Véhicules électriques : quel impact sur l’eau ?

Une étude américaine met en cause l’impact inconsidéré du développement des véhicules hybrides et électriques sur les réserves en eau du pays.

Les auteurs de ces recherches, Carey W.King et Michael E. Webber, constatent que les décisions politiques négligent la prise en compte de l’impact des flottes de véhicules électriques et hybrides sur les ressources en eau.

Eux ont effectué les calculs, en prenant à la fois en compte d’un côté l’économie d’eau que représente une alternative au pétrole, en transport et raffinage, et de l’autre côté la consommation qu’implique la production d’électricité aux Etats-Unis.

Résultat : selon eux, chaque kilomètre parcouru conduit à consommer 3 fois plus d’eau qu’une voiture à essence :  0,65 litres contre 0.14 à 0.27 litres par km.

"Cela ne veut pas dire que les impacts négatifs sur les ressources en eau rendent ce changement indésirable", précisent King et Webber. "Mais plutôt que cette hausse de l’utilisation de l’eau représente un impact potentiel sur les ressources régionales, et devrait être pris en compte lors de la mise en place de plans de développement de l’économie des véhicules électriques".

L’article des deux chercheurs sera publié en juin prochain dans la revue Environmental Science et Technology, sous le titre "The Water Intensity of the Plugged-In Automotive Economy"

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Pas naif

Que ces deux savants Cosinus nous expliquent comment une auto hybride – qui consomme moins d’essence – fait elle indirectement consommer de l’eau ! J’ai beau ne pas être au courant de tout, mais ça ne passe pas. Quand à l’auto électrique, le complément de consommation d’eau de refroidissement des centrales électriques n’est jamais perdu mais l’eau est simplement un peu plus tiédie, donc un peu plus s’évapore pendant son transfert vers la mer par le fleuve: cela serait donc même un avantage théorique car l’eau de pluie en découlant retombe plus vite sur le territoire.  Mais comme l’eau de toutes façons se recycle, je me demande pourquoi finance-t-on ce genre d’étude à la “Gaston Lagaffe”.

Dan

D’après ce que je comprends dans l’article, il s’agit d’évaluer l’impact des véhicules électriques sur la production d’électricité et notamment celle d’origine hydraulique. La démarche n’est pas inintéressante, mais je crois que les conclusions devront être maniées avec précaution car elles sont intimement liées au pays étudié. Peut-on avoir les mêmes conséquences aux Etats-Unis (- de 10 % d’hydroélectricité), en Norvège (entre 95 et 99 %) et en France (un peu plus de 10 %). Cependant, dans la structure actuelle de production d’électricité du pays (50 % charbon, 20 % gaz, 20 % nucléaire), il est étonnant d’associer voiture électrique et problème d’hydroélectricité (surtout vu le faible nompbre de voiture électrique). De toute façon, l’avantage de la voiture électrique est le gain de rendement sur le moteur et l’absence de pollution locale. Les inconvénients majeurs étant aujourd’hui le coût et l’autonomie. Si le parc de voiture électrique se développe, on aura besoin d’une augmentation de capacité de production en base et pas forcément en pointe. En France, il n’est pas dit que l’on solliciterait plus l’hydraulique.

Gilchar

Je pense que ces deux  savants  parlent  de véhicules  fonctionnant  soit  à l’hydrogène  qui  en se   mélangeant  à  l’oxygène  présent  dans  l’air  pourraient modifier l’hydrographie  d’un pays ou bien ces véhicules fonctionneraient avec de la vapeur ce qui modifierait également les ressources en eau; mais de l’essence qui brûle réchauffe l’air et l’envoie dans l’espace  ce qui diminue la présence d’eau sur terre. Ces deux savants sont très certainement bien vus des majors pétroliers. La quasi totalité des véhicules hybrides actuels (essence + batteries) ne peut pas atténuer les ressources en eau. Bien au contraire.