Succès pour la 1ère éolienne offshore à installation simplifiée

La filiale du groupe Energias de Portugal, EDP Renewables, a annoncé hier la mise en place de sa première éolienne offshore avec la participation d’InovCapital et Principle Power.

La mise en place du système « WindFloat » constitue un événement marquant pour l’industrie éolienne offshore. En effet, ce dernier est équipé d’un aérogénérateur de 2 mégawatts (MW) qui a été mis en service avec succès au large de la côte d’Aguçadoura, au Portugal, fin 2011.

Le projet qui repose sur la participation de plus de 60 fournisseurs européens est le résultat d’un partenariat baptisé « WindPlus » parmi lesquels figurent EDP, Principle Power, A. Silva Matos (ASM), Vestas Wind Systems, InovCapital et le Fond d’aide à l’innovation (FAI).

Le WindFloat devient la première unité de production d’énergie éolienne offshore au monde qui n’exige aucun équipement lourd. Elle permet une exploitation à des profondeurs pouvant dépasser 50 mètres. De plus, le WindFloat est une structure flottante dont la structure est conçue pour supporter tout type d’éolienne, quelque soit le fabricant.

L’assemblage final, l’installation et la préparation à la mise en marche se sont déroulés sur la terre ferme dans le port de Lisnave, près de Setúbal, au Portugal. Avec sa stabilité, le WindFloat a pu être remorqué en haute mer sur plus de 350 km au large du port d’Aguçadoura, à 6 km des côtes portugaises, où il est raccordé au réseau électrique. En s’éloignant ainsi des côtes, l’exploitation des ressources en vent est optimisée et les éoliennes produisent alors de l’électricité à leur niveau maximum.

Le WindFloat est actuellement en phase de test. La production énergétique sera ensuite progressivement augmentée jusqu’à atteindre sa pleine capacité.

« L’océan (profond) est la prochaine grande frontière de l’énergie. La technologie éolienne en haute mer, en particulier le WindFloat, nous permettra d’explorer des vents plus forts et stables et, à moyen terme, de fournir une énergie durable pour notre système électrique. Le moment est venu d’effectuer des tests approfondis afin de faire progresser le développement de cette technologie prometteuse. Le WindFloat place l’entreprise EDP à la pointe de l’exploitation éolienne offshore » a déclaré António Vidigal, président d’EDP Innovation.

« Le WindFloat démontre la capacité d’EDP Renewables, 3e opérateur éolien mondial, à figurer au tout premier rang du défi que représente le développement de l’éolien maritime, notamment dans le cadre des appels d’offres français en cours. Nous souhaitons rappeler que le développement de l’éolien offshore repose tant techniquement que financièrement sur les acquis de la filière de l’éolien terrestre, qui reste incontournable notamment du fait du faible coût de l’électricité ainsi générée » a indiqué pour sa part Frédéric Lanoë, directeur général d’EDP Renewables France et Belgique.

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Lionel_fr

Prenons en de la graine car la promesse de l’éolien flottent est de répondre à la demande mondiale carrément. Le modèle économique et industriel de cette machine est plus performant que ceux des grandes installations terrestres (barrages, centrales). La compensation de l’intermittence coutera sûrement du rendement à cette machine (dans très longtemps). Mais actuellement le service qu’elle rend est tel que l’investissement viendra du monde politique Et d’ici que l’éolien flottant dépasse la limite des 20% de consommation , les méthodes de stockage chimique auront avancé de 2 ou 3 générations majeures. Bref l’éolien flottant a un bel avenir devant lui : pourvu que cette plateforme tienne ses promesses car le plus tôt sera le mieux.

Sand

Potentiel énorme le long des cotes Portugaises. Je suis pas mécanicien mais je peux imaginer que les contraintes mécanique sont quand meme énornmes sur le rotor quand la plateforme bouge.(avec la houle). Par grosse mer ca doit etre “chaud”.

Pastilleverte

… une bonne nouvelle, un jour on va ya rriver… même en france !

edc10

… quand on disait qu’il y avait des alternatives à bétonner les fonds de nos côtes!!Nous y voilà. Maintenant, faudrait juste qu’on nous informe un peu plus sur les coûts … … car le développement durable, en plus de la valeur écologique, ça inclue aussi la valeur “socialement acceptable” … …

Bachoubouzouc

En effet, c’est prometteur. Mais il ne faut toutefois pas jetter la pierre aux éoliennes offshore classiques : elles permettent d’avoir visiblement des puissances 2 à 3 fois plus importantes et sont sans doutes plus résistantes.

Bidou

Intéressant techniquement mais l’idée d’installer des éoliennes à plus de 6 kilomètres des côtes voire en haute mer, et donc très loin des lieux de consommation, est-elle vraiment si judicieuse ? Qu’en est-il des coûts (énergétiques et économiques) de raccordement par exemple ? L’article rappelle bien à propos que l’éolien terrestre reste incontournable techniquement et économiquement. En France le tarif d’achat de éolien offshore “traditionnel” si on peut dire (vu qu’il n’y a pas encore eu un seul kWh produit à ce jour) sera probablement deux fois plus élevé que pour l’éolien terrestre, d’où une incidence très forte sur la CSPE (écart au prix évité par EDF multiplié par 5 ou 6), et donc sur le prix de l’électricité, et au final sur la facture du consommateur. Dans de bonnes conditions 3 000 heures par an (4 000 ?) une éolienne de 2 MW en offshore produit 6 000 MWh, si cette électricité est achetée 200 €, ça fait une facture de 1 200 000 euros, et une compensation CSPE de plus de 800 000 euros par an (base prix EDF 60euros/MWh). Pour UNE éolienne… Bien pour l’expérimentation mais avant de couvrir les océans de parcs de ce type il serait bien d’examiner un peu la question pour valider l’aspect “socialement acceptable” évoqué par edc 10.

rouget

Comme d’habitude le raccordement est oublié dans l’affaire (sans minimiser la performance !) et on parle plus du bout du câble que du câble lui-même pourtant les contraintes du raccordement sont nombreuses. Dans un projet éolien offshore le câblage compte pour moitié dans le projet pour exporter la haute tension vers le continent : il en doit d’être de même ici.

seb

Certe l’énergie éolienne produite en mer est achetée plus cher que celle produite sur terre mais pas dans les proportions que vous avancez : citation de : Pour l’éolien, L’ arrêté du 17 novembre 2008 fixe les conditions d’achat de l’électricité produite par les installations utilisant l’énergie mécanique du vent. Il s’agit d’un tarif fixe d’achat garanti pendant une durée donnée, actualisé en fonction d’un indice des coûts horaires du travail et d’un indice des prix à la production. Dans les conditions de 2006, pour l’éolien terrestre, les contrats sont souscrits pour 15 ans, le tarif est fixé à 8,2 c€/kWh pendant 10 ans, puis entre 2,8 et 8,2 c€/kWh pendant 5 ans selon les sites. Pour l’éolien en mer, les contrats sont souscrits pour 20 ans, le tarif est fixé à 13 c€/kWh pendant 10 ans, puis entre 3 et 13 c€/kWh pendant 10 ans selon les sites. donc selon votre estimation d’un MWh edf à 60 € pour les 10 premières années, 22 € de CSPE /MWh pour l’éolien terreste, et 70 € / MWh offshore. après les 10 premières années sur les meilleurs sites le tarif peut baisser à 30 € / MWh, à ce moment là je sais pas comment ca se passe pour la CSPE, c’est edf qui paye ?

chelya

Après les 10 premières années, sur les meilleurs sites, le tarif peut baisser à 30 € / MWh. A ce moment là je sais pas comment ca se passe pour la CSPE, c’est edf qui paye ? Oui EDF rembourse la CRE à chaque fois que l’éolien est moins cher que le marché, c’est notamment arrivé en 2008 ou les achats d’énergies renouvelables ont permis d’économiser 5,2 millions d’euros sur la CSPE, les cours de l’électricité ayant flambé à des moments où les EnR produisaient plein pot permettant à EDF de faire une plus value substantielle.

Reivilo

L’arrêté du 17 novembre concerne les tarifs liés à une obligation d’achat et à ce tarif il n’y a eu aucun projet réalisé. Ce tarif n’était pas réaliste, c’est pourquoi l’éolien offshore fait maintenant l’objet d’appels d’offres, et les tarifs d’achat seront proposés par les pétitionnaires. Je vous donne mon pronostic : Les élus seront EDF et GDF Suez. Sous la forme de différents consortiums avec d’autres industriels amis de nos politiques Les tarifs (sans aucune entente entre ces gens bien sûr) vont tous se situer aux alentours de 180-200 Euros du MWh, le critère prix n’entrant que pour 40% dans le choix ça va passer. RdV en Avril pour voir, en souhaitant que je me trompe, que les tarifs soient à 50 Euros et les pétitionnaires des groupes expérimentés dans l’éolien offshore 😉

Guydegif(91)

Bravo pour ce kick off prometteur car plus limité par la profondeur des mers ! Pourquoi mention des 50 mètres de fond? Pour de l’ancrage azimuthé (càd dans les directions cardinales tout autour) on a su faire en Mer du Nord à 100 -150 m sans pbs ou ailleurs bien plus frofond. Pour aller au-delà on peut tj adopter la technique adoptée par les Drill Ships, sans ancrage mais avec positionnement dynamique…. A suivre ! Bonne continuation et Bon vent ! A+ Salutations Guydegif(91)