Allemagne : A.Merkel confirme la sortie du nucléaire

Le troisième sommet allemand de l’énergie s’est tenu le 3 juillet 2007 à la Chancellerie de Berlin en présence de la Chancelière, des ministres fédéraux des Affaires étrangères (M. Steinmeier, SPD), de l’Economie (M. Glos, CSU), de la Recherche (Mme Schavan, CDU) et de l’Environnement (M. Gabriel, SPD).

Parmi les personnalités invitées figuraient les dirigeants des quatre grands énergéticiens allemands (RWE, EON, EnBW et Vattenfall Europe), ainsi que des représentants d’entreprises du secteur des énergies renouvelables, des grandes entreprises industrielles (BASF, ThyssenKrupp, DaimlerChrysler), des syndicalistes et des représentants de consommateurs.

Lors de ce sommet, Mme Merkel a insisté sur l’objectif de réduire les émissions de CO2 de 40% (par rapport au niveau de 1990) et d’augmenter l’efficacité énergétique de 3% par an d’ici 2020.

Elle a également promis de s’engager auprès de l’UE sur les questions de système du commerce des droits d’émission, de concurrence dans le secteur énergétique – qui ne passerait pas par la séparation patrimoniale – et de création d’un cadre juridique pour la captage et le stockage de CO2.

En revanche, elle n’a pas remis en question l’abandon du nucléaire, du moins jusqu’à la fin de la législature actuelle.

M.Glos et M.Gabriel devront travailler cet été à un programme commun de mesures pour atteindre les objectifs fixés. La ministre de la recherche devra pour sa part élaborer un plan de recherche en matière énergétique. Leurs travaux serviront à l’élaboration d’un "programme intégré énergie et climat", dont les premiers éléments seraient présentés dès la rentrée. La Chancelière souhaite disposer d’un plan d’action détaillé et d’un calendrier avant la prochaine conférence des Nations-Unies sur le changement climatique qui se tiendra en décembre à Bali.

A l’issu de ce sommet, les commentaires des industriels, et en particulier des énergéticiens, s’avèrent assez critiques. L’objectif d’une amélioration de l’efficacité énergétique de 3% par an est généralement considéré comme peu réaliste (à titre de comparaison, le rythme d’amélioration est d’environ +1% par an depuis le début des années 2000). Les industriels continuent par ailleurs à contester vivement l’abandon du nucléaire.

BE Allemagne numéro 343 (11/07/2007) – Ambassade de France en Allemagne / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/43585.htm

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