Le régulateur américain vient d’autoriser la nouvelle fonction de détection d’hypertension de l’Apple Watch. Déployée la semaine prochaine avec watchOS 26, elle s’appuiera sur le capteur cardiaque optique de la montre pour alerter l’utilisateur après 30 jours d’analyse des signaux. Disponible dans plus de 150 pays, dont la France, Apple montre sa volonté de transformer sa montre en véritable outil de prévention. Est-ce que le grand public adoptera cette détection précoce, qui ne remplace pas le brassard de mesure classique.
Après plusieurs mois d’examens cliniques, la Food & Drug Administration (FDA) a validé, jeudi, l’algorithme d’Apple capable de repérer les signes d’hypertension chronique. Il ne s’agit pas d’une mesure directe de la pression artérielle, mais d’une analyse « en tâche de fond » des variations du flux sanguin captées par photopléthysmographie. « Notre objectif est de déceler les cas qui passent sous les radars afin d’inciter les utilisateurs à consulter », précise Apple, qui revendique des données issues de plus de 100 000 participants à ses études internes.
Comment fonctionne la détection ?
L’algorithme observe les réponses des vaisseaux sanguins pendant un cycle de 30 jours ; à l’issue de cette période, la montre envoie une notification si elle détecte un schéma compatible avec une pression artérielle élevée. L’utilisateur est alors invité à confirmer la tendance à l’aide d’un tensiomètre classique pendant sept jours, conformément aux recommandations de l’Association américaine du cœur. « La montre seul ne pose pas de diagnostic, mais elle peut enclencher la première alerte », rappelle le cardiologue américain Lynne Warner, qui a participé à l’essai clinique.
Contrairement aux rumeurs, la fonction ne sera pas réservée aux toutes nouvelles Apple Watch Series 11 et Ultra 3. Les Series 9 et Ultra 2 recevront également la mise à jour, élargissant le parc compatible à plusieurs dizaines de millions de montres. Apple promet également une disponibilité dans les principaux marchés (États-Unis, Union européenne, Hong Kong, Nouvelle-Zélande) dès le 15 septembre, sous réserve de l’aval des agences locales.
Vers un nouvel étalon pour la santé connectée ?
L’autorisation intervient alors que Samsung, Google ou Oura multiplient les capteurs de bien-être préventif.
Pour l’analyste Ben Wood (CCS Insight), « l’approbation de la FDA devrait placer la barre plus haut et pousser l’ensemble du secteur à valider leurs algorithmes médicaux ».
En s’attaquant à l’hypertension après l’ECG, la détection de l’arythmie et le suivi du sommeil, Apple poursuit sa stratégie d’intégration dans le parcours de santé. Si la validation de la FDA confère une légitimité scientifique, l’efficacité réelle dépendra de l’usage par les patients et du relais des médecins.
La prochaine étape pourrait être la mesure « non invasive » de la pression en temps réel, un Graal technologique que la firme californienne, comme ses concurrents, cherche encore à atteindre.
Source : Apple