UE : “Gel des crédits du système d’échange de quotas d’émission”

Les crédits du système d’échange de quotas d’émission de CO2 ne devraient pas faire partie de la prochaine phase de négociations, afin d’aider à rehausser le prix en chute libre du carbone, ont affirmé les députés de la commission européenne de l’environnement, mardi 20 décembre.

Les députés se sont également prononcés sur des mesures destinées à maintenir l’UE dans la direction de la réalisation de son objectif de 20 % d’économies d’énergie d’ici à 2020.

L’avis sur la proposition de directive relative à l’efficacité énergétique, élaboré par Peter Liese (PPE, DE) en commission de l’environnement, a été adopté par 52 voix pour, 3 voix contre, et 6 abstentions. Il devrait être mis aux voix en commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie le 24 janvier, avant un vote en plénière ou un éventuel débat avec les co-législateurs du Conseil.

Gel des crédits du système d’échange de quotas d’émission

Mettant en garde contre un prix du carbone excessivement bas ou élevé, Peter Liese a déclaré : "Nous avons approuvé une intervention prudente dans le système d’échange de quotas d’émission. La Commission devrait geler un nombre significatif de quotas en vue de stabiliser le prix du carbone."

La commission de l’environnement a approuvé, de justesse, des amendements qui vont plus loin encore, affirmant que 1,4 milliard de quotas devraient disparaître et que le "facteur linéaire" (qui fixe une diminution annuelle) devrait passer à 2,25 %.

Économies d’énergie

La commission de l’environnement a soutenu l’approche globale de la Commission européenne visant à améliorer l’efficacité énergétique, mais a appelé les États membres à fixer des "objectifs nationaux contraignants" et à faire preuve d’une plus grande souplesse sur la méthode appliquée pour les respecter.

Les députés ont, par exemple, déclaré que les États membres devraient être autorisés à ne pas prendre part à l’objectif proposé de rénover 3 % des bâtiments publics chaque année, dans la mesure où les progrès accomplis dans d’autres domaines seront plus importants. "Les députés souhaitent que les États membres disposent de davantage de liberté, mais il ne fait aucun doute que nous devons respecter les objectifs", a déclaré M. Liese.

Selon les estimations, l’Union européenne ne pourrait, à l’heure actuelle, respecter qu’à moitié l’objectif de 20 % d’économies d’énergie d’ici à 2020. Les députés sont d’avis que des progrès dans ce domaine seraient les plus rentables pour atteindre ou améliorer les objectifs de réduction des émissions dans l’Union, et aider à réduire la facture de l’UE qui s’élève à 400 milliards d’euros chaque année en raison des importations d’énergie.

            

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Pastilleverte

suspension de la pompe à air chaud et éloignement (provisoire ?) d’une bulle écolo-financière ! C’est Al Gore qui ne va pas être content…

overcast

En 2009, on prévoyait un prix de 33 € la tonne de CO2 en 2012. Ce matin, sur Bluenext on est à 4€. Résultat d’une politique laxiste d’allocation des quotas. Il faut par tous les moyens redonner un prix incitatif aux émissions de gaz à effet de serre. Olivier GUY/overcast.fr