Prolongation de l’usine d’enrichissement Eurodif

La semaine dernière, Areva et EDF ont convenu d’un accord concernant la prolongation de l’exploitation de l’usine d’enrichissement d’uranium d’Eurodif jusque fin 2012, ainsi que les conditions de son fonctionnement pour la période 2011-2012.

Implantée sur le site du Tricastin, l’usine Georges Besse (société EURODIF) exploite depuis 1978 le procédé d’enrichissement par diffusion gazeuse pour enrichir l’uranium, une étape indispensable à la production de combustible nécessaire aux réacteurs des centrales nucléaires.

Cet accord prévoit qu’Eurodif se mette à fonctionner au minimum technique dans les meilleurs délais et qu’EDF lui fournisse l’électricité nécessaire sur la période. Il permettra par ailleurs à EDF de disposer d’environ 1.000 MW supplémentaires sur 2011-2012 pour l’alimentation en électricité de ses clients et de 2.000 MW à terme.

Cette solution permettrait selon les deux acteurs de l’énergie "d’assurer la bonne transition industrielle et sociale entre Eurodif et l’usine d’enrichissement Georges Besse 2".

Articles connexes

2 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
michel123

Cette technique qui en son temps a rendu bien des services consommait l’équivalent de deux tranches de centrale nucleaire. Outre une baisse du prix du combustible , la division par 50 de l’énergie nécessaire à l’enrichissement permettra d’alimenter les français sans recourir aux importations de courant qui ne font que s’aggraver d’un hiver sur l’autre en raison d’un sous investissement chronique depuis plus de 10 ans. La rente nucléaire ayant été investie(et perdue) en rachats hasardeux en amérique latine au lieu d’être provisionnée pour le démantellement ou la modernisation des centrales actuelles.

De passage

Une grosse installation de diffusion gazeuse “civile”  (enrichissant jussqu’à 5%) ne peut pas être reprogrammée pour enrichir à 93% pour des bombes: La seule façon d’y arriver est de construire une petite usine dédiée aux bombes, ce qu’avait fait la France en son temps. Par contre et malheureusement, une usine “civile” basée sur des centrigugeuses se convertit facilement en “militaire” pour des raisons trop compliquées à exposer ici. C’est pourquoi l’Iran est particulièrement dangereux, surtout pour lui-même car s’il tire un missile nucléaire, ses voisins et l’US Navy n’auraient plus aucun scrupule pour lui en balancer des centaines. Pour un petit pays décidé à faire sa bombe pour raisons diplomatiques, le plus simple est de passer par le plutonium généré en réacteur à eau lourde dont 8m3 et 1850kg d’uranium naturel sufisent…. ce que firent ceratins pays. Donc tout le boucan qu’entretiennent les chancelleries du monde au sujet des centrifugeuses iraniennes me paraît suspect.