Le constructeur d’installations de biométhanisation WELTEC BIOPOWER met actuellement en service un projet d’extension à Iffendic, en Bretagne avec son partenaire français WELTEC Agripower.
L’exploitant, qui avait déjà fait construire une installation de biométhanisation en 2014 avec WELTEC, vient d’en faire doubler sa capacité. Le système produit désormais 500 kilowatts d’électricité par jour.
« Après une autorisation obtenue rapidement, les travaux terrassiers ont été achevés dans les plus brefs délais et WELTEC a pu de suite commencer ses travaux », déclare l’éleveur de taurillons et cochons d’engraissement à propos du déroulement rapide du projet. L’installation doublée a donc déjà pu être raccordée au réseau, et cela quelques mois seulement après sa construction.
Après avoir réussi à agrandir son exploitation agricole durant ces dernières années, l’exploitant dispose à présent de quantités plus importantes de fumier bovin et de lisier porcin. Il peut également se faire livrer des rebuts de production de jus de pomme par un producteur local. C’est sur cette augmentation de substrats que se base l’extension de l’installation, constituée d’un digesteur supplémentaire de 2625 mètres-cube et d’un deuxième cogénérateur de 250 kilowatts.
De plus, il y a un autre avantage pour les agriculteurs français : en décembre 2016, le prix de rachat de base public pour l’électricité injectée, en particulier pour l’utilisation de lisier, a été augmenté pour les installations de biométhanisation agricoles et la période maximale de rachat a été rallongée de cinq ans pour aller jusqu’à vingt ans actuellement. La durée et le tarif de rachat permettent aux exploitants de sécuriser de nouveaux investissements dans cette branche.
Enfin, la chaleur produite par le cogénérateur peut être utilisée pour ses porcheries et sa plateforme de séchage, un atout non négligeable dans son projet.
De nombreux acteurs gagnants : le gouvernement français se rapproche de son objectif, celui d'augmenter la proportion d'énergies renouvelables d'ici 2030 à 30% ; celle-ci est actuellement d'environ 19% et c'est en particulier la part du biogaz dans le mix énergétique qui peut être amélioré. Le rôle du biogaz est renforcé par le nouveau tarif, dans l'optique que les atouts de cette source d'énergie puissent être utilisés lors de la transition énergétique en France : comparé à d'autres ressources renouvelables, non seulement la production de biogaz peut s'adapter rapidement aux variations de consommation, mais celui-ci peut aussi être stocké facilement. Cela fait de lui un composant de valeur dans le mix énergétique, qui améliore à la fois le bilan de CO2 et contribue aussi efficacement à la stabilité du réseau, à la pérennité de l'alimentation et à l'économie circulaire.