Suite à l’accident de la centrale civile de Tchernobyl (Ukraine, 26 avril 1986) et afin d’aider les non spécialistes à percevoir la gravité d’un incident ou d’un accident dans le domaine nucléaire, une échelle de gravité a été créée, semblable à celle de Richter qui informe sur la puissance des tremblements de terre.
Utilisée au niveau mondial, depuis 1991, l’échelle INES (International Nuclear Event Scale ou L’échelle internationale des événements nucléaires) comporte 8 niveaux, de 0 à 7. Les niveaux 1 à 3 correspondent à des « incidents », les niveaux 4 à 7 à des « accidents ».
A ce jour, le seul événement classé au niveau 7 a été l’accident de la centrale de Tchernobyl en 1986.
Les critères de classement
L’échelle INES s’applique à tout événement se produisant dans les installations nucléaires de base (INB) civiles et militaires, ainsi que lors du transport des matières nucléaires.
L’application de l’échelle INES aux INB se fonde sur trois critères de classement :
- les conséquences de l’événement à l’extérieur du site, c’est-à-dire les rejets radioactifs qui peuvent toucher le public et l’environnement ;
- les conséquences de l’événement à l’intérieur du site, qui peuvent toucher les travailleurs et l’installation elle-même ;
- la dégradation des lignes de défense en profondeur de l’installation, c’est-à-dire des moyens successifs de protection (systèmes de sûreté, procédures, contrôles techniques…) mis en place au sein de l’installation afin de limiter les effets d’un incident ou accident et de garantir le confinement de la radioactivité.
Ainsi, voici les différents critères qui permettent de définir le niveau de gravité d’un incident ou accident :
Pour qui connait un peu les normes de qualité, ce classement est banal. On s’arrête d’habitude plutôt à 5 degrés d’échelles, contre 7 pour le nucléaire. Noter que le « millier » d’incidents en France, qui dit comme ça peut faire peur, surtout quand il est (mal) relayé par certains medias est ce qu’on appelle un « écart » par rapport à des procédures trsè détaillées, pas forcèment liées à la sécurité/sûreté. (par exemple une mesure non consignée ou pas au bon endroit) Ces écarts sont (ont été) « corrigés » dans 100% des cas. Le niveau 1 est … juste au-dessus, la correction apeut être pris un peu plus de temps, etc… Bref, en France, apparemment on n’a pas encore dépassé le niveau 2, et c’est tant mieux. La centrale de Fessenheim est dans une zone sismique, où historiquement la plus grande magnitude (reconstituée) sur l’échelle de Richter a été de 6, ce qui commence à être sérieux. Si EDF ne nous ments pas (j’en vois qui ricanent au fond de la classe), la construction a été prévue pour résisiter à un séisme de 6,5, soit, compte tenu de l’échelle logarithmique, environ 2 fois plus dénergie que le « record » historique (mais non géologique) connu. (au passage, voir au Japon magnitude , revue, à 9 …) Que cette centrale, étant une des plus vieilles de France doive faire l’objet d’un contrôle encore plus accru, oui, mais ceci est une autre histoire ! En fait, en France le sujet majeur devrait être une plus grande transparence et indépendance de l’ISN, et D’EDF, bien sûr, ce qui ne veut pas dire que la nouvelle (?) autorité doive être présidé par Greenpeace ou Nicolas Hulot…