Le 15 septembre, E.ON a inauguré à Irsching (Bavière) la nouvelle centrale à cycle combiné (CCGT) d’Ulrich-Hartmann, qui présente une capacité installée de 561 MW et un taux de rendement supérieur à 60 %, une 1ère pour une installation de ce type selon le Groupe énergétique allemand.
L’inauguration a eu lieu en présence de Horst Seehofer, ministre-président du Land de Bavière, de Jochen Homann, Secrétaire d’État du Ministère fédéral de l’Économie et des Technologies ainsi que de 250 autres personnes venues du monde politique, économique et scientifique.
« Cette centrale fait partie intégrante du projet de transition énergétique », a souligné Ingo Luge, Président du Directoire d’E.ON Energie lors de son discours. « Les centrales comme celle d’Irsching sont un jalon essentiel sur le chemin vers l’énergie de demain. E.ON mène cette expansion depuis de nombreuses années et a investi plus d’un milliard d’euros dans le domaine des énergies renouvelables pour la seule année 2010. Notre engagement en faveur de la production d’énergie de demain comprend les énergies éoliennes et solaires, mais également l’intégration des énergies renouvelables aux réseaux de distribution et la production décentralisée à partir de centrales de cogénération de petite taille », a-t-il insisté.
Cette nouvelle centrale, proche de la ville d’Ingolstadt, porte le nom d’Ulrich Hartmann. E.ON perpétue ainsi la tradition de ses prédécesseurs en baptisant la centrale du nom des collaborateurs ayant apporté une contribution spéciale à l’entreprise (nota : Ulrich Hartmann a travaillé pendant plus de 39 ans pour E.ON et ses prédécesseurs).
Les innovations en matière de gaz et de vapeur associées à des technologies éprouvées permettent d’après E.ON d’atteindre "des températures de combustion plus élevées" au sein de la centrale Ulrich-Hartmann que dans les centrales CCGT actuelles, et donc de multiplier son rendement. La turbine à gaz supporte ces hautes températures grâce aux matériaux novateurs utilisés pour les aubages, aux revêtements résistants à la chaleur et au refroidissement par air.
Cette turbine présente aussi une capacité élevée d’adaptation aux cycles de variation de charge, ce qui signifie que la production d’électricité peut être adaptée à la demande de façon rapide.
La premiere d’une tres longue serie… Avec la sortie du nucleaire, et la construction des gazoducs Nordstream, Southstream, Nabucco, plus le gaz de schiste polonais, ukrainien, etc, les contrales a gaz vont se vendre comme des petits pains outre-Rhin.
L’ambigüité du discours d’EON est sidérante! Assimiler une CCC à une centrale « verte », en dépit de toutes leurs qualités, alors que l’énergie de base est le GAZ est une escroquerie intellectuelle, dont tout le monde a l’air de se satisfaire… Ce n’est pas avec des CCC qu’on respectera l’engagement européen de 20% d’énergie renouvelable!
Excusez moi, mais je pense qu’il faut « sortir du cadre » dogmatique qui commence à émerger de l’écologie politique. Dans Energie renouvellable, il y a 2 mots. Si l’on isole le premier, « Energie », on peut à lui seul l’approcher de 2 manières. Energie fossile, par définition sale et non renouvellable. Energie de la biomasse, par définition intégrée au cycle naturel de notre biosphère. Le reste, que nous parlions de turbines ou de moteurs, n’est qu’une forme de conversion en énergie mécanique. Le but du jeu étant d’avoir le rendement maximum entre la source énergétique, son stockage et son utilisation / transformation ultime. S’agissant de cette turbine à gaz, elle présente l’avantage d’avoir un bon rendement de conversion. Donc le fond du problème n’est donc pas la turbine, mais bien la nature du carburant que nous entendons y mettre. Si on traite la question du point de vue d’une production d’huile végétale pure à partir de phytoplancton, cela revient à dire que, par le biais de la photosynthèse, de l’énergie solaire est convertie en huile et cette huile est brûlée de façon efficace dans une turbine à gaz dont le rendement est étudié pour être le meilleur possible. Au final, on est tout à fait dans une optique d’énergie renouvellable. Je le répète : Le problème n’est pas tant le moteur que ce que l’on y met et de comment on l’utilse.
Pas la peine de tortilller. Même avec Fukushima, l’Allemagne a lancé un vaste programme de construction de centrales à lignite, charbon (Braunkohle et Steinkohle) et gaz atteignant 20 GW au total. Ce programme ne fait qu’accélérer avec les récents développements. Si vous n’avez pas peur de l’allemand, voilà la liste des centrales à charbon à construire en Allemagne déjà validées : Ce sont des centrales classiques, sans CCS, seulement avec un rendement élevé dans ce qui se fait dans ces gammes et rejetant en général peu de souffre avec un effort également sur les NOx. Mais le CO2 lui sera libéré par la combustion et rejoindra libre le ciel. Pendant la même période, d’après le dernier rapport de la RTE, ce sont près de 10 GW de centrales au fioul et au charbon qui vont être disqualifiés en France pour des raisons économiques (crédits ETS) et environnementales (demandez ce qu’en pense les habitants du Havre). Cherchez l’intrus.
Bravo pour le rendement ! mais cette solution continuera a emettre du CO2. Nous ne voulons pas, et a juste titre , de gaz de schiste chez nous. Il y aurait donc une certainen hypocrisie a promouvoir de telles centrales en france en important les gaz de schiste des pays qui en suppotent les degats Quand à l’utilisation des huiles vegetales, tant que l’on n’aura pas les sytèmes de la deuxieme generation ,c’est privilegier la consommation electrique devant la nourriture
Bravo pour le rendement ! mais cette solution continuera a emettre du CO2. Nous ne voulons pas, et a juste titre , de gaz de schiste chez nous. Il y aurait donc une certainen hypocrisie a promouvoir de telles centrales en france en important les gaz de schiste des pays qui en suppotent les degats Quand à l’utilisation des huiles vegetales, tant que l’on n’aura pas les sytèmes de la deuxieme generation ,c’est privilegier la consommation electrique devant la nourriture
En réponse au commentaire de Rouget: Vous oubliez plusieurs données essentielles dans votre argumentaire: Selon les chiffres officiels (BMU ainsi que BDEW), 27 GW d’anciennes centrales fossiles (charbon et gaz) vont être arrêtées à l’horizon 2020. Les constructions neuves atteignent 18 GW, avec une augmentation importante de la part des centrales à cogénération. On est donc bien dans une logique de réduction de la part des fossiles. L’Allemagne ne compte pas sacrifier ses engagements de réduction des GES au profit de la transition énergétique. Au passage, dans le lien donné pour les centrales à charbon en Allemagne, il faut bien différencier celles qui sont en construction et qui vont être terminées (puisque dans certains cas, la construction a été entamée mais l’autorisation a été retirée par la suite) et les centrales plannifiées mais avec aucune certitude d’être réalisées.