Alstom capture du CO2 en Norvège

En partenariat avec le norvégien StatoilHydro, Alstom participera au développement d’une installation de capture du CO2 provenant d’une centrale à cogénération au gaz.

Alstom a signé un contrat d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (IAC) avec StatoilHydro, pour le compte des partenaires du Centre européen de technologie du CO2 de Mongstad (TCM).

Cette centrale test sera la première de ce type à traiter les fumées provenant d’une centrale électrique au gaz, précise Alstom. Elle utilisera une technologie de post-combustion à base d’ammoniaque réfrigéré pour le captage du CO2 contenu dans les fumées provenant de la centrale à cogénération (électricité/chaleur) de Mongstad. Elle assurera également le traitement des fumées provenant de la station de traitement pétrolier située à proximité de la raffinerie de Mongstad, dont la production de CO2 est équivalente à celle d’une centrale au charbon.

L’installation du centre européen TCM à Mongstad est la plus importante centrale test de son genre avec une capacité annuelle de captage de plus de 100 000 tonnes métriques de CO2. Le captage à base d’ammoniaque réfrigéré devra permettre de capturer 80 000 tonnes métriques par an, soit l’équivalent de 40 MWt ou encore des émissions annuelles de CO2 de près de 33 000 véhicules.

Les résultats des essais réalisés seront utilisés par les deux centrales au charbon et au gaz.

Exploitant du projet, StatoilHydro ASA a signé le contrat pour le compte des trois partenaires du Centre européen : Gassnova SF, StatoilHydro ASA et A/S Norske Shell.

Alstom assurera la fourniture et l’installation de la centrale test, qui devrait être opérationnelle en novembre 2011. Le groupe espère voir la pleine exploitation commerciale de sa technologie d’ici 2015.

« L’objectif principal des essais sur l’ammoniaque réfrigéré est de valider l’usage de la technologie pour le traitement à grande échelle des fumées, en développant une solution performante en terme de coûts comme de rendement énergétique, souligne Tore Amundsen, directeur général du TCM. C’est la raison pour laquelle le contrat signé aujourd’hui avec Alstom constitue une avancée déterminante pour le TCM. »

En parallèle Alstom a signé au cours des derniers mois des accords avec AEP, The Dow Chemical Company, E.ON, PGE Elektrownia, StatoilHydro, Total, TransAlta, Vattenfall et We Energies, pour procéder à des essais sur les technologies de captage du CO2 en Europe et en Amérique du Nord. Plusieurs projets pilotes ont été lancés, notamment avec We Energies aux États-Unis, E.ON en Suède et Vattenfall en Allemagne.

         

Articles connexes

6 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Lopez

Bon mais ils le stockent où le CO2 ??  J’ai loupé quelque chose dans l’article ou quoi ?? 

lion

Il manque des éléments dans ces infos. Quel est le coût d’investissement? Quelle est la consommation énergétique du système de captage et de compression vers le stockage. Qule est le coût de maintenance annuel moyen? Par ailleurs, je ne sais pas trop ce que signifient des tonnes métriques par an! Pour le stockage, je présume qu’ils utilisent les champs pétroliers.

Lopez

Pour le stockage; est-ce vraiment les champs pétroliers comme le présume  monsieur Lion ?

dede29

Peut-etre dans l’atmosphère …c’est là le moins cher !

marcob12

Cela fait 13 ans que Statoilhydro enfouit annuellement 1 Mt de CO2 dans le gisement de Sleipner. Le but ici semble seulement de tester la technique de capture dont parle l’article (sachant que cette phase rassemble l’essentiel (70% au moins) du coût final d’un procédé CCS. Il est possible que le CO2 capté rejoigne Sleipner mais j’en doute. Je ne vois rien ni sur le site d’Alstom ni sur celui de Statoilhydro sur le sujet. Vu les quantités en jeu, il est probable qu’on capte avant de régénérer le capteur (NH3 ici) et donc libérer le CO2. Il est probable aussi que Statoilhydro attend de ce procédé une façon de diminuer ses coûts futurs de capture du CO2. En postcombustion, on considère qu’un bon système diminue le rendement (électrique) de la centrale de 25%. Pour du charbon on passe de 46/47% (sur les plus modernes) à 34,5%. On considère aussi que l’incidence sur le prix du kwh serait de l’ordre de 2 cents. On jugera à l’échelle 1. On s’en rapproche vite.

Dan1

A priori, ce serait simplement  pour préciser qu’il ne s’agit pas de tonnes (short tons) US qui valent 0,907 tonnes métriques dans… le système métrique. En quantité de CO2 la confusion peut être faite par exemple quand on regarde la base de donnée CARMA qui recense les émissions de CO2 des centrales électriques au niveau mondial car les quantités sont exprimées en tons US et non en tonnes métriques. Un exemple européen intéressant : La Grèce émet 50 millions de “tons” de CO2 par an, ce qui ne fait “que” 45,3 millions de tonnes métriques. C’est 1,5 fois la France pour 10 fois moins d’électricité. Pour ceux qui veulent capturer le CO2, là bas y-a du boulot !