Transport de marchandises : la «Route bleue» canadienne

Partie intégrante du projet de démonstration d’utilisation de GNL pour un parc de véhicules lourds, la première station de ravitaillement en gaz naturel liquéfié (GNL) à vocation commerciale au Canada sur la « Route bleue » a été inaugurée lundi 17 octobre 2011.

La « Route bleue » vise à concrétiser le premier corridor de transport des marchandises au gaz naturel liquéfié au Canada sur l’axe routier A-20/H-401, entre la région de Québec et la région de Toronto. Chaque semaine, environ 48 000 déplacements de véhicules lourds sont effectués sur ce segment routier. Ce projet vise spécifiquement à remplacer le carburant diesel par un carburant "plus propre", le gaz naturel liquéfié.

Ce projet bénéficie de l’appui du gouvernement du Québec, tant par l’adoption de mesures fiscales favorables à l’acquisition de véhicules lourds fonctionnant au GNL que par l’octroi d’une subvention de 1,8 million de dollars CAD de la part du Bureau de l’efficacité et de l’innovation énergétiques du Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF). Celle-ci est nécessaire pour la mise en place des infrastructures requises à l’adaptation et à la mise au point de cette technologie environnementale destinée à atténuer les gaz à effet de serre (GES) générés par le transport routier de marchandises entre le Québec et l’Ontario.

Pour l’une des principales entreprises de transport au Canada, Transport Robert, il s’agit dans un premier temps de mettre en activité un parc de 180 véhicules lourds fonctionnant au GNL. « Transport Robert souhaite demeurer un chef de file dans l’industrie. C’est pourquoi il nous semble primordial de miser sur un avenir plus propre, au bénéfice de nos clients, de nos employés et de nos actionnaires tout en générant des bénéfices pour la société. Ce projet nous permettra donc d’être plus compétitifs tout en réduisant l’empreinte écologique de nos activités », a déclaré Claude Robert, président et chef de la direction de Transport Robert.

En partenariat avec le gouvernement du Québec et Transport Robert, Gaz Métro Solutions Transport (GMST), une filiale de Gaz Métro, souhaite démontrer la faisabilité technique et économique de l’utilisation du GNL comme carburant alternatif dans un important parc de véhicules lourds, et ce, dans le contexte climatique particulier propre au Québec. Pour ce faire, Gaz Métro mettra à contribution son usine de liquéfaction, présente à Montréal depuis plus de 40 ans. De plus, trois citernes cryogéniques permettront l’alimentation en GNL de trois stations de ravitaillement situées à Boucherville, à Mississauga et dans la région de Québec.

Les avantages du gaz naturel dans le transport

En matière d’émissions de gaz à effet de serre (GES) au Québec, le secteur du transport (routier, maritime, ferroviaire, aérien) est le plus émissif ; il représentait 43,3 % des émissions totales en 2008. Le transport routier de marchandises constitue un segment important à cibler en matière de réduction des GES puisque les véhicules lourds au diesel en circulation au Québec émettent 28 % des émissions totales du secteur du transport. Comme le gaz naturel émet environ 25 % moins de GES que le diesel, il peut donc en réduire considérablement les émissions.

Transport de marchandises : la «Route bleue» canadienne

À terme, le transport au gaz naturel offre des perspectives encore plus encourageantes. En effet, les véhicules à gaz naturel peuvent utiliser comme carburant le biométhane traité, un gaz naturel renouvelable obtenu à partir de la valorisation des déchets organiques. Avec l’utilisation du biométhane, les émissions de GES pourraient être réduites d’environ 85 % par rapport à l’utilisation du diesel comme carburant.

Le carburant est l’un des premiers postes budgétaires en importance dans l’industrie du camionnage et le gaz naturel est plus économique que le diesel. En utilisant le gaz naturel comme carburant pour une partie de son parc de véhicules, Transport Robert ne fera pas qu’améliorer son empreinte environnementale, il réduira aussi ses coûts d’opération.

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oeildecain

Et voilà, peut-être une des plus profitables innovations qui nous vient de cette Amérique du Nord qui avait refusé KYOTO : …… réduire de 7% les GES du secteur le plus émetteur : voilà du concret qui arrive ….. très simplement …… tout en ouvrant la voie à la filière gaz propre et renouvelable qui sera certainement notre avenir ….. Notre ” vieille europe ” émet des souhaits, mais la “nouvelle europe ” agit !