Un matériau écologique fait de résidus de conifères

Une équipe de chercheurs de Novossibirsk a conçu à partir du bois, ou plus exactement de déchets de conifères (aiguilles, brindilles, petites branches), sans adjonction d’aucune substance liante, un matériau original, appelé (provisoirement) écovite.

Dans les exploitations forestières, ces "déchets" n’étaient jusqu’à présent pas utilisés. Or, leur quantité se mesure en Russie en millions de tonnes. Les matériaux obtenus sont qualifiés de plastiques de bois.

L’écovite requiert pour sa fabrication des paramètres technologiques élevés. L’auteur de cette invention a fait breveter cette technologie, qui permet de conserver dans ce matériau des substances utiles telles que les phytoncides, les flavonoïdes et autres terpènes. Les produits fabriqués en écovite diffusent pendant longtemps l’odeur agréable d’une forêt de pins. L’apparence naturelle et variée de ce matériau permet d’éviter de recourir à tout doublage ou autre revêtement coûteux.

Les caractéristiques de l’écovite ne le cèdent en rien aux dalles traditionnelles, et les surpassent même sur certains points. Son prix de revient ne dépasse pas celui des panneaux agglomérés et autres matériaux qui contiennent, eux des substances toxiques, telles que les formaldéhydes. La production de l’écovite permettra tout à la fois, selon ses concepteurs : d’obtenir des produits prometteurs ayant un fort potentiel à l’exportation ; d’améliorer l’économie et l’écologie des exploitations forestières ; de diminuer les risques d’incendies dans les zones de coupe de conifères ; d’apporter un bonus écologique aux habitations.

L’écovite est encore en développement, l’équipe de chercheurs ne se fera connaître que lors de la commercialisation du produit.


BE Russie numéro 23 (25/08/2009) – Ambassade de France en Russie / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60200.htm

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Tas

Un tel matériau me laisse dubitatif, il est incontestablement écologique, mais si c’est au détriment de la qualité sanitaire des espaces il n’est pas durable. Il faudrait savoir si ce matériau relargue des COV et dans quelle proportion par rapport au bois, déjà à surveiller.

zelectron

Bien que discrets sur leur “invention” on peut supposer qu’en “défibrillant” les résidus résineux puis en les comprimant et lâchant la pression de la vapeur surchauffée ( + haute pression? vide?) on doit obtenir ce materiau. L’inconvénient? si on s’en sert pour daller le sol on risque de rester empégué l’été sur la résine suintante, à reserver donc aux murs avec du papier “pin” … ps.  même sur les sites russes on ne trouve pas les coordonnées de ces inventeurs, ni une description + explicite de l’invention.