d‘exploitation effective de 55 ans au lieu des 60 ans prévus, abaisserait sa valeur à 2,8 Mds€ ;
• si le prix de l’électricité de substitution était de 55 €/MWh, sa VAN serait alors de 1,8 Mds€.
b) Coût d’un arrêt à 40 ans au lieu de 60 ans
Selon les mêmes hypothèses, mais en comparant le cas où la centrale serait arrêtée en 2020 avec celui où elle le serait en 2040, le manque à gagner, en valeur actualisée 2012, d’un arrêt anticipé serait alors d’environ 1 Md€ (soit près de 1,8 Md€ en valeur actualisée au moment de l’arrêt en 2020).
Il est à noter, en termes d’analyse de sensibilité, que :
• avec des frais de jouvence supérieurs de 25 %, soit 1 200 M€, sa VAN serait de 0,8 Md€ ;
• une durée d’exploitation effective de 55 ans au lieu des 60 ans prévus, abaisserait sa valeur à 0,8 Md€ ;
• si le prix de l’électricité de substitution était de 55 €/MWh, sa VAN serait alors de 0,5 Md€.
je pense que l’article si dessou comporte plusieure erreure . Arrêter une tranche (nucléaire ou non), en état de fonctionnement et jugée sûre par l’Autorité de sûreté peut représenter une perte de valeur pour son opérateur et la collectivité, qu’il convient d’apprécier » affirment les auteurs du rapport « énergies 2050 ». personne aujoud’hui ne parle de fermeture de centrale qui a moins de trente ans . la transition va ce faire sur 20 ou 30 ans donc l’investissement que l’ont ne fera pas sur un systeme dangereux sera simplement utiliser pour les energie renouveleble .