Areva décontamine la cuve de la centrale allemande : Isar 1

Areva a annoncé avoir achevé avec succès la décontamination de la cuve du réacteur, des systèmes auxiliaires et des tuyauteries de la centrale nucléaire d’Isar 1 exploitée par l’électricien allemand E.ON.

Les travaux de décontamination constituent une étape importante avant le processus de démantèlement des centrales. Selon le spécialiste du nucléaire, cette opération a permis de réduire leur niveau de radioactivité de plus de 95 %.

La décontamination a été réalisée avec la combinaison de deux techniques brevetées conçues par Areva (CORD UV® et AMDA®). Elles consistent en l’injection progressive de produits chimiques dans le circuit primaire du réacteur. Une fois cette opération achevée, les substances chimiques utilisées sont décomposées en dioxyde de carbone et en eau, ne laissant sur place aucun résidu.

"Cette technologie Areva de décontamination a été utilisée en toute fiabilité dans plus de 30 installations nucléaires, notamment en Allemagne, en Espagne, en France, au Japon, en Suisse, en Suède et aux Etats-Unis. L’achèvement des travaux sur Isar 1, réacteur à eau bouillante, confirme notre aptitude à intervenir sur tous types de centrales", a déclaré Philippe Samama, directeur du Business Groupe Réacteurs et Services d’Areva.

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Sonate

En CO2 et H2O uniquement ? Bien sûr, leurs produits chimiques ne contiennent que du carbone, e l’oxygène et de l’hydrogène ! Il y a certainement d’autres susbstances, mais on ne nous dira pas lesquelles.

Reivilo

Si je lis bien la décontamination ne laissera sur place aucun résidu. Donc traitement et décapage puis transport du lexiva ailleurs. Le jour où AREVA saura transformer des matériaux contaminés en eau et en CO² il n’aura plus de souci à se faire pour sa santé financière ! Et on pourra faire l’économie des ruineuses poubelles souterraines prévues pour leur stockage.

dede29

Je croyais que ce serait les allemants grace à leur arret du nucléaire qui deviendraient les champions de la décontamination et du retraitement !

Reivilo

En effet l’Allemagne est un des pays qui compte le plus d’employés AREVA (> 5 000), pour partie sur le nucléaire mais aussi sur l’éolien offshore. Aujourd’hui on en est aux premières phases du démontage avec cette décontamination.

Tech

et le démantèlement d’AREVA ;o( est-ce qu’on va ajouter les pertes d’areva au prix du kWh nuke National?

maxxxx

J’ai trouvé la signification des acronymes et un petit résumé de la démarche (en anglais) ici : Si j’ai bien compris, l’idée c’est juste de bien rincer la grosse gamelle pour réduire la quantité de déchets pénibles à gérer (apparemment, sur des cas en France, une bonne partie des circuits primaires à pu être reclassée TFA). Après, le CO2 et H2O cités donne à penser qu’ils brûlent leurs produits de rinçage… mais le “aucun résidu” est clairement abusif (sauf si tout part en fumée dans l’atmosphère ? xD )

jmdesp

La même techno a été utilisé en France sur Chooz 1 pour décontaminer les générateur de vapeur, et réduire fortement le volume de déchets. Ce qui est vraiment intéressant c’est de pouvoir le faire aussi sur la cuve, qui est la pièce qui reste à traiter à Chooz-A. Je me demande quand même si l’histoire nous dit tout, car la cuve elle est activée en profondeur, donc beaucoup plus difficile à décontaminer, voir assez probablement impossibel pour une bonne part.

Dan1

Pour en savoir plus sur CORD et AMDA :

Tech

moi j’aimerai en savoir plus sur ou passe la radioactivité? je veux bien admettre qu’un procédé, arrive à “l’arracher” du métal des réacteurs, ce qui je l’avoue est un progrès considérables pour ceux (le xième sous traitant;o) qui devront s’occuper du démontage démantèlement!) mais la résine de filtrage, qu’est-ce qu’elle devient? rappel pour Lavoisier, rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme! ces 95% de radio activité enlevés du réacteur, ils vont où? la demie vie, c’est la demie vie!

Herve

Dans une centrale de type REP, le gros des déchets (en activité) est contenu dans les barres de combustible dont le traitement est fait en usine. Ici, l’article parle de ce qui reste (pour l’essentiel la cuve du réacteur et le circuit primaire) car ça complique la vie a ceux qui doivent démonter. Une fois dissous, je suppose que les résidus seront transportés dans les usines, probablement triés chimiquement, concentrés puis stockés comme le reste des déchets, selon leur classe. Ces techniques sont déja courrament utilisées dans dans l’industrie du nuke pour le traitement du gros des déchets. Cette technique semble mieux que de tout stocker. Si on peut séparer les radioélements, ça fait toujours moins de déchets (en volume) à traiter. Sans compter que l’opération peut emmener un gain économique (Il se peut qu’au final les 200M€ par réacteur prévus par EDF soient suffisants une fois que tout sera organisé)!